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3 octobre 2024 4 03 /10 /octobre /2024 19:35
Théorie de l'évolution et christianisme vu par Kyrill : un point de vue contreversé

Le patriarche Kirill justifie l’enseignement de la théorie darwinienne de l’évolution

Le patriarche Kirill coche décidément toutes les cases de la bien-pensance. Très en pointe dans la promotion de la lutte contre le « changement climatique », compagnon de route du pape François dans la marche vers le syncrétisme et la révolution mondiale, comme le soulignait déjà en 2016 Pauline Mille sur RITV, il vient de donner son « imprimatur », version orthodoxe, à la théorie darwinienne de l’évolution, en affirment que celle-ci non seulement ne contredit pas l’idée du « plan divin » sur l’univers et l’apparition de la vie, mais la « renforce ».

Le Patriarche de Moscou s’est ainsi exprimé lors d’une visite à l’université scientifique et technologique Sirius dans le nouveau territoire fédéral du même nom créé en 2020 par Poutine sur les rives de la Mer Noire pour accueillir des structures éducatives au service des enfants et jeunes « doués ».

Il est même allé jusqu’à dire qu’à son sens, comme à celui de Darwin qu’il a qualifié d’« homme très religieux », la théorie de l’évolution n’a jamais été un facteur propre aux arguments anti-religieux mais qu’il fallait la comprendre comme un outil intégré dans l’univers et que l’humanité peut apprendre à utiliser.

Le patriarche Kiril, un darwinien qui s’assume
Darwin, cet « homme très religieux » s’est lui-même dit vaguement « déiste », et de façon bien plus ferme, « agnostique », ne croyant ni en un Dieu personnel ni en une « existence future avec rétribution et récompense ». Présenter cela comme chrétien et même « religieux » relève au moins d’une drôle de gymnastique de l’esprit (sinon d’une tromperie pure et dure).

« Dieu a créé un univers extraordinaire, il nous a donné la capacité de nous développer. Parfois, on dit que l’évolution va à l’encontre du plan de Dieu – mais ce n’est pas le cas, elle témoigne d’un dessein divin incroyable, si on imagine qu’une personne en s’appuyant sur des facteurs externes, puisse se développer seule de la même manière que cela s’est produit à la suite de l’évolution », a déclaré le patriarche, en précisant cependant : « Il est important que l’intervention humaine ne nuise en aucune manière à ce développement déterminé par Dieu de la personnalité humaine et de la nature en général. »

Ces commentaires interviennent alors que certains membres du clergé et plusieurs hommes politiques russes ont récemment qualifié la théorie de Darwin de « non scientifique » et de « trompeuse ». Début septembre, Muslim Khouchiev, assistant du Premier ministre russe et ancien Premier ministre de Tchétchénie, avait suggéré que les enseignements de Darwin soient supprimés des manuels scolaires du pays.

« Tout le monde sait qu’il s’agit d’une fausse théorie, qui va à l’encontre de la religion. C’est la première étape, je crois, de la corruption spirituelle des enfants. Nous pouvons simplement la supprimer. Elle n’est pas vraie, elle est contraire à l’éducation religieuse et toutes les religions l’ont reconnu », avait-il affirmé, appelant le ministre de l’Education, Sergey Kravtsov, à bannir cette théorie des écoles. Plusieurs représentants de l’Eglise orthodoxe russe avaient soutenu sa proposition – mais le porte-parole du patriarcat de Moscou, Vladimir Legoida, a affirmé que l’évolution et le créationnisme n’étaient pas nécessairement en conflit et que les deux approches devaient être enseignées aux enfants.

La théorie darwinienne de l’évolution, l’une des grandes idéologies révolutionnaires
Voilà qui passe sous silence le rôle éminemment révolutionnaire joué par L’Origine des espèces de Charles Darwin, publié à peu près à la même époque que le Manifeste du Parti communiste de Marx, deux textes fondateurs de la course au « Progrès », ce Moloch qui a déjà englouti tant de victimes. Et ce au nom de la « science », alors que l’évolution des espèces telle que l’a postulée Darwin n’a jamais été vérifiée par l’expérience et ne correspond pas à ce que nous voyons de l’ordre de la nature. Et qui dit ordre, dit organisation en vue d’une fin.

Le tort de Darwin est d’avoir rejeté cette téléologie, cette idée de la « cause finale » que l’on rencontre aussi bien à l’intérieur des organismes individuels chez qui tous les organes se coordonnent en vue d’une fin, mais même entre individus et même entre espèces à travers leur interdépendance. Darwin ne retenait que la « cause matérielle », cette matière à qui « l’évolution » dans son système donne forme au hasard de ses développements plus ou moins bénéfiques, refusant que la matière puisse être organisée par ce qui en constitue l’essence (la « cause formelle » de la philosophie réaliste), en vue d’une fin (cause finale).

Au fond, le darwinisme est un matérialisme au même titre que le marxisme, et qui s’appuie, qui plus est, sur la théorie de Malthus selon laquelle la population d’une espèce surpassera toujours les ressources à sa disposition et qu’il faut donc la mort d’un grand nombre d’individus de chaque espèce.

A l’heure de la contraception frénétique et souvent précocement abortive, ainsi que des centaines de millions d’avortements légaux qui ont déjà endeuillé l’humanité depuis la première légalisation du crime par la Révolution bolchevique, comment ne pas voir la cohérence de toutes ces idéologies mortifères ?

Kirill approuve la théorie darwinienne qui réduit l’être au devenir
Fondamentalement, « la théorie de l’évolution Darwin réduit l’être au devenir », observe Jeffrey Bond du Kolbe Center for the Study of Creation dans son article de fond sur la critique philosophique de L’Origine des espèces. Et un devenir permanent rendrait impossible toute observation et toute science… Et même, si on pousse le raisonnement au bout, toute classification des espèces, chaque groupe n’étant qu’une étape vers autre chose.

A quoi s’ajoute du point de vue de la foi, le fait de l’Incarnation. Bond note : « Si l’homme n’est pas un miroir intemporel de la réalité, si l’homme doit encore évoluer vers un accident de devenir plus parfait, alors cela n’aurait aucun sens de dire que Dieu s’est fait homme, une doctrine qui serait totalement absurde si l’homme ne possédait pas déjà cette forme d’image de Dieu qui reflète le plus parfaitement Dieu lui-même. Il est clair que la nature humaine du Christ deviendrait méprisable si elle n’était pas du tout une nature, mais simplement une fantaisie passagère. »

Mais quid alors de l’évolutionnisme théiste que revendique Kirill (et qui veut contredire le point de vue matérialiste de l’évolutionnisme) ? Celui-ci pose le principe selon lequel l’évolution a été « utilisée » par Dieu pour arriver à l’homme, contrairement à ce qu’affirme explicitement la Genèse qui décrit la création de chaque être, chacun selon son espèce ; et contrairement à l’expérience empirique qui n’a jamais réussi à confirmer la théorie de Darwin. Jamais on n’a vu une mouche drosophile mutée parvenir à se reproduire avec autre chose qu’une mouche drosophile (à moins d’être délibérément soumise à une modification génétique par l’homme qui la rend capable de reproduction asexuée…).

Mais quelle que soit la manière dont on l’aborde, la théorie de l’évolution « relativise » l’homme dans la hiérarchie des espèces. Ce n’est pas un hasard si aujourd’hui on affirme la possibilité de l’être humain de s’autodéterminer homme, femme ou chat, et qu’on parle tant de la possibilité d’un homme « augmenté », d’une humanité qu’il faut métisser avec l’ordinateur sous peine de sa propre obsolescence… Le mythe du progrès n’a pas disparu. Ni en Occident, ni en Russie.

Jeanne Smits

Contre argumentation sur le supposé matérialisme de Darwin

Le point de vue de l'Eglise catholique romaine

 

De nombreux chrétiens ont dressé un portrait sombre et sinistre des implications religieuses de la théorie darwinienne de l’évolution. Cela a conduit à un mythe culturel qui fait de Darwin l’un des apôtres modernes de l’athéisme. Pourtant, les écrits historiques originaux révèlent que Darwin a eu des réflexions théologiques complexes tout au long de sa carrière.

Il a ainsi réfléchi aux thèmes religieux de la conception intelligente de la nature, du problème de la douleur et de la souveraineté de Dieu sur le monde. Les réflexions théologiques de Charles Darwin sont précieuses pour comprendre les défis que l’évolution biologique présente à la foi chrétienne

Voir ci-dessous

Autres analyses

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2 octobre 2024 3 02 /10 /octobre /2024 19:30
Jean-Yves Leloup : Le Christ veut faire de nous d'autres Christs

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1 octobre 2024 2 01 /10 /octobre /2024 21:56
Sainte Sophie de Kleisoura, une sainte orthodoxe contemporaine

 

Le Saint-Synode du Patriarcat œcuménique a approuvé le 4 octobre [2011] la glorification de la sainte ascète Sophie, du monastère de la Toute Sainte à Kleisoura, qui est consacré à la Nativité de la Génitrice de Dieu. […]

En l'honneur de cette merveilleuse nouvelle, le Monastère de la Nativité de la Mère de Dieu de  Kleisoura le dimanche 27 novembre 2011 a célébré cette fête en menant en procession les saintes reliques et l'icône sacrée de sainte Sophie pendant le service de Matines et avant la Divine Liturgie où étaient présents des milliers de personnes venues vénérer la sainte nouvellement glorifié.

Son jour de fête sera le 6 mai chaque année,  jour de son natalice en 1974.

La vie
Sophie Saoulidi, «ascète de la Toute Sainte», est née d'Amanatiou et de Maria Saoulidi dans un village de Trebizonde dans la région du Pont (Asie Mineure) en 1883. Elle y a également été mariée, plus tard en 1907, à Jordan Hortokoridou, mais après sept ans son mari disparut (probablement pas de par sa propre volonté) en 1914, et elle est restée avec un fils nouveau-né qui est bientôt mort. Ces tragédies ont contribué à façonner sa piété et son esprit repentant, en la faisant dépendre uniquement de Dieu. Son ascèse commença au Pont sur une montagne loin de ses parents. C'est là qu'un jour Saint-Georges lui apparut et l'avertit d'informer les villageois d'une persécution à venir et de fuir, et ainsi elle sauva le village.

Son âme respirait le Christ et la Toute Sainte avec son amour simple et humble. «Un est le Seigneur et  autre est la Dame», disait-elle du Christ et de la Toute Sainte, «le reste d'entre nous sont tous frères et sœurs».

Elle enseignait ceux qui étaient simples, surtout les femmes, et chaque parole qui venait de ses lèvres était dite avec humilité et amour. Comme pour beaucoup de «fols-en-Christ» du passé, les orgueilleux et les éduqués ne reconnaissaient pas sa valeur autant que ceux qui possédaient des cœurs simples et humbles.

Elle vint en Grèce en 1919 comme exilée. Le nom du navire qui l’amenait était le Saint-Nicolas, et lorsqu'ils arrivèrent en Grèce, la Toute Sainte lui apparut et dit: «Viens chez moi. »  Sophie demanda: «Où es-tu et où est ta maison? » La Toute Sainte répondit: «  Je suis à Kleisoura. »

Elle est allée s'installer au monastère de la Nativité de la Génitrice de Dieu de Kleisoura de Kastoria quand elle avait 44 ans. Là, l'higoumène du monastère était Grégoire [Magdalis], un moine athonite de grande vertu. Sophie apprit beaucoup de lui et elle prononçait toujours son nom avec le plus grand respect.

Sur ordre de la  Toute Sainte, Sophie vivait près de  la cheminée de la cuisine du monastère qui servait également à cuire la nourriture. Elle y dormait deux heures par nuit et le reste de la nuit, elle priait à genoux.

En hiver, il y faisait particulièrement froid, alors que l'eau de pluie coulait sur elle. Parfois, elle allumait un petit feu, mais cela n'aidait pas beaucoup. A la fenêtre, elle avait toujours un cierge allumé devant la fresque de la Toute Sainte. C'est là qu'elle mangeait et passait son temps, et quand les visiteurs venaient la voir, elle disait leurs noms, avant même qu'ils se présentent à elle.

Les gens venaient de Thessalonique et des environs, même depuis Athènes, juste pour la voir. Elle disait aux gens leurs noms et leurs problèmes familiaux sans qu'on les lui dise auparavant. Parmi ceux qui sont venus était Père Léonidas [Paraskevopoulos], qui devint plus tard métropolite, et qui dirait  parlant d’elle: «Vous avez un grand trésor là-haut».

Elle s'habillait mal et avait une couverture avec des trous. Ses sandales avaient des trous aussi. Les visiteurs voyaient comment elle souffrait dans le froid et l'humidité et lui donnaient des vêtements, mais elle les prenait d'une main et les donnait aux pauvres de l'autre main. Elle portait toujours une écharpe noire, et depuis ses jours au Pont, elle ne se baignait jamais. Son jeûne était constant et elle ne se permettait de l’huile que le week-end. Elle se souciait peu de ce qu'elle mangeait, ne mangeait que pour survivre, et s'inquiétait moins de la propreté, de sorte qu'elle pouvait même manger de la nourriture sans la laver. Et malgré les germes et les vers, elle est toujours restée en bonne santé.

Les visiteurs lui donnaient souvent de l'argent, qu'elle cachait partout où elle pouvait. Et quand quelqu'un en avait besoin, elle allait le chercher et donnait l'argent immédiatement.

Elle vit beaucoup de choses scandaleuses faites par des prêtres et des laïcs, mais ne critiqua jamais personne. «Couvrez les choses, pour que Dieu vous couvre», disait-elle.

Sa popularité s'est rapidement manifestée, de sorte que les gens sont venus non seulement de toute la Grèce, mais même de lieux comme la France et Israël pour la voir. Certains villageois se sont moqués d'elle cependant, l'appelant " Sophie la folle." Pour beaucoup, elle ressemblait à sainte Marie d'Égypte, mince comme un os et toute desséchée. Cependant elle possédait la même beauté que sainte Marie d’Egypte.

Des événements merveilleux
Son amour pour Dieu et l'humanité était puissant et elle avait des expériences impressionnantes avec la Toute Sainte et différents saints.

Alors que le navire transportait les passagers d'Asie Mineure en Grèce en 1919, un coup de tempête mit les passagers en grand danger. Finalement, la tempête cessa et tout le monde survécut, mais le capitaine dit après avoir fait le signe de la croix: "Vous devez avoir parmi vous une personne juste qui vous a sauvés," et tout le monde a regardé Sophie qui se tenait en prière au coin du navire pendant la durée du voyage. Cet incident existe réellement sur bande vidéo, où elle-même raconte ce qui s'est passé:

«Les vagues étaient remplies d'anges et la Toute Sainte parut, disant: « L'humanité sera perdue, parce que les gens sont très pécheurs. » Et j'ai dit: «Toute Sainte, parce que je suis une pécheresse, laisse-moi être perdue afin que le monde soit sauvé. »


En 1967, Sophie devint très malade et elle souffrait énormément. Son estomac avait des plaies ouvertes qui sentaient mauvais. Elle supporta la douleur avec courage, en disant: «La Toute Sainte viendra m'enlever ma douleur, elle me l'a promis. Certains Athéniens l'ont sur bande vidéo expliquant ce qui s'est passé peu de temps après:

«La Toute Sainte est venue avec l'Archange Gabriel et Saint Georges, ainsi qu'avec les autres saints.» L'Archange a dit: «Nous allons t’opérer maintenant.» J'ai dit: «Je suis une pécheresse, je dois me confesser, recevoir la communion ! » «Tu ne mourras pas», dit-il, «nous faisons une opération de chirurgie sur toi», et il commença à inciser.

Comme avec beaucoup de saints, elle eut une relation spéciale avec des animaux sauvages, particulièrement avec des ours de la forêt, mais aussi avec des serpents et des oiseaux.

Calendrier nouveau et ancien
A partir du moment où le calendrier ecclésiastique a changé en Grèce, Sophie gardait les jeûnes de l'ancien et du nouveau calendrier afin de ne pas être une offense pour personne.

Version française Claude Lopez-Ginisty
d'après
MYSTAGOGY

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