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3 septembre 2015 4 03 /09 /septembre /2015 22:19
La faille qui change le monde

Le bien est comme un aimant.

Si l'on répond au mal par le mal, rien ne bouge, mais si tu me jettes une pierre et que je te renvoie de l'amour, cela crèe une faille qui change tout, qui change le monde.

Amin Sheikh

Amin Sheikh, enfant de Bombay sauvé par une ONG, ce chauffeur de taxi veut aider les gamins perdus à suivre son exemple.
Entre 4 et 8 ans, Amin Sheikh a erré de gare en gare, de temps à autre récupéré par sa mère, le plus souvent ballotté au gré des mauvaises rencontres, hanté par des questions-abîmes pour un enfant de cet âge. «Je me demandais sans cesse pourquoi je devais autant souffrir», se souvient-il. 
Dans ce genre de vie où l’on finit par chanter en cognant deux cailloux pour gagner 2 roupies, seul un coup de chance peut vous éviter de vous enfoncer dans le pire. Pour Amin, le destin a d’abord pris les traits de sœur Séraphine, qui l’a croisé un jour dans une gare. Le gamin lui crie : «Va-t’en, sinon je te frappe !» Patiente et rompue aux enfants des rues, la religieuse l’emmène quelques minutes plus tard vers Snehasadan, où Amin a rencontré son «vrai» père, le père Placie qui l’a éduqué.

Puis la vie d’Amin a encore basculé le jour où le religieux lui a trouvé un emploi chez un de ses amis, Eustace Fernandes, un publicitaire de renom à Bombay. L’ancien gamin des rues devient son chauffeur, mais surtout, il découvre un autre univers, croise des amis d’Eustace venant du monde entier.

Le 27 avril 2003, Amin Sheikh monte pour la première fois dans un avion à destination de Barcelone, en compagnie d’Eustace. Au-dessus de l’appartement de son bienfaiteur, Amin rencontre Dilip D’Souza, un journaliste influent à Bombay, qui l’aidera dans l’écriture de son livre, tout comme la femme de Dilip, professeure de Français. «Tous ces gens sont mes anges, raconte Amin, alors je fais tout pour rendre ce que j’ai reçu.»

Aider les autres, voici désormais la feuille de route d’Amin Sheikh («You get, you give back», soit «tu obtiens, tu rends»), comme un dû à la vie. Au gré de ses voyages en Europe (six depuis 2003), il a trouvé des parrains pour six garçons de Snehasadan et a fait construire deux maisons (2 000 euros chacune) pour les héberger. Il espère aussi que les bénéfices tirés de son livre serviront à réaliser un de ses «nombreux rêves : ouvrir un café-bibliothèque dans lequel travailleraient des jeunes de Snehasadan».

«La plupart des gamins quittent Snehasadan avec un emploi et un logement et fondent une famille, ce qui est déjà très bien. Mais c’est là où Amin est exceptionnel : il a toujours envie d’aller plus loin, admire Delphine Mozin, son éditrice, séduite par la pugnacité du jeune homme. Je l’ai croisé plusieurs fois à Snehasadan. Il me disait qu’il écrivait un livre. Je lui disais : "Oui, oui…" sans trop y croire. Et puis un jour, grâce au soutien de ses amis, il m’a présenté un texte.»

http://www.liberation.fr/monde/2013/07/22/amin-sheikh-il-est-ne-de-la-rue_920024
http://rasibuseditions.com/rasibus-editions/la-vie-cest-la-vie-amin-sheikh/

 
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