Voici quelques unes des 34 questions que le pape François conseille aux fidèles de se poser avant une confession :
- Est-ce que je ne me tourne vers Dieu que quand j'ai besoin de lui ?
- Est-ce que je vais à la messe le dimanche et pour les grandes fêtes (solennités) ?
- Est-ce que je commence ma journée par une prière ?
- Est-ce que j'ai honte de montrer que je suis chrétien ?
- Est-ce que je me révolte parfois contre la volonté de Dieu ?
- Est-ce que je suis jaloux, colérique ou partial ?
- Est-ce que je suis honnête et juste avec les autres, ou est-ce que j'alimente la « culture du déchet » ?
- Dans mon couple et ma famille, est-ce que j'applique l'enseignement des évangiles ?
- Est-ce que j'honore et respecte mes parents ?
- Est-ce que j'ai rejeté la vie à naître ? Ai-je écarté le don de la vie ? Ai-je aidé quelqu'un à le faire ?
- Est-que je respecte l'environnement ?
- Est-ce que je suis tantôt mondain, tantôt croyant ?
- Est-ce que j'abuse de la nourriture, de l'alcool, de la cigarette ou d'autres divertissements ?
- Ne suis-je pas trop préoccupé par mon bien-être physique et les biens que je possède ?
- Comment est-ce que j'utilise mon temps ? Suis-je paresseux ?
- Est-ce que je cherche à être servi ?
- Est-ce que j'ai des désirs de revanche ? Est-ce que je garde des rancunes ?
- Suis-je doux, humble et bâtisseur de paix ?
La confession selon François
Xavier Accart
« Souvent, nous pensons qu’aller se confesser est comme aller chez le teinturier. Mais Jésus au confessionnal n’est pas un teinturier. La confession, c’est une rencontre avec Jésus qui nous attend (…) avec tendresse, pour nous pardonner. » C’est pourquoi « la confession n’est pas une séance de torture, mais une fête ». Avec son sens de la formule, le pape François est revenu à plusieurs reprises sur le sens et l’importance du sacrement de miséricorde. L’occasion de renouveler notre compréhension et notre pratique de ce moyen précieux pour avancer dans la vie spirituelle.
Un renouvellement du baptême
La confession, « c’est comme un “second baptême”, qui renvoie sans cesse au premier pour le consolider et le rénover. » « Le baptême est le point de départ d’un très beau chemin, un chemin vers Dieu qui dure toute la vie, un chemin de conversion constamment soutenu par le sacrement de pénitence. » Comme le baptême a remis les péchés, la confession restaure la relation d’amour entre le fidèle et Dieu, qui est la source du dynamisme spirituel.
Son fondement évangélique
« Dans sa première apparition aux apôtres, explique François, Jésus ressuscité fit le geste de souffler sur eux, en disant : “Recevez l’Esprit saint. Ceux à qui vous remettrez les péchés, ils leur seront remis ; ceux à qui vous les retiendrez, ils leur seront retenus” (Jean 20, 21-23). » « Dieu lui-même a voulu que ceux qui appartiennent au Christ et à l’Église reçoivent le pardon à travers les ministres de la communauté. À travers le ministère apostolique, la miséricorde de Dieu me rejoint, mes fautes sont pardonnées, et la joie m’est donnée. »
L’examen de conscience
Avant d’aller rencontrer un prêtre, comment mettre au clair ce dont on veut demander le pardon ? On peut, avec l’aide de l’Esprit saint, relire sa vie à la lumière de la Parole de Dieu. Pour nous y aider, le père Max Huot de Longchamp propose un questionnaire bâti à partir des
dix commandements, dans son livre Se confesser à l’école des saints (voir ci-contre). Les Béatitudes (Matthieu 5, 3-12), l’hymne à la charité (1 Corinthiens 1, 4-7) ou les demandes du Notre Père peuvent aussi nous servir à faire cet examen. Mais cela ne suffit pas. « Se confesser tout seul devant Dieu, c’est comme se confesser par e-mail (…) Dieu est lointain », insiste François.
La présentation de ses péchés
N’hésitez pas à demander l’aide du confesseur si vous n’êtes pas familier de cette démarche. Le sacrement s’ouvre par un signe de croix. Vous pouvez alors dire : « Bénissez-moi, père, parce que j’ai péché » et vous présenter – âge, état de vie, date de la dernière confession. C’est ensuite le moment d’exposer ses péchés. « Se confesser, c’est dire au Seigneur : “Seigneur je suis un pécheur, et je suis un pécheur pour telle chose, et telle autre chose” », précise François. « Soyez transparents avec votre confesseur (…) Cette transparence fera du bien, parce qu’elle nous rend humbles… Dire la vérité, sans cacher, sans demi-paroles, parce que tu parles avec Jésus dans la personne du confesseur. » Il ne s’agit pas de dérouler une liste, mais de présenter dans un climat de prière, de dialogue avec Dieu, ce qui nous a éloignés de lui. Pour terminer, on peut dire : « J’en demande pardon à Dieu et à vous, mon Père, pénitence et absolution. »
La pénitence et l’absolution
Le prêtre peut proposer des pistes pour avancer. Il donne également « une pénitence ». Ce n’est pas une punition (!), mais une démarche de réparation du mal causé (rétablir la vérité, rendre un bien volé…), de prière ou de service qui ont pour but de nous conformer au Sauveur. C’est alors le moment de prononcer, non pas formellement, mais du fond de son cœur, un acte de contrition : « Mon Dieu, j’ai un très grand regret de t’avoir offensé parce que tu es infiniment bon et aimable et que le péché te déplaît, c’est pourquoi je prends la ferme résolution, avec le secours de ta sainte grâce, de tenter de ne plus t’offenser et de faire pénitence. » Le prêtre, qui porte l’étole sur ses épaules, étend alors ses mains et prononce l’absolution.
Les moments et la fréquence
L’Église demande de confesser les péchés graves, au moins une fois par an, Pâques étant un moment privilégié. C’est ensuite à chacun de trouver son rythme. Pourquoi ne pas recevoir ce sacrement pour préparer Noël, Pâques, la Pentecôte, l’Assomption et la Toussaint ? Le père Max Huot de Longchamp ajoute à ces occasions l’anniversaire de son baptême (« C’est comme si vous fêtiez le jour de votre baptême à chaque confession », remarque de son côté François) et la veille des grandes décisions, ce qui fait entre 8 et 10 fois par an. La confession pourra ensuite devenir plus fréquente encore – « le pape se confesse tous les 15 jours », confiait François – de façon à affiner sa conscience, à lutter contre ses mauvais penchants et à avancer à grands pas vers les bras du Père !
Les citations du pape sont extraites de ses homélies des 29 avril et 25 octobre 2013, de ses propos aux séminaristes, le 6 juillet 2013, et lors de l’audience générale du 20 novembre 2013.
aller plus loin
Se confesser à l’école des saints, Max Huot de Longchamp, Centre Saint-Jean-de-la-Croix, 10 €.
Un mode d’emploi de la confession éclairé par des écrits spirituels.
La Loi du silence, d’Alfred Hitchcock, DVD Warner Bros, 10 €.
Un classique du cinéma dont l’intrigue repose sur le secret absolu que doit garder le prêtre sur ce qu’il entend en confession. Quoi que cela doive lui coûter…
Le témoignage de Stéphane, 49 ans, consultant
« J’avais repris la pratique de la messe, mais pas la confession. Il est arrivé un moment où j’ai voulu me libérer d’un poids que j’avais sur la conscience. M’approcher du confessionnal m’a demandé un immense effort. Comme je n’y arrivais pas, je me suis mis à prier. Et, enfin, j’ai réussi à entrer. Mettre au jour ma faute a été un moment déterminant. J’ai senti la grâce comme un souffle lors de l’absolution. Je crois que le prêtre lui-même en a perçu quelque chose. Alors que ma faute était vraiment grave, il m’a donné comme pénitence la récitation d’un simple Je vous salue Marie. Je crois que c’était sa façon de témoigner de l’infinie miséricorde de Dieu. »
La confession selon François - Le sacrement de miséricorde formalise une rencontre avec Jésus qui nous attend pour nous pardonner... et nous libérer. Explications et conseils du nouveau pape. "...
http://www.prier.presse.fr/hebdo/2014/360/la-confession-selon-francois-11-03-2014-3366_194.php
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