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13 avril 2016 3 13 /04 /avril /2016 22:43
L'onction des malades

De même que la maladie est comprise comme « ébranlement de l'état de la personne dans son ensemble », de la même manière, l'onction des malades signifie qu'une brèche a été ouverte dans l'homme bouleversé par le mystère de Jésus-Christ, qu'à travers sa rencontre avec Jésus, il s'est laissé saisir par le mystère de la fragilité de son existence.

Recevoir l'onction des malades, c'est ainsi faire l'expérience de ma propre finitude, et dans cette expérience, m'abandonner avec confiance dans la main bienfaisante de Dieu, en sachant que je pourrai y trouver la guérison, mais aussi qu'elle me soutiendra si Dieu me laisse à ma maladie et m'invite à franchir les portes de la mort. (...)

L'être humain est déstabilisé par la maladie. L'édifice de sa vie se lézarde. Le malade est arraché à sa vie habituelle, à la sécurité de son travail et de la société... (...) C'est dans cette situation d'ébranlement existentiel qu'est donné le sacrement des malades, où a lieu la rencontre avec le Christ souffrant. (...) L'onction des malades nous introduit au mystère du passage de la vie à la mort.

Je vois donc deux raisons pour lesquelles nous devons intégrer le sacrement des malades dans nos vies.

C'est, d'une part, l'affirmation que nous sommes tous appelés à nous guérir les uns les autres et, d'autre part, l'invitation à traiter nos maladies sur le plan spirituel, à les considérer comme des défis spirituels.

Il faudrait toujours, y compris dans nos conversations avec les bien-portants, que quelque chose de salvateur émane de notre personne.

En un certain sens, nous avons tous reçu le don de la guérison. L'un soigne par son humour, l'autre par sa compréhension, l'autre encore par sa douceur. (...)

Seuls ceux qui sont conscients de leurs propres blessures, qui ont fait l'expérience de leur transformation et de leur guérison sont capables de guérir les autres : d'eux seuls émane un rayonnement salvateur, eux seuls peuvent transmettre au malade l'espérance de retrouver la santé.

Ma prière peut passer par plusieurs étapes.

D'abord, je prie Dieu pour qu'il me délivre de ma maladie. (...)

Dans une deuxième étape, j'ajouterai que je suis toujours disposé à ce que se réalise en moi sa volonté, que je suis prêt à accepter. (..)

Dans la troisième étape, ma maladie elle-même deviendra prière.

L'onction de l'huile devient parabole de l'amour salvateur de Dieu coulant dans mes blessures et quand mes souffrances deviennent trop fortes, je me représente que l'amour divin s'y déverse et les adoucit.

L'amour de Dieu peut guérir ma maladie, mais je ne peux pas être certain d'être ainsi délivré de tous ses symptômes.

Peut-être même la guérison n'aura-t-elle lieu que dans mon âme, mais quoi qu'il en soit, je vivrai ma maladie autrement si je la présente constamment à l'amour plein de tendresse de Dieu, si je me représente le Christ lui-même oignant affectueusement mon corps de l'huile de sa douceur.

L'huile destinée à l'onction des malades est bénie par l'évêque durant la Semaine sainte : c'est là tout un symbole, car le sacrement des malades nous fait entrer dans le mystère de la mort et de la résurrection de Jésus. Il nous initie au sacrifice de Jésus sur la croix. (...)

Accepter sa maladie, la supporter pour ses frères et soeurs, c'est aussi la transformer en source de bénédiction (cf. Col 1,24)


Anselm Grün - L'onction des malades, tendresse et réconfort (Extraits - Médiaspaul - 2003)

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