Le Christ ne veut pas seulement nous donner la vie, mais aussi nous diviniser :
le Christ s’est fait ce que nous sommes pour que nous devenions ce qu’il est : « Dieu s’est fait homme pour que l’homme devienne Dieu » (saint Athanase) ; à l’humanisation de Dieu correspond une divinisation de l’être humain : l’être humain est devenu alors par grâce ce que Dieu est par nature (Maître Eckhart).
Henri Bergson a bien exprimé la finalité de la Création dans son fameux : « la fonction essentielle de l’Univers qui est une machine à faire des dieux ».
Maxime le Confesseur a fait de la divinisation de l’être humain la quintessence de sa doctrine.
Pour l’être humain, l’humanisation parfaite aboutit à la divinisation : « Il voulut atteindre la stature de l’homme parfait et c’est en Dieu qu’il a abouti » (Rûmî, un soufi - mystique musulman). L’être humain est alors parvenu « à l’état de l’Homme parfait, à la plénitude de la stature du Christ ».
Être divinisé, c’est, pour l’être humain, en fait être ressuscité avec le Christ, être assis à la Droite du Père : l’être humain devient là l’égal du Christ. C’est aussi être immergé dans la Trinité.
La divinisation est alors immersion dans la Beauté : « Le monde sera sauvé par la beauté… et la beauté c’est le Christ » (Dostoïevski, L’Idiot). Il faut dire que, malheureusement, cette voie, la voie de la beauté est plutôt négligée par les théologiens catholiques, à l’exception de Hans Urs von Balthasar [1905-1988] avec sa théologie de la beauté.
L’être humain est alors non seulement immergé dans le Beau. Il l’est aussi dans le Bien, le Bon qui sont, avec le Vrai et le Beau, des expressions de la réalité la plus parfaite : Dieu.
Serge Lanoë
Si vous souhaitez recevoir chaque jour un texte spirituel choisi par le diacre Marc abonnez-vous à son blog :
_____________________________________________________________________