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1 août 2016 1 01 /08 /août /2016 22:50

Angèle de Foligno, 2009, 45 min, couleurs 16 mm numérisé, nagra analogique

Tournage: Alpes de Haute Provence, Marseille

« Angèle » interprétée par Cécile Duval — Images Boris Belay — Son & Composition : Nicolas Gerber — Montage Keja Ho Kramer — Réalisé par Natacha Muslera

Le film nous fait entendre un texte, celui du « Livre des visions et instructions » écrit au XIIIème siècle, qui relate l’ expérience absolue d’une mystique : Angèle de Foligno. Les images se déclinent en onze visions dans lesquelles les douleurs d’Angèle prennent corps.

« Faire entendre et faire passer ce récit aujourd'hui, réactualiser le mysticisme radicale, d'un érotisme inouï, ainsi que la portée politique qu'implique l'expérience d’Angèle de Foligno et sa persistance huit siècle après, voilà le but jamais atteint de ce film, mais qui l'aura cherché, jusqu'au bout. "

"Un rude spectacle nous attend, celui d’une sainte martyrisant sa chair pour fusionner avec Celui qu’elle aime, le Crucifié. Angèle de Foligno, film réalisé en 16 mm par Natacha Muslera, pousse très loin la représentation de la folie mystique. L’actrice, Cécile Duval, engage dans chaque plan tous ses nerfs, sa peau, son souffle, ses ongles. Elle rampe, elle (se) saigne, elle s’engloutit. Sa voix, in ou off, brûle d’ardeur amoureuse en murmurant les mots laissés par la sainte dans son Livre des visions et instructions. Le paysage devient un autre corps à étreindre. Pierre, sable, rocher, mer, arbre et autres éléments sont épousés tour à tour. Parfois une peinture, du Caravage, vient visualiser l’indicible : le doigt de Saint Thomas dans la plaie 
au flanc du Christ est d’un réalisme affolant. Les ruptures de rythme lors des changements de  décor frappent d’étonnement. L’alternance de plans de bouche confessant une passion pour le  Sauveur souffrant et de longs écrans monochromes (rouge) traduise la dissolution du corps dans 
le sacrifice. Quand, après avoir compati avec le personnage dans l’intimité de votre petit écran, mais en gardant vos distances, vous retrouvez soudain cette femme excentrique arpentant les espaces d’un grand écran, une sorte de grâce vous pousse à vous identifier à elle comme elle-même s’identifie à son Dieu. La vidéo ne fait pas des miracles, le cinéma si. " 
Jean Paul Fargier 
Turbulences vidéo" Janvier 2010

Attention les deux premières minutes sont un écran noir sans le son.

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