TRADUCTION YOU WANT IT DARKER - LÉONARD COHEN
Si c'est toi qui mènes la danse, je me retire du jeu
Si c'est toi qui panses, ça veut dire que je suis brisé, boiteux
Si la gloire est tienne, alors que la honte soit mienne
Tu veux rendre les choses encore plus noires
Nous détruisons la flamme
Que ton nom sacré soit magnifié, sanctifié
Dans le cœur humain, vilipendé, crucifié
Un million de cierges brûlent dans l'espoir d'un secours jamais trouvé
Tu veux rendre les choses encore plus noires
Hinéni, hinéni (me voici)
Je suis prêt, mon Dieu
Il y a un amant dans l'histoire
Mais le scénario reste le même
On chante une berceuse pour apaiser la peine
On trouve un paradoxe pour rejeter la faute
Mais c'est écrit dans les Saintes Écritures
Et cette affirmation n'est pas vaine
Tu veux rendre les choses encore plus noires
Nous détruisons la flamme
Ils alignent les prisonniers
Les gardiens pointent leurs armes
J'ai combattu quelques démons
Ils étaient issus de la classe moyenne, dominés
J'ignorais que j'avais la permission d'assassiner, de mutiler
Tu veux rendre les choses encore plus noires
Hinéni, hinéni (me voici)
Je suis prêt, mon Dieu
Que ton nom sacré soit magnifié, sanctifié
Dans le cœur humain, vilipendé, crucifié
Un million de cierges brûlent dans l'espoir d'un amour jamais trouvé
Tu veux rendre les choses encore plus noires
Nous détruisons la flamme
Si c'est toi qui mènes la danse, je me retire du jeu
Si c'est toi qui panses, ça veut dire que je suis brisé, boiteux
Si la gloire est tienne, alors que la honte soit mienne
Tu veux rendre les choses encore plus noires
Si c'est toi qui mènes la danse, je me retire du jeu
Si c'est toi qui panses, ça veut dire que je suis brisé, boiteux
Si la gloire est tienne, alors que la honte soit mienne
Tu veux rendre les choses encore plus noires
Hinéni, hinéni (me voici)
Hinéni, hinéni (me voici)
Je suis prêt, mon Dieu
Hinéni
Hinéni, hinéni (me voici)
Hinéni
***
Un chant parlé, puissamment murmuré, plus profond et vibrant que jamais, que l'on retrouve sur ce You want it darker inattendu, qu'il nous offre pour ses 82 ans.
Grâce aux conseils de son fils Adam, producteur du disque et auteur de la belle photo de pochette : un portrait en noir et blanc, bienvenue rupture avec les bricolages criards d'avant.
Une esthétique appliquée également à la musique, aux arrangements, sobres, organiques, débarrassée du désir de faire moderne.
Du folk, du blues, à sa manière, sur lequel souffle une brise traditionnelle, ces choeurs aux accents yiddish qui remontent à l'enfance de Léonard Cohen. You want it darker est une oeuvre ouvertement crépusculaire, qui chante, sans crainte, entre sagesse et humour tendre, la fin qui approche.
La complainte d'un homme qui se retire des jeux de la vie et du plaisir pour se repaître d'amour spirituel et d'une petite cigarette de temps en temps !
Leonard Cohen déclame de cette voix enveloppante, cette diction susurrée dont la ferme douceur et les mots choisis sont une mélodie en soi.
Il a toujours su se lamenter, il sait qu'il a été verni. Il a bien vécu. Il a tout eu, l'amour, le talent, la culture, l'esprit.
Avec ce privilège de pouvoir douter constamment, de tout questionner avec sérénité.
Comment ne pas l'envier d'avoir su tirer de son égoïsme autant de générosité, de beauté redistribuée ? Hey, that's a way to say goodbye...
— Hugo Cassavetti
Leonard Cohen et la spiritualité, par Alexandra Pleshoyano
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