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20 janvier 2017 5 20 /01 /janvier /2017 23:06
La Lettre de Béthanie N°140

Chers Amis,

L’année 2016 s’est terminée et nous nous sommes souhaités une bonne année et peut-être avons-nous rendu grâce !

Ce n’est d’ailleurs pas toujours évident de « rendre grâces » à la fin d‘une année.

Pour beaucoup d’entre nous l’année 2016 a été âpre, dure, cruelle. Mais sans doute aussi nous a-t-elle apporté son lot de grâces, de joie et d’amour.

Aussi, je nous invite à regarder avec gratitude l’année écoulée, car si Dieu est amour, alors nous n’avons jamais été seul.

Dans l’épreuve ou dans la joie, Il était là, avec nous, se réjouissant avec nous, pleurant avec nous, nous donnant la force et la grâce de traverser à pied sec notre « mer rouge », de traverser notre désert du Sinaï conduit par la nuée, c’est-à-dire par l’ombre de laquelle Il nous couvre pendant le jour, et par la colonne de feu, c’est-à-dire par son amour, pendant la nuit. 

Oui, pas un instant Il ne nous a quittés, pas un instant sa présence ne nous a manqués.

Comme dit saint Jean de Saint-Denis : « Dieu n’est pas une mère, Il est Père mais sa paternité est maternelle. »

Pas un instant Il ne nous a quittés mais nous, étions-nous là ? Ne sommes-nous pas un peu comme saint Augustin qui écrivait : « Je te cherchai au dehors et toi, tu étais au-dedans !

Quand nous réalisons combien notre Dieu nous accompagne, combien Il est proche, attentif, nous ne pouvons qu’être dans l’action de grâce, la reconnaissance et alors nous bénirons les évènements, les rencontres, les personnes qui ont fait cette année.

Mais pour pouvoir bénir, il faut aussi pouvoir pardonner, et voilà le grand œuvre qu’il est temps de réaliser si ce n’est déjà fait, en ce début d’année.

Pardonner aux évènements qui nous ont malmenés, pardonner aux personnes qui nous ont blessés.

Se pardonner à soi-même de ne pas avoir été à la hauteur de ce que notre ego aurait voulu de nous.

Pardonner à Dieu que l’on accuse si vite de tous nos maux : mais qu’est-ce que j’ai fait au bon Dieu pour mériter cela ! Je ne le dis peut-être pas, mais je le pense souvent, n’est-ce pas ?

Poser un pardon sur les évènements et sur les personnes, c’est d’abord lâcher prise, accepter ce qui est et ce qui est d’ailleurs peut-être inacceptable.

C’est s’abandonner dans les bras du Père, c’est poser la paix sur notre vie, dans notre cœur, sur ceux que nous avons rencontré.

C’est poser la paix sur le monde entier.

Ce monde en guerre parce que nous n’avons pas pardonné, ce monde en guerre parce que notre cœur n’est pas en paix.

Voici donc, pour nous et pour le monde entier, l’acte fondateur de l’année nouvelle : le pardon.

Le pardon à chaque rencontre, le pardon à chaque instant.

Le pardon pour pouvoir bénir, bénir chacun, bénir chaque moment, pour pouvoir rendre grâce.

Rendre grâce pour mon frère, rendre grâce pour ma sœur, rendre grâce pour ce qui m’arrive et me réjouir !

Oui me réjouir en Dieu de ce qui m’est donné gratuitement, sans aucun mérite, par grâce, c’est-à-dire par amour, par amour fou de notre Créateur, de notre Père.

Certes, pardonner ce n’est pas facile, mais qui a dit que le chemin était facile ? Soyons conscients que nous ne sommes pas seuls, que nous sommes un peuple, un corps, et même le corps du Christ. 

Nous avons la chance inouïe que notre Dieu s’est incarné. Il est devenu comme nous, pour vivre avec nous, partager tout avec nous.

Il a vécu la trahison, la solitude, la persécution, la plus extrême souffrance, l’angoisse, l’abandon, la mort.

Il a vécu l’amitié, la fraternité, les réjouissances des noces à Cana, la joie de se donner etc.

Il n’a rien laissé de côté de ce que nous avons à traverser, afin de nous montrer le chemin, afin d’être le chemin, celui de la vraie vie, de la résurrection, de la transfiguration.

Pour 2017, c’est cela que Dieu nous propose : « Je mets devant toi la vie et la mort, choisis la vie. ».

Avec Lui, en Lui, par Lui, choisissons la vie, choisissons la résurrection et la transfiguration, alors 2017 prendra du sens, alors 2017 sera la fin d’un monde, celui de la mort, et le début d’un autre, celui du Royaume de Dieu, celui de l’amour en nous et autour de nous, celui de la réjouissance dans le Seigneur.

Oui, réjouissons-nous toujours, et bénissant l’année nouvelle, chantons intérieurement le « Te Deum », le grand chant d’action de grâces : « Nous te louons, O Dieu, nous te confessons Seigneur, toute la terre te révère ».


Je vous dis toute mon amitié en Christ, à bientôt !

Père Pascal

http://www.centrebethanie.org

Télécharger la Lettre au format PDF Cliquer ICI

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