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Ce sont des hérésies plutôt hellénisantes qui insistent sur la divinité du Logos, au point de refuser l’humanité du Christ (car le Logos ne saurait se mêler à l’humanité)
Hérésies plutôt tributaires d’une forme hétérodoxe de judéo-christianisme, qui ne parvient pas à s’extraire des cadres de pensées vétérotestamentaires : soucieuses de sauvegarder la transcendance et l’unicité de Dieu, elles refusent d’admettre que le Christ soit Dieu, car cela introduirait en Dieu une pluralité de personnes et un abaissement insoutenables.
Une fois apportés les éclairages du concile de Nicée (325), qui affirment sans ambiguïté que Jésus-Christ est VRAI DIEU et VRAI HOMME, encore faut-il éclairer l’épineuse question du mode d’union des 2 natures.
Deux clans se dessinent au V°s :
- ceux qui insistent tellement sur la consistance de l’humain en Jésus qu’ils tendent à poser comme 2 personnes en Jésus (Nestorius)
- ceux qui insistent tellement sur l’union des 2 natures et la supériorité de la nature divine qu’ils tendent à fusionner les 2 natures (Eutychès).
Le concile de Chalcédoine donne une définition lumineuse de la personne du Christ, assumant le fruit du travail de tous les Pères de l’Eglise, et répondant à toutes les hérésies des 5 premiers siècles :
On y trouve enfin la solution au problème de l’articulation des deux natures intègres, divine et humaine, dans le Christ : l’union se fait selon l’hypostase, ie selon la seule personne, du Verbe éternel. On parle d’ « union hypostatique ».
En d’autres termes, l’humanité de Jésus, qui ne préexiste pas à l’incarnation (même pas l’âme humaine de Jésus seulement, contrairement à ce que pensait Origène), est assumée par la personne du Verbe. Le Verbe est ainsi principe d’être et d’agir de l’humanité de Jésus depuis le début de son existence ; ceci n’impliquant pas (et c’est là le miracle !) aucune atteinte à l’intégrité de cette nature humaine.
La théologie de Chalcédoine n’est pas née de rien. Elle s’appuie particulièrement sur :
- l’Ecriture Sainte (Prologue de Jean et Hymne aux Philippiens) qui attestent que Jésus est bien le Verbe éternel ayant épousé réellement la condition humaine sans cesser d’être Dieu (cf. aussi les paroles de Jésus : « vous cherchez à me tuer, moi, un homme qui ai dit la vérité » (Jn 8,40) ; « avant qu’Abraham fut, je suis3 5Jn 8,58))
- la théologie de St Léon le Grand (pape, + 461), synthétisée dans sa Lettre à Flavien (patriarche de Constantinople).
Apportons quelques précisions au sujet de l’union hypostatique (UH).
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