Il y a des éléments de la nature avec lesquels nous ne pouvons pas jouer.
Il y a des réalités de la vie de l’homme avec lesquels nous ne pouvons pas jouer ; qui que nous soyons en ce que nous pouvons vivre ou désirer personnellement.
Il y a des lignes rouges que nous ne pouvons pas franchir sans quoi nous en connaîtrions des conséquences désastreuses pour la nature, l’environnement, la création toute entière et tout particulièrement pour l’homme et la femme.
Les Etats s’engagent en faveur de la planète en demandant à chacun de respecter ce qui est écrit dans la nature.
Mais en même temps, on veut codifier et défier la nature en brouillant des données naturelles au sujet de l’homme et de la femme dès sa conception.
L’exemple nous en est donné avec la PMA aujourd’hui et la GPA demain.
Elles déracinent l’homme de la nature et crée une fracture jusque dans l’harmonie elle-même entre les hommes : quels liens désormais entre la sexualité et la maternité ? Entre la sexualité et procréation ?
Procréation et filiation ? Entre filiation et paternité ?
L’amour humain se trouve morcelé, humilié.
La « mère de location » (Commission familiale de l’épiscopat français 1984) peut-elle oublier le lien qu’elle tisse avec l’enfant qu’elle porte en elle ?
« Qu’en est-il pour le père qui donne la semence humaine, portant un patrimoine génétique, sans en assumer la responsabilité de l’éducation future de l’enfant ? » (cf. Commission familiale de l’épiscopat français 1984 )
La « manipulation de la nature que nous déplorons pour l'environnement devient ici le choix fondamental de l’homme à l’égard de lui-même. »(Benoit XVI, le 21 décembre 2012)
En effet, « Des processus biogénétiques en viennent à briser la filiation naturelle » (Jean Paul II au Conseil de l’Europe en 1988).
Aussi avec la PMA,
« l’homme n’est plus le résultat d’un amour par le processus si mystérieux de la procréation et de la naissance : il est un produit industriel » Il se trouve ainsi « déshonoré et privé de son propre éclat de créature ». Oui, "Il y a des limites que nous ne pouvons pas franchir sans devenir des destructeurs de la création.
Il est incontournable que la vie humaine doit rester ce dont on ne dispose pas.
Il faut une limite à ce que nous faisons, à ce que nous pouvons, à ce que nous avons le droit de faire, d’expérimenter.
« L’homme n’est pas une chose à notre disposition mais chaque homme particulier représente la présence même de Dieu dans le monde » (Cad Ratzinger, Voici quelle est notre Dieu. Ed Plon Mame p 92-93).
Face à cette logique de véritable rébellion de l’homme contre Dieu-Créateur (Cf Jean Paul II, le 14 mars 1988), nous ne pouvons et devons pas accepter les projets de lois qui s’annoncent au nom même de la vérité sur la personne humaine telle que Dieu Créateur et Père l’a inscrite dans la conscience de chaque personne depuis le matin du monde.
Dans l’Histoire des hommes, des civilisations entières ont disparu pour avoir fait un mauvais usage de la liberté, en avançant la main sur l’arbre de Vie.
C’est pourquoi, nous avons la responsabilité d’aider les jeunes dans leur formation à se préparer à accepter et assumer la responsabilité du don de l’amour et de la vie, dans l’unité de leur être.
Il y va de la survie de l’Humanité.
1er juillet 2017
Abbé Hubert Lelièvre
Délégué épîscopal à la Famille
diocèse Avignon
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