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30 octobre 2017 1 30 /10 /octobre /2017 23:55
Les animaux ont-ils une âme ?
Echanges lu sur un forum
 
Les animaux ont-ils une âme ?
 
Cette question peut sembler bien spécieuse pour certains, mais j'aimerais savoir, si l'Eglise a une position la-dessus. Bien sûr les animaux et les plantes ont une âme, puisqu'ils sont animés (dixit St Thomas d'Aquin), mais y a-t-il des théologiens ou des mystiques qui ont émis l'hypothèse selon laquelle, il pourrait survivre après la mort dans une sorte de Limbes ?
 
> Pour faire bref, la réponse est oui : les animaux ont une âme, c'est à dire un principe de vie qui les anime, mais il ne s'agit pas une âme "raisonnable" comme la nôtre. C'est à dire que leur âme n'aura pas la faculté de persister après leur mort. Les animaux sont liés à ce monde.
 
Quand à savoir s'il y aura tout de même des animaux dans la nouvelle création...
 
> St Thomas d'Aquin pensait que non (mais en invoquant une cause "utilitariste"), mais beaucoup de théologiens après lui, et même de thomistes (comme le cardinal Journet), pensaient que oui. En fait, en l'état actuel de nos connaissances, rien ne permet de trancher la question, du moins pour l'instant : à la suite de G, je suis moi aussi tenté par une relecture de l'enfantement de la création dans toutes ses dimensions, y compris animale.
 
"Car la création en attente aspire à la révélation des fils de Dieu : si elle fut assujettie à la vanité, ‐ non qu'elle l'eût voulu, mais à cause de celui qui l'y a soumise, ‐ c'est avec l'espérance d'être elle aussi libérée de la servitude de la corruption pour entrer dans la liberté de la gloire des enfants de Dieu. Nous le savons en effet, toute la création jusqu'à ce jour gémit en travail d'enfantement."
 
> Moi je pense que nous retrouverons les animaux que nous avons aimés car Dieu voudra faire plaisir à ses enfants Je pense même que de tout ce qui a existé rien n'est perdu. Je ne sais pas comment il s'y prendra, mais de toutes façons beaucoup mieux que ce que nous pouvons imaginer.
 
Tous ces doutes ne prouvent qu'une chose : nous ne croyons pas vraiment que Dieu nous aime. La foi, l'espérance et la charité ensemble se jouent de la montagne de nos humains raisonnements.
 
> Seul l'homme, de par sa nature spirituelle, survit à la détérioration de son corps. La gloire de l'animal est dans ce monde : il n'est pas fait pour dépasser cette limite. Il rend gloire à Dieu par sa vie qu'il passe dans cette ère.
 
Et si les animaux ne sont pas immortels et bien... ils ne sont pas immortels. Il y aura peut être une vie animale dans la nouvelle création mais Dieu ne recréera pas "les mêmes".
 
C'est notre travail d'homme moderne de reconnaître la grandeur de l'animal dans ce monde pour lequel il est fait (et donc de reconnaître la beauté de la création matérielle), et de ne pas vouloir qu'il soit plus que cela...
 
> Permettez-moi de vous contredire. La souffrance est bien la conséquence du péché originel. Relisez les premiers chapitres de la Genèse.
 
De plus, il est dit que tout le créé était végétarien(toujours les mêmes chapitres). Ce n'est, qu'après le Déluge, qu'il a été permis de manger de la viande. Mais là c'est un autre débat !
 
> Concernant le passage de saint Paul en Romain.
 
Saint Paul fait ici un parallèle avec la Genèse ... où d’une part la « création » est jugée « très bonne » par Dieu en Gn (1,31) … et d’autre part, après la Chute, cette même « création » est « maudite » par Dieu en Gn (3,17-19).
 
C’est dans cette optique qu’il faut situer ici le mot « création » … qui effectivement regroupe TOUT … sauf les chrétiens car ils sont désignés par le terme : « des fils de Dieu » . 
 
Nous pouvons ainsi dire … que la « création » (au sens large donc y compris le monde animal) … « sera délivrée de la servitude de la corruption » … signifiant par là l’affranchissement de la « nature » et sa complète association à la gloire des « fils de Dieu ».
 
Cette nouvelle « création » participera à la même glorification que celle du corps des Élus ... c’est donc ici une vue quelque peu poétique via une « personnalisation » de la Nature en vue du rétablissement du monde Édénique.
 
Ceci ne sera donc effectif que lors du « renouvellement » et/ou « renaissance » … c’est-à-dire aux termes actuels représentés par les « douleurs de l’enfantement » … qui sera la « nouvelle Création » devant émerger au jour de la « révélation des fils de Dieu ».
PEUT-ON PRIER POUR LES ANIMAUX, ONT-ILS UNE ÂME, SONT-ILS AU PARADIS ?
La compassion pour les créatures

Selon les saints Pères (Basile le Grand, Jean Chrysostome) nous pouvons avoir de la compassion pour les créatures de Dieu, notamment celles qui ont été associées à la vie de l’Homme et qui ont montré de l’amour pour leur maître (le chien de Lazare le pauvre). Il est agréable à Dieu que nous bénissions les animaux défunts, en pensant à la Résurrection universelle, qui concerne non seulement l’Homme mais l’ensemble du cosmos.

Le Salut de la Création

Une prière toute simple pourrait être : “Seigneur Jésus Christ notre Dieu, Toi qui, avec le Père et l’Esprit, es le Créateur de tout le visible et l’invisible ; Toi qui, le Sixième jour, appelas du non être à l’être tous les animaux et finalement l’Homme lui-même, souviens-toi de ta créature et sauve-la avec toute ta création au Jour glorieux de la Résurrection finale. Car Tu es le Seigneur et Maître de toute vie, ô Christ notre Dieu, et nous te rendons gloire avec ton Père et ton Esprit très saint, bon et vivifiant, maintenant et toujours et dans les siècles: Amen!

Le pardon des créatures

Créés le même jour que l’être humain (Genèse 1, 24-26), les animaux ne le sont pas à l’image et à la ressemblance de Dieu ; leur âme est, non spirituelle, mais psychique ; ils n’ont pas de liberté et ne commettent donc aucun péché. Aussi ne peut-on dire pour eux les prières préparées pour les humains, car ces prières sont généralement pour la rémission des péchés. C’est le péché humain qui fit que la mort vint dans le monde et affecta toutes les créatures, donc les animaux. A ceux-ci nous pouvons plutôt demander pardon comme à des créatures innocentes.

L’Homme médiateur

À la différence des humains, les animaux n’ont pas de « personne », d’ « hypostase ». Ils gagnent progressivement une vie hypostatique au contact de l’Homme qui les appelle par leur nom (Genèse 2, 19): nom de l’espèce (chat), comme fait la science, ou nom qui identifie chaque animal, domestique ou apprivoisé (Minou), et le fait accéder à un statut proche de celui d’hypostase. C’est par l’être humain que l’animal connaît la souffrance et la mort; et c’est par l’être humain qu’il connaît le salut sous la tête du Verbe incarné.

L’identité animale

Nous ne savons pas sous quelle forme ils peuvent être au Paradis, puisque leur âme n’est pas immortelle, elle se défait comme leur corps: mais, dans la mesure où nous nous souvenons d’eux et où nous demandons au Seigneur de se souvenir d’eux, leur identité, embryon d’hypostase, ne peut être détruite, et doit subsister, et, subsistant, ne peut subsister qu’au Paradis. Car il n’y a pas d’autre lieu pour attendre la Résurrection universelle. Pour ces raisons, les saints Pères enseignent l’abstinence de nourriture carnée, au moins pendant le grand Carême, temps de restauration de la vie paradisiaque.

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> Bibliographie :

Hélène et Jean Bastaire, Chiens du Seigneur. Histoire chrétienne du chien, Paris, Le Cerf, 2001, donne d’importants textes des Pères.

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commentaires

P
Je pleure de Joie !<br /> Moi Aussie je pense q que tout survive au coeur de Dieu, et pour autant un jour sera dans notre Esprit purifié. Sinai soit-il.
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