La façade se distord, les statues bougent, les murs s'ouvrent... C'est une cathédrale de Notre-Dame de Paris comme vous ne l'avez jamais vue. Le spectacle Dame de Cœur a été diffusé contre le bâtiment deux fois par soir jusqu'au samedi 11 novembre. Il joue avec l'architecture du bâtiment et raconte son histoire.
L'animation sonore et visuelle dure environ 25 minutes et est visible depuis le parvis de la Cathédrale. Elle est réalisée dans le cadre des célébrations de la fin de la Première Guerre mondiale. Ce spectacle paisible permet aussi de découvrir les secrets de la cathédrale (ses matériaux, son architecture, sa symbolique) grâce à une narration poétique.
Loïs Richard
Le make-off du spectacle*
Produit par l'association Lux Fiat qui a pour but de faire rayonner la renommée de la Cathédrale Notre-Dame de Paris ainsi que par différents partenaires dont la Mairie de Paris, ce projet a été imaginé et réalisé par le directeur artistique, scénariste et metteur en scène Bruno Seillier.
Ce dernier avait déjà conçu une scénographie de vidéo monumentale sur Notre-Dame de Paris en 2011 ainsi que 4 autres spectacles de cette envergure aux Invalides, à la Cour carrée du Palais des Papes à Avignon, à Saumur et au Grand Palais.
Une cascade d’eau sur la façade de Notre-Dame, une danse des rois et des anges, une évocation des protections militaires posées devant les portails de l’église pendant la guerre, un feu d’artifice…
En dix-sept tableaux de son et lumière et vingt-trois minutes de spectacle, l’association Lux Fiat, en lien avec le conseil pontifical, et Monseigneur Chauvet, archiprêtre de la cathédrale.
Après une année de préparation, huit mois de travail à modéliser l’édifice, à imaginer une histoire, à créer une bande musicale forte et à préparer aux millimètres près tout le jeu des projections sur la façade, Bruno Sellier, créateur des Nuits des Invalides et des Luminessences d’Avignon, promet déjà une « symphonie visuelle et sonore ».
François Dussauge, coordinateur technique, a prévu 8 énormes projecteurs extérieurs, une soixantaine de sources lumineuses posées sur la cathédrale elle-même, plus 80 projecteurs à l’intérieur de l’église et 400 bougies. Eclatants. « Nous avons pensé ce spectacle comme une alchimie entre l’image, la bande-son et le texte », ajoute Bruno Sellier.
« Il s’agit en effet de raconter la cathédrale, mais aussi de commémorer le centenaire de la Première Guerre mondiale et la participation active des Américains », souligne Arnaud Boutheon, à la tête de Lux Fiat.
C’est d’ailleurs les Américains, à travers Knights of Colombus, organisation internationale créée en 1882, qui ont financé en partie cette opération au budget de 400 000 €.
La Ville et la région, associées à l’opération, y voient un des événements phares de la mission des Commémorations.
Monseigneur Chauvet, lui, imagine secrètement que ce sera « le début de la démarche de ceux qui veulent avancer vers le Seigneur ».
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