La déclaration transhumaniste (2009)
1) Dans les temps à venir, l'humanité est susceptible d'être profondément affectée par la science et la technologie. Nous envisageons la possibilité d'élargir le potentiel humain en triomphant de la vieillesse, des déficiences cognitives, de la souffrance involontaire et de notre confinement sur la planète Terre.
2) Nous croyons que le potentiel de l'humanité n'est pas encore, pour l'essentiel, réalisé. Certains scénarios envisageables ouvrent de merveilleuses perspectives, extrêmement riches, en ce qui concerne l'amélioration de la condition humaine.
3) Nous reconnaissons que l'humanité fait face à des risques sérieux, notamment en ce qui concerne les dérives liées à l'usage des nouvelles technologies. Il existe des scénarios possibles et réalistes qui mènent à la perte de la plus grande partie, voire de tout ce que nous considérons comme ayant de la valeur. Parmi ces scénarios, certains sont exagérément catastrophiques, tandis que d'autres sont plus subtils. Bien que tout progrès soit un changement, tout changement n'est pas nécessairement un progrès.
4) Comprendre ces perspectives d'avenir exige d'investir dans les efforts de recherche. Nous devons réfléchir consciencieusement sur la meilleure façon de réduire ces risques et d'accélérer les applications bénéfiques. Nous avons aussi besoin d'espaces de discussion où les gens puissent débattre de manière constructive de ce qui devrait être fait et d'un ordre social où des décisions responsables pourraient être mises en œuvre.
5) Divers objectifs de recherche tels que la réduction des risques existentiels, le développement de moyens pour la préservation de la vie et de la santé, le soulagement des grandes souffrances, et l'amélioration de la prévoyance et de la sagesse humaine devraient être reconnus et poursuivis comme étant des priorités urgentes et être, en ce sens, abondamment financées.
6) Une vision morale, globale et responsable doit orienter les politiques, afin qu'elles considèrent sérieusement à la fois les opportunités comme les risques, qu'ils respectent l'autonomie et les droits des individus, et qu'ells manifestent solidarité et préoccupation envers les intérêts et la dignité de tous ceux qui habitent notre planète. Nous devons également tenir compte de notre responsabilité morale envers les générations futures.
7) Nous réclamons le bien-être de tout être sensible, ce qui inclut les êtres humains, les animaux non-humains, les possibles intelligences artificielles à venir, ainsi que des formes de vie modifiées, ou toute autre intelligence qui pourrait voir le jour grâce aux progrès technologiques ou scientifiques.
8) Nous sommes partisans d'accorder aux individus une large marge de manœuvre dans le choix des modalités liées à leur épanouissement personnel. Cela inclut l'usage de techniques qui peuvent être développées pour assister la mémoire, la concentration, et l'énergie mentale ; les thérapies permettant l'extension de la vie ; le choix des techniques de reproduction ; les procédures de cryoconservation ; ainsi que toute autre forme possible de modification et d'amélioration technologiques de l'être humain
La déclaration transhumaniste fut initialement rédigée en 1998 par un collectif international d'auteur : Doug Baily, Anders Sandberg, Gustavo Alves, Max More, Holger Wagner, Natasha Vita-More, Eugene Leitl, Bernie Staring, David Pearce, Bill Fantegrossi, den Otter, Ralf Fletcher, Kathryn Aegis, Tom Morrow, Alexander Chislenko, Lee Daniel Crocker, Darren Reynolds, Keith Elis, Thom Quinn, Mikhail Sverdlov, Arjen Kamphuis, Shane Spaulding, et Nick Bostrom. Cette déclaration a été modifiée au fil des ans par de nombreux auteurs et organisations. La présente déclaration (dernière en date) a été adoptée par Humanity+ en mars 2009.
Traduit de l'anglais par Nicolas Crozatier, revue et corrigée par Marlène Jouan.
La déclaration transhumaniste (2002)
1) L’avenir de l’humanité va être radicalement transformé par la technologie. Nous envisageons la possibilité que l’être humain puisse subir des modifications, telle que son rajeunissement, l’accroissement de son intelligence par des moyens biologiques ou artificiels, la capacité de moduler son propre état psychologique, l’abolition de la souffrance et l’exploration de l’univers.
2) On devrait mener des recherches méthodiques pour comprendre ces futurs changements ainsi que leurs conséquences à long terme.
3) Les transhumanistes croient que, en étant généralement ouverts à l’égard des nouvelles technologies, et en les adoptant nous favoriserions leur utilisation à bon escient au lieu d’essayer de les interdire.
4) Les transhumanistes prônent le droit moral de ceux qui le désirent, de se servir de la technologie pour accroître leurs capacités physiques, mentales ou reproductives et d’être davantage maîtres de leur propre vie. Nous souhaitons nous épanouir en transcendant nos limites biologiques actuelles.
5) Pour planifier l’avenir, il est impératif de tenir compte de l’éventualité de ces progrès spectaculaires en matière de technologie. Il serait catastrophique que ces avantages potentiels ne se matérialisent pas à cause de la technophobie ou de prohibitions inutiles. Par ailleurs il serait tout aussi tragique que la vie intelligente disparaisse à la suite d’une catastrophe ou d’une guerre faisant appel à des technologies de pointe.
6) Nous devons créer des forums où les gens pourront débattre en toute rationalité de ce qui devrait être fait ainsi que d’un ordre social où l’on puisse mettre en œuvre des décisions responsables.
7) Le transhumanisme englobe de nombreux principes de l’humanisme moderne et prône le bien-être de tout ce qui éprouve des sentiments qu’ils proviennent d’un cerveau humain, artificiel, posthumain ou animal. Le transhumanisme n’appuie aucun politicien, parti ou programme politique.
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