C'est en 1954 que Georges Brassens écrit cet éloge de la solidarité quelques mois après «l'insurrection de la bonté» de l'abbé Pierre.
Le succès de L'Auvergnat? Ne cherchons pas midi à quatorze heures. Qui resterait insensible à son message de charité chrétienne, de solidarité, de fraternité. La métrique et la musique? Faussement simples comme toujours chez Brassens: il a calé ses octosyllabes sur une mesure à trois temps. Il y a aussi cette trouvaille, bien sûr: d'un personnage supposé pingre, selon la tradition populaire, Brassens fait un parangon de générosité.
Brassens a lui-même raconté - toujours avec sa pudeur coutumière et une grande émotion contenue - comment lui est venue sa Chanson pour l'Auvergnat. «Celle-là, elle m'a été imposée par la nécessité, explique-t-il en 1979. J'ai habité chez Jeanne (Le Bonniec) et Marcel (Planche) et ils m'ont tellement rendu service dans des circonstances tellement difficiles à l'époque où je vivais plus ou moins d'expédients que cette chanson est sortie toute seule.»
À Colin Evans, professeur qui l'invite en 1970 à chanter à l'université de Cardiff, il précise: «Je l'ai écrite en trois heures», alors qu'il avait plutôt coutume de remettre cent fois son ouvrage sur le métier.
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