23 mars 2018
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Présentée par Béatrice Soltner
"Beaucoup de gens ont peur : qu'est-ce qui va se passer si je ne mange pas ?" Au-delà de l'enjeu physique, l'intérêt humain et spirituel du jeûne est de dépasser ses peurs.
Le jeûne est l'un des piliers du Carême. Dans son encyclique Laudato si', le pape François appelle à respecter le monde créé et à sortir de l’avidité. Ne pas dévorer, garder une juste distance vis-à-vis des ressources de la nature, des objets, mais aussi de la nourriture, c'est selon lui une expérience qui nous humanise. Tendre vers davantage de respect : c’est ce que propose l’Église quant elle met en avant le jeûne, une pratique qui fait partie des piliers du Carême.
Le Père Jean-Luc Souveton, qui a l'habitude d'animer des retraites de jeûne, explique les enjeux humains et spirituels du jeûne.
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"Beaucoup de gens ont peur : qu'est-ce qui va se passer si je ne mange pas ?"
LE SUCCÈS DES SESSIONS JEÛNE
Avec plus de monde sur les listes d'attente que de participants, les sessions jeûne affichent complet. Elles accueillent des chrétiens mais aussi des gens attirés par l'expérience elle-même. Viennent-ils pour le cadre, goûter au silence d'un monastère ? La méditation ? Pour perdre quelque kilos superflus ? "Les raisons pour lesquelles les gens s'inscrivent à un jeûne sont multiples", dit le P. Souveton. Et toutes les raisons sont bonnes si elles sont un point de départ vers autre chose !
JEÛNER NE CONCERNE PAS QUE LE CORPS
Si la pratique du jeûne est recommandée dès l'Antiquité par les médecins, cette expérience corporelle "fait travailler au niveau psychologique mais aussi spirituel". Elle permet d'ailleurs de se rendre compte combien "le corps, le psychisme et le spirituel sont liés dans la même expérience". Un peu comme un pèlerinage à pied, il s'agit d'une démarche spirituelle qui s'appuie sur une démarche corporelle.
L'humain "Corps, âme, esprit". Le P. Jean-Luc Souveton s'appuie sur "une anthropologie ternaire". Car "ce qui fait la globalité de l'homme, son identité" c'est son être charnel - il a besoin de nourriture, de sommeil et de soins - c'est aussi son être psychique - ses émotions, ses relations aux autres... "Et puis il y a cette dimension qui touche à l'accueil de l'esprit, la dimension du sens."
EST-CE DIFFICILE DE JEÛNER ?
"Le pratiquant moi-même je me rends compte que ce n'est pas si difficile que ça." Dans les sessions que propose le P. Jean-Lic Souveton, il s'agit de ne pas manger d'aliment solide pendant six à neuf jours. Mais on s'y prépare avant et on le vit en groupe. "Contrairement à ce que beaucoup de gens croient, quand on jeûne on n'est pas affamé."
En fait, au-delà de l'enjeu physique, l'enjeu est de dépasser ses peurs. "Beaucoup de gens ont peur, constate le prêtre, qu'est-ce qui va se passer si je ne mange pas ?" Or jeûner ce n'est pas synonyme d'absence de nourriture, puisqu'on est nourri autrement : à partir de nos réserves.
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Jean-Luc Souveton , animateur des sessions Prêtre du diocèse de St-Etienne Délégué diocésain au développement personnel et spiritualités hors frontières Membre du GERPSE et de l'Observatoi...
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