Le mystère de la confession est le mystère de notre résurrection, celle qui nous relève du péché que nous commettons jour après jour, nuit après nuit parfois, puisque nous parvenons à pécher jusque dans nos rêves.
Mais la confession nous ressuscite, nous relève. Après nous être confessés nous recevons des ailes, nous devenons comme des anges, et nous le sommes bel et bien : nous sommes spirituellement purifiés, il n'y a plus rien de caché en nous.
C'est pour cela que cette œuvre qu'accomplit le prêtre de ressusciter les âmes par le sacrement de la confession est spécifique au christianisme, comme en témoigne le passage de l'Évangile où le Seigneur pénètre à travers les portes doses parmi ses Disciples et leur dit : « Paix à vous ! Comme mon Père M'a envoyé, Moi aussi je vous envoie. Ayant dit cela,il souffla sur eux et leur dit : Recevez l'Esprit Saint. Ceux à qui vous remettrez les péchés, ils leur seront remis; ceux à qui vous les retiendrez,
ils leur seront retenus ».
Personne ne pourra jamais accuser l'Église d'avoir inventé le pardon des péchés, transmis des Apôtres aux évêques puis des évêques aux prêtres.
Œuvrant au milieu du peuple, l'évêque a reçu en premier lieu ce pouvoir de lier et délier dans l'Eglise.
Comme ce mystère est grand ! Et il est si grand justement parce qu'il n'a été institué dans l'Église ni par les apôtres, ni par les prophètes, ni même par les anges, ni par les saints Pères, mais par le Seigneur Lui-même.
Pardonner les péchés au nom du Christ, c'est le grand mystère du renouvellement de l'être humain.
Nulle part et par nul autre moyen l'homme ne peut être renouvelé intérieurement de la manière dont il l'est par la main du prêtre. «li n'est de chose supérieure à ce que l'on appelle repentir et confession, nous enseigne Saint Porphyre.
Ce sacrement n'est autre que l'offrande de l'amour de Dieu à l'homme.
C'est de cette manière parfaite que l'homme est débarrassé du mal.
Nous allons nous confesser, nous ressentons notre réconciliation avec Dieu, la joie pénètre en nous, la culpabilité s'en va.
Dans l'Orthodoxie il n'existe pas d'impasse. il y a, en effet, le confesseur qui a la grâce de pardonner. C'est une grande chose que le père spirituel.
Voilà comment à travers l'Église et par le prêtre Dieu opère le renouvellement intérieur de l'âme de l'homme, quel que soit le péché qu'il a commis.
Le confesseur a pour œuvre de renouveler le peuple de Dieu, ce peuple que nous sommes tous, les frères du Christ.
« Aussi, écrit Saint Silouane, lorsqu'on revient de chez son père spirituel, l'âme ressent-elle son renouvellement par un sentiment de paix et d'amour envers le prochain ».
De surcroît le prêtre renouvelle les fidèles dans leur âme et dans leur corps, puisqu'il arrive bien souvent qu'après la confession on ait l'impression d'être guéri non seulement spirituellement mais encore physiquement.
On ressent parfois que même les douleurs de notre chair disparaissent après avoir confessé nos péchés.
On se sent libéré, on est libre, on est lumineux, et cette lumière de la grâce du Saint-Esprit pénètre jusque dans notre chair, car l'Esprit illumine l'homme tout entier.
Métropolite Joseph
Métropole orthodoxe roumaine d'Europe occidentale et méridionale (Patriarcat de Roumanie)
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