Faisant fi de la « loi de Godwin », le pape François a condamné les avortements pratiqués en cas de handicap des fœtus en les comparant à l’eugénisme instauré par le régime nazi.
Recevant une délégation d’associations familiales samedi dernier à Rome, le Saint-Père a en effet réaffirmé la nécessité d’accueillir les enfants « comme ils viennent, comme Dieu les envoie, comme Dieu le permet, même si parfois ils sont malades ».
Evoquant l’usage, aujourd’hui généralisé, de pratiquer des tests au cours des premiers mois de la grossesse pour dépister des anomalies génétiques et d’en tirer dans de tels cas des conclusions en faveur de la mise à mort, François a vu ici « un meurtre d’enfants ».
Et il a constaté que « pour avoir une vie tranquille », la société actuelle « fait disparaître un innocent ».
Outre le terrible précédent de l’Allemagne nazie, le Saint-Père a rappelé les pratiques de la cité de Sparte, à l’époque de la Grèce païenne, où on jetait dans un gouffre les nouveau-nés jugés malformés.
Ceci, déjà, pour assurer « la pureté de la race ». C’était « une atrocité »… L’eugénisme des nazis au siècle dernier ?
« Aujourd’hui, nous faisons la même chose, mais avec des gants blancs ».
Le 18 mai, dans un texte préparé pour le bureau européen de la fédération « One of us for life », le pape François avait comparé les expérimentations sur des embryons humains aux pratiques du médecin nazi d’Auschwitz Josef Mengele, et l’avortement d’enfants à naître malades à celles des Spartiates.
Certains commentateurs font mine de s’étonner qu’un pape au profil « progressiste » expriment de telles critiques à l’encontre de l’avortement… Mais qu’appellent-ils « progrès » ?
Denis Lensel
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