Cantique de Siméon: Nunc dimittis (Luc 2, 29-31) -- Faux-bourdon du 8ème ton par Maxime Kovalevski (1903 † 1988)
Le 2 février, les Eglises d’Orient & d’Occident célèbrent la Purification de la Sainte Vierge & la Présentation de Jésus au Temple, 40 jours après sa Nativité. En Orient, cette fête reçoit aussi le nom d’Hypapante ou « Rencontre du Seigneur » (l’expression Occursum Domini, qui en est l’équivalent latin, a également été en usage en Occident), terme qui rappelle la sainte rencontre entre l’Enfant Jésus & le vieillard Syméon.
Les ménées grecs utilisent pour cette fête le tropaire apolytikion suivant :
Χαῖρε κεχαριτωμένη Θεοτόκε Παρθένε· ἐκ σοῦ γὰρ ἀνέτειλεν ὁ Ἥλιος τῆς δικαιοσύνης, Χριστὸς ὁ Θεὸς ἡμῶν, φωτίζων τοὺς ἐν σκότει. Εὐφραίνου καὶ σὺ Πρεσβύτα δίκαιε, δεξάμενος ἐν ἀγκάλαις τὸν ἐλευθερωτὴν τῶν ψυχῶν ἡμῶν, χαριζόμενος ἡμῖν καὶ τὴν Ἀνάστασιν.
En voici une traduction française :
Je vous salue, pleine de grâce, Vierge Mère de Dieu : de vous en effet s’est levé le soleil de justice, le Christ notre Dieu, illuminant ceux qui sont dans les ténèbres ; et vous, juste vieillard, soyez dans la joie, car vous avez reçu dans vos bras le libérateur de nos âmes, celui qui nous donne la résurrection.
Ce tropaire a été traduit au haut Moyen-Age en latin et fut aussi chanté en Occident. S’il ne figure plus dans les livres romains actuels, on le rencontre dans quasiment tous les manuscrits médiévaux, il avait été conservé dans beaucoup de livres diocésains français & il subsiste toujours aujourd’hui dans le rit dominicain.
Mais celui qui veut partir ainsi doit venir au temple, venir à Jérusalem, attendre l’Oint du Seigneur, recevoir dans ses mains le Verbe de Dieu, l’embrasser par ses bonnes œuvres qui sont comme les bras de la foi.
Alors il s’en ira paisiblement, et ne verra point la mort éternelle, puisqu’il aura vu la Vie. Tu vois que la naissance du Seigneur répand la grâce avec abondance sur toute sorte de personnes, et que le don de prophétie est refusé aux incrédules, mais non aux justes.
Voici donc Siméon prophétisant que le Seigneur Jésus-Christ est venu pour la ruine et pour la résurrection d’un grand nombre, pour discerner ce que méritent les bons et les méchants, et pour décerner, juge infaillible, juge équitable, des supplices ou des récompenses, selon la qualité de nos actes.
Homélie de saint Ambroise, évêque, IXème leçon des vigiles nocturnes de ce dimanche, au troisième nocturne.
Si vous souhaitez recevoir chaque jour un texte spirituel choisi par le diacre Marc abonnez-vous à son blog (et regardez votre dossier spam ou indésirable pour valider ensuite votre inscription envoyée par Feedburner) :