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20 août 2018 1 20 /08 /août /2018 22:55
« Être assis », c'est le secret d'une vie céleste

«  Il nous a ressuscités ensemble et fait asseoir ensemble dans les lieux célestes en Jésus Christ.» (Ephésiens 2 : 6)

« Être assis », c'est le secret d'une vie céleste.

La vie chrétienne ne commence pas par  « marcher », elle commence par « être assis ».

La plupart des chrétiens commettent l'erreur d'essayer de marcher, afin de pouvoir être assis, ce qui est l'opposé de l'ordre normal. Si nous essayons de faire quelque chose, nous n'arriverons à rien, car le christianisme ne commence pas par un grand « faire », mais par un grand 

« tout est fait »

La lettre aux Éphésiens s'ouvre par cette déclaration que Dieu « nous a bénis de toute bénédiction spirituelle dans les lieux célestes en Christ. » (Eph. 1 : 3) et nous sommes conviés, dès le début, à nous asseoir et à jouir de ce que Dieu a fait pour nous, et non pas à chercher à l'atteindre par nos propres forces.

La vie chrétienne, du commencement à la fin, est basée sur le principe d'une dépendance absolue du Seigneur Jésus. Il n'y a pas de limites à la grâce que Dieu veut répandre sur nous. Il veut tout nous donner, mais nous ne pouvons rien recevoir à moins de nous reposer sur Lui. 

« Être assis » est une position de repos. Il est paradoxal, mais vrai que nous n'avançons dans la vie chrétienne qu'en apprenant avant tout à être assis.

Cela signifie simplement faire reposer tout notre poids, notre fardeau, nous-mêmes, notre avenir, tout, sur le Seigneur. Nous lui laissons le soin de porter cette responsabilité et cessons de la porter nous-mêmes.

« Tout est accompli » a crié Jésus à la croix. Le christianisme signifie que Dieu a tout accompli en Christ et que nous entrons simplement, par la foi, dans la jouissance de ce fait. Le mot clé n'est pas ici un ordre de « nous asseoir », mais une exhortation à nous voir « assis » en Christ.

La première leçon qu'il nous faut apprendre est que l’œuvre n'est pas la nôtre, mais la sienne : ce n'est pas nous qui travaillons pour Dieu, mais c'est Lui qui accomplit son œuvre en nous. Dieu nous donne une position de repos. Il nous présente l’œuvre achevée par son Fils en nous disant 

« assieds-toi ».

L'offre qu'il nous fait ne peut pas être exprimée mieux que par les paroles de l'invitation au grand festin : « Venez, car tout est prêt. » (Luc 14 : 17) Nous commençons donc notre vie chrétienne non pas en accomplissant quelque chose, mais en découvrant ce que Dieu a accompli pour nous.

Chaque nouvelle expérience spirituelle commence par une acceptation, par la foi, en « étant assis », de ce que Dieu a accompli.

C'est vrai pour le don du salut, ainsi que pour l'effusion du St Esprit et notre sanctification. Comment pouvons-nous connaître la délivrance du péché ? Comment notre « vieil homme » est-il crucifié ? Encore une fois, le secret n'est pas de marcher, mais d'être assis, non pas de faire quelque chose, mais de nous reposer sur ce qui a été fait.

Toutes les déclarations quant à notre identité en Christ sont faites au temps accompli, à l'aoriste. 

« Nous qui sommes morts au péché…, c'est en sa mort que nous avons été baptisés… nous avons donc été ensevelis avec lui. » (Rom. 6 : 2-4)

Dieu peut dire de moi que j'ai déjà toutes choses « avec Lui », tout ce que j'ai maintenant, je l'ai.

« avec Christ »

« Avec Christ », crucifié, ressuscité, assis dans les lieux célestes. Comment cela peut-il être ? Nous ne pouvons pas l'expliquer, il nous faut le recevoir de Dieu, comme quelque chose qu'il a fait, Lui. Nous ne sommes pas nés avec Christ, mais nous sommes crucifiés avec Lui. (Gal. 2 : 20) Notre union avec Lui a donc commencé avec sa mort. C'est là que Dieu nous a mis en Lui. 

« C'est par Lui (Dieu) que vous êtes en Christ Jésus » (1 Cor. 1 : 30)

Si je mets un billet de dix euros entre les pages d'un livre, tout ce qui arrivera au livre arrivera aussi au billet qui y est caché. Partout où je mettrai l'un, l'autre se trouvera aussi. Tout aussi réellement, Dieu nous a mis en Christ. Par conséquent, ce qui Lui est arrivé nous est arrivé à nous aussi. Toutes les expériences qu'il a faites, nous les avons aussi faites en Lui.

« Nous savons que notre vieille nature a été crucifiée avec Lui, afin que ce corps de péché soit réduit à l'impuissance et que nous ne soyons plus esclaves du péché. » (Romains 6 : 6)

Notre histoire a été écrite avant que nous soyons nés. Le croyons-nous ? C'est vrai ! Notre crucifixion avec Christ est un fait historique, glorieux. Notre délivrance du péché est basée, non pas sur ce que nous pouvons faire, ni même sur ce que Dieu fera pour nous, mais sur ce qu'Il a déjà accompli pour nous en Christ.

« Considérez-vous comme morts au péché, et comme vivants pour Dieu en Christ Jésus. » (Rom 6 : 11)

Lorsque ce fait s'illumine pour nous et que nous nous appuyons sur lui, nous avons trouvé le secret d'une vie sainte.

Mais cela fait trop peu partie de notre expérience. Un homme qui était devant un pardon impossible à donner vint me voir et je lui expliquais :

Voilà la solution de votre problème : lorsque le Seigneur Jésus est mort sur la Croix, il a non seulement porté vos péchés, mais il vous a porté, vous aussi. Dieu a crucifié son fils et a crucifié votre vieil homme en Lui, de sorte que votre « moi » qui ne peut pas pardonner, ce « moi » qui ne peut simplement pas aimer ceux qui vous ont fait du mal, ce « moi » a été crucifié et mis à l'écart. Dieu a réglé toute la situation à la croix.

C'est pourquoi, vous n'avez plus rien à faire. Dites-lui tout simplement : « Seigneur, je ne sais pas pardonner, et je n'essaierai pas de le faire, mais je me confie en toi pour que tu le fasses en moi, que tu pardonnes et que tu aimes à ma place. 

Dieu attends que vous cessiez de faire. Lorsque vous aurez cessé de faire, Dieu agira. N'avez-vous jamais essayé de sauver un homme qui se noie ? Il y a deux moyens de le faire. Soit vous le frappez pour lui faire perdre connaissance et vous le tirez sur la rive, soit vous le laissez se débattre et crier jusqu'à épuisement de ses forces avant d'aller lui porter secours. Si vous tentez de le sauver tant qu'il lui reste quelque force, dans sa terreur, il vous agrippera, vous entraînera au fond et vous serez tous les deux perdus.

Dieu attends que votre réserve de force soit complètement épuisée avant de pouvoir vous délivrer. Dès que vous cessez d'agir, il fait tout. Dieu attend que vous vous désespériez de vous-même.

De toutes les paraboles des Evangiles, l'histoire de l'enfant prodigue nous offre, l'illustration suprême de la manière dont nous pouvons plaire à Dieu.

Le père dit : « Il fallait bien se réjouir et s'égayer. » (Luc 15 : 32), et par ces mots, Jésus nous révèle, ce qui, dans le domaine de la rédemption, remplit de joie le coeur du Père :

Ce n'est pas un frère aîné qui travaille assidûment pour le père, mais un frère cadet qui ne fait rien et laisse au père le soin de tout faire pour lui.

Ce n'est pas un frère aîné qui désire être toujours celui qui donne, mais un frère cadet toujours prêt à être celui qui reçoit.

Lorsque le fils prodigue revient à la maison, après avoir perdu tous ses biens dans une vie de débauche, le père ne lui fit pas une seule question ni un mot de reproche sur la perte de ses biens. Il ne se désola pas sur ce qui avait été dépensé, il ne fit que se réjouir de l'occasion que lui offrait le retour de son fils de dépenser davantage.

Dieu est si riche qu'Il n'a pas de plus grand désir que de donner. Ses trésors sont si abondants qu'Il souffre lorsque nous Lui refusons la possibilité de les répandre sur nous. D'où la joie du père de trouver le fils prodigue heureux de recevoir la robe, l'anneau, les souliers et le festin, d'où sa tristesse de ne pas trouver dans le fils aîné la même disposition. Dieu souffre lorsque nous essayons de Lui présenter quelque chose. Il est si immensément riche.

C'est pour Lui une grande joie lorsque nous lui permettons de donner, et donner, et donner encore. Il souffre lorsque nous essayons de faire quelque chose pour lui, car il est tellement puissant. Il désire que nous le laissions tout simplement agir. Il veut être éternellement Celui qui donne.

Si seulement nous voyions combien riche et combien grand est notre Dieu, nous lui laisserions tout le soin de donner et faire.

Pensons-nous que si nous cessions d'essayer de plaire à Dieu, notre bonne conduite s'en ressentirait ? Si nous laissions à Dieu tout le soin de donner et de faire, pensons-nous que le résultat serait moins satisfaisant que si nous faisions quelque chose par nous-mêmes ?

C'est lorsque nous cherchons à « faire » par nous-mêmes que nous nous mettons de nouveau sous la Loi. Mais les œuvres de la Loi, nos « bonnes » œuvres mêmes, sont des « œuvres mortes » que Dieu hait.

Dans la parabole, le fils aîné et le fils prodigue étaient tous les deux éloignés des joies de la maison du père. Mais le fils aîné, bien que n'étant pas dans un pays lointain, n'était en fait dans la maison du père que « par sa position » et sa position théorique n'a jamais pu devenir expérimentale, comme celle du fils prodigue, à cause de son refus de renoncer à ses propres bonnes œuvres.

Cessons tout simplement de vouloir « donner » et nous expérimenterons combien Dieu aime donner ! Cessons de « faire » et nous découvrirons combien Dieu sait et peut faire ! Le plus jeune fils était entièrement pécheur, mais il revint à la maison, et il y trouva le repos, et c'est là que commence la vie chrétienne.

Extraits du livre de Watchman Nee, Être assis, marcher, tenir ferme

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