Ode à Sylvie
On dit de certains prénoms qu’ils sont datés. Prenez Sylvie.
Sylvie, c’est 1962. En cette année-là, Sylvie Vartan sort son premier tube, Tous mes copains (« Tous mes copains m’aiment bien… »).
La même année, Leny Escudero sort, lui aussi, son premier tube, Ballade à Sylvie (« J’ai perdu mon âme en perdant Sylvie… »).
Sylvie, 1962, c’est loin, tout ça. À l’époque, toutes les filles s’appelaient Sylvie (et tous les garçons Patrick, selon Jean-Luc Godard).
Aujourd’hui, à la bourse des prénoms, Sylvie n’a plus la cote. Eh bien, c’est un tort. Car figurez-vous que Sylvie est furieusement tendance.
Je parle de sainte Sylvie, morte vers 592 (bien avant 1962, donc), mère du pape Grégoire le Grand.
Il se trouve que, tout petit déjà, Grégoire était de santé fragile.
Aussi sa maman faisait-elle très attention à son alimentation, y compris à son âge mûr : vous savez ce que c’est, quand on est pape, on n’a pas le temps de s’occuper de tout ça, on mange n’importe quoi.
Or Sylvie, dit la tradition, se méfiait beaucoup des fruits et des légumes vendus sur les marchés de Rome et faisait régulièrement apporter à son fiston de pape la production de son propre jardin, situé sur la colline de l’Aventin (air pur garanti).
Un jardin bio, bien entendu, cent pour cent naturel, alors que sur les marchés de Rome c’était plein de pesticides et de glyphosate.
Qu’attend-on pour faire de Sylvie la sainte patronne des jardiniers bio ?
Alain Rémond
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