Quelle est la chose la plus importante de la vie?
Les réponses peuvent être différentes : la famille, le travail, l'argent, la santé, l'éducation, etc.
En effet, tout ce qui précède est d'une grande valeur, mais ne se transforme en rien si notre cœur manque de la chose la plus importante : l'amour.
Sans ce sentiment sacré, non seulement tout perd sa valeur, mais la vie aussi perd son sens.
L'amour est quelque chose qui bénit notre vie et lui donne un sens ; quelque chose qui inspire le succès, donne la force de surmonter les obstacles. C'est ce que le saint Evangile nous dit maintenant.
Quand le docteur de la loi, qui connaissait bien la loi de Moïse, demanda au Christ, le mettant à l'épreuve, "Quel est le grand commandement de la loi", Jésus lui dit : "Tu aimeras le Seigneur ton Dieu de tout ton cœur, de toute ton âme et de toute ta pensée.
C'est le premier et le plus grand commandement. Et voici le second qui lui est semblable : "Tu aimeras ton prochain comme toi-même. De ces deux commandements dépendent toute la Loi et les Prophètes " (Matthieu 22:36-40).
Peut-être que la plus grande partie de la littérature spirituelle et profane est consacrée à la révélation de ce grand sentiment.
L'amour peut être différent : non seulement vivifiant, mais aussi agressif : cela se produit quand l'amour se mélange à la colère et à la jalousie ; destructeur : quand quelqu'un aime la femme d'un autre homme ou vice versa ; égoïste : quand nous nous aimons le plus et nous avons peu d'amour pour autrui. Certaines personnes ne croient pas du tout à ce sentiment, parce qu'elles ont déjà été sévèrement battues par la vie.
Le docteur de la loi, ayant entendu la réponse de fond, se tut et cessa d'éprouver le Christ, et nous, pécheurs, nous nous demandons : comment apprend-on un tel amour ?
Saint Jean Climaque dit que parler d'amour, c'est comme parler de Dieu, car selon saint Jean l'évangéliste, "Dieu est amour, et celui qui demeure dans l'amour demeure en Dieu, et Dieu en lui" (1 Jean 4:16).
Par conséquent, pour apprendre à aimer vraiment, il faut se rapprocher de Dieu et se connecter à Lui. Pour cela, nous prions, nous purifions notre âme et notre corps des péchés et nous recevons la Sainte Communion.
L'amour s'épanouit, quand nous suivons diligemment les commandements de Dieu, et disparaît, quand nous péchons et ne nous en repentons pas. "Plus il y a de péchés, moins il y a d'amour", - enseigne saint Théophane le Reclus.
Alors, qu'est-ce qui détruit l'amour ou en fait quelque chose de pathétiquement faux ?
Premièrement, il y a les péchés d'orgueil et de vanité, quand nous sommes fiers de nos réalisations ou de nos choses.
Cependant, non seulement nous sommes fiers, mais nous encourageons aussi les autres de diverses façons à nous féliciter et à nous complimenter.
Quand l'orgueil remplit le cœur, il n'y a pas de place pour le véritable amour. Avant chaque confession, vérifiez-vous très soigneusement : de quoi est-.ce que je me vante ? Repentez-vous sincèrement.
Deuxièmement, il y a la paresse et l'ennui, qui se développent lorsque des obstacles surgissent sur le chemin de la vie. Au lieu de nous tourner vers Dieu par la prière et de les vaincre avec l'aide de la grâce de Dieu, nous abandonnons.
Troisièmement, il y a la colère et l'avidité pour l'argent. Ces péchés nous poussent à tromper des connaissances que nous n'apprécions plus. L'essentiel est de gagner le plus d'argent possible. Ce sont les questions d'argent qui sont en train de devenir la raison de l'éclatement de la plupart des familles ou de la peur de fonder leur propre famille.
Les péchés de débauche et d'alcoolisme sont la dernière chose qui nous rend incapables d'aimer vraiment Dieu et notre prochain comme nous-mêmes. Tout commence petit.
Pour le bien de la compagnie, on prend un verre, on fume une cigarette ou on regarde un film pornographique. Plus tard, on commence à aimer cela, on l'apprécie et on se transforme progressivement en infirme spirituel, qui est absolument incapable de remplir son cœur d'amour. Au lieu de cela, on ne cherche le plaisir que pour une nuit ou même on perd la tête et opn se livre à des passions contre-nature.
Maintenant, nous voyons à quelle vitesse la technologie se développe et à quelle vitesse l'amour disparaît en même temps.
On en est venu au point où la colère et la discorde entre les peuples voisins sont proclamées comme étant la norme. C'est maintenant un sujet de parade, les gens s'y épanouissent.
Si nous sommes de vrais chrétiens et que nous ne nous appelons pas simplement comme tels, nous devons combattre résolument toute manifestation de péché en nous sans nous justifier par le fait que tous les autres le font.
Si nous ne bloquons pas le péché et n'aidons pas les autres à le faire, ces restes d'amour, que possèdent certains dévots de la vertu et grâce auxquels le temps de l'apocalypse est reporté, seront rapidement détruits.
Amen !
Sermon de l'archimandrite Markell (Pavuk), père spirituel du séminaire et de l'académie théologiques de Kiev.
Version française Claude Lopez-Ginisty
d'après ORTHOCHRISTIAN
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