On ne réforme l’Église qu’en souffrant pour elle, on ne réforme l’Église visible qu’en souffrant pour l’Église invisible.
On ne réforme les vices de l’Église qu’en prodiguant l’exemple de ses vertus les plus héroïques.
Il est possible que saint François d’Assise n’ait pas été moins révolté que Luther par la débauche et la simonie des prélats.
Il est même certain qu’il en a plus cruellement souffert. Mais il n’a pas défié l’iniquité, il n’a pas tenté de lui faire front, il s’est jeté dans la pauvreté, il s’y est enfoncé le plus avant qu’il a pu, avec les siens, comme dans la source de toute rémission, de toute pureté.
Au lieu d’essayer d’arracher à l’Église les biens mal acquis, il l’a comblée de trésors invisibles, et sous la douce main de ce mendiant le tas d’or et de luxure s’est mis à fleurir comme une haie d’avril.
En pleine crise de la poésie, ce qui importe n’est pas de dénoncer les mauvais poètes ou même de les pendre, c’est d’écrire de beaux vers, de rouvrir les sources sacrées.
Bernanos
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