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21 février 2020 5 21 /02 /février /2020 23:58

Or voici ce que l'on raconte
En la terre bénie d’Aramat,
Après ce jour de ténèbres, où les morts
S'en furent errant sur le Moriah ;et comment

Le bon saint d’Arimathie, Joseph, au terme
De ses voyages, parvint à Glastonbury,
Où l’épine d’hiver fleurit à Noël,
Se rappelant le Seigneur.

This, from the blessed land of Aromat –
After the day of darkness, when the dead
Went wandering o'er Moriah – the good saint
Arimathaean Joseph, journeying brought
To Glastonbury, where the winter thorn
Blossoms at Christmas, mindful of our Lord.

from The Holy Grail by Alfred, Lord Tennyson

En l’île d’Avalon, l’heureuse vallée
Où ne tombent ni la grêle, ni l’orage, ni la neige
Où le vent même est sans violence, où s’étendent
Les grasses prairies, la beauté des vergers féconds,
Et les verdoyantes baies couronnées par la mer.

To the island-valley of Avalon;
Where falls not hail, or rain, or any snow,
Nor ever wind blows loudly; but it lies
Deep-meadow'd, happy, fair with orchard lawns
And bowery hollows crown'd with summer sea.

 
from Idylls of the King: The Passing of Arthur by Alfred, Lord Tennyson

Télécharger le Saint Graal en version française et anglaise

La légende autour de l’aubépine de Glastonbury Thorn est chrétienne.

Joseph d’Arimathie aurait planté son bâton sur la colline de Wearyall (Wearyall Hill) où il poussa pour devenir une magnifique aubépine.

Cette aubépine est mentionné pour la première fois dans Lyfe of Joseph of Arimathea [la vie anglo-saxone en vers de Joseph d'Arématie] qui date du XVIe siècle.

Cette aubépine fleurissait deux fois l’an. Une floraison peu après le solstice d’hiver sur le « vieux bois » et un autre au printemps sur le « jeune bois ».

La floraison de l’hiver était considéré comme un miracle.

Glastonbury.—A vast concourse of people attended the noted thorn on Christmas-day, new style; but, to their great disappointment, there was no appearance of its blowing, which made them watch it narrowly the 5th of January, the Christmas-day, old style, when it blowed as usual. [Glastonbury.- Une foule de gens s'attendaient à voir le bouton fameux le jour de Noël, date moderne mais a leur grande déception il n'y avait aucune trace de sa floraison, c'est pour cette raison qu'ils la scrutaient anxieusement le 5 janvier, Noël ancien temps, et là elle fleurissait comme d'habitude.]

Glastonbury où l’épine d’hiver fleurit à Noël

L’aubépine est un arbuste épineux bien connu, cousin du rosier et de l’églantier qui pousse en lisière des bosquets, au bord des chemins, le long des rivières ou en bordure des champs, formant des haies infranchissables, à cause de ses épines.

Plante sacré, l’aubépine est un buisson dont la morphologie de la feuille rappelle vaguement celle du chêne, à ceci prêt que ses branchage sont recouvert d’épine, et on la distingue aussi grâce à ses baies rouge. L’arbre fleurit Blanc. Arbre de Protection Mystique, l’Aubépine était présent dans la plupart des sanctuaires, formant une barrière tant physique (de part ses épines) que psychique pour délimiter l’enceinte Sacrée.

Arbre de Protection, c’est aussi un arbre mystique à l’énergie particulièrement élevée où réside bien souvent des entités et esprits de la nature, et notamment les Fées, l’aubépine constitue ainsi une plante d’intérêt pour établir un contact entre les deux mondes.

On l’utilisait parfois pour faire des couronnes aux prêtresses lors de fêtes particulières pour permettre un contact avec d’autres mondes lors de rituel et ainsi s’attirer la protection !

L’aubépine est donc surnommée « épine blanche, noble épine, épine de mai, pain d’oiseau ou senellier ».

Il y a un lieu fascinant situé dans la jolie campagne du Sommerset, au sud-ouest de l'Angleterre, près de Stonhenge: Glastonbury.

 

Le site de l'Abbaye de Glastonbury est imprégné des mystères des temps anciens, il contiendrait caché depuis des siècles le fabuleux Saint-Graal, objet de la quête des Chevaliers de la Table Ronde de tous les temps.

 

A proximité de Glastonbury, la tradition place Camelot, le royaume messianique du Roi Arthur.

 

Selon des historiens britanniques, le site de l'Abbaye de Glastonbury aurait été la maison du Sauveur Yeshoua/Jésus lors de son enfance, avant sa mission auprès des hommes.

 

Longtemps avant l'avènement du Seigneur Yeshoua, les Druides de cette région du monde, vénéraient un dieu appelé Esus ou Yesu. C'est un fait troublant, car ce nom rappelle étrangement Jésus ou Yesouha sous sa forme hébraïque.

 

Les Druides avaient-ils eu la prémonition de la venue du Oint d'Israël? La chose est possible, étant donné les nombreux pouvoirs paranormaux de ces prêtres qui vivaient en symbiose avec les éléments naturels.

 

La tradition nous apprend que Yeshoua c'est-à-dire Jésus, aurait visité la Grande-Bretagne quand il était petit garçon en compagnie de Joseph d'Arimathie, ce dernier construisit un abri pour le jeune garçon sur le site de la future Abbaye.

 

Les Evangiles synoptiques nous disent rien de la vie de Jésus enfant, entre la fuite des parents Joseph et Marie en Egypte et le début de son ministère lorsque Jésus avait une trentaine d'années.

 

Une visite de Jésus en Grande-Bretagne n'est pas impossible par rapport à ce que nous savons de l'étendue de la diaspora juive dans l'Empire Romain, mais l'histoire positive nous dit qu'il n'y avait pas de foyer diasporique en Grande-Bretagne à l'époque, pourtant les Juifs entretenaient des rapports commerciaux avec l'Île de Bretagne comme on disait alors.

 

Par ailleurs Joseph d'Arimathie était un Juif riche, membre du Sanhédrin, il sera disciple de Jésus, mais en secret, un voyage à travers l'Empire Romain n'aurait pas été impossible pour cet homme.

 

Un voyage pour soustraire l'enfant Jésus aux foudres hérodiennes, en Bretagne, l'hypothèse n'est pas absurde, nous manquons simplement d'éléments pour l'affirmer, nous ne pouvons nous fier qu'à la tradition.

 

Joseph d'Arimathie est un personnage important, c'est lui qui demanda à Pilate le corps de Yesouha; et avec sa permission, il le descendit de la croix et l'enveloppa dans un linceul pour le mettre dans un tombeau. Matthieu nous apprend qu'il s'agissait du tombeau personnel de Joseph d'Arimathie.

 

En 1135, l'anglais William de Malmesbury rapporte une légende ancienne relative au voyage de Joseph d'Arimathie en Angleterre, amenant avec lui le Saint-Graal, utilisé lors de la Cène.

 

Cette histoire est en relation avec l'Abbaye de Glastonbury. Examinons-là. Joseph d'Arimathie après un détour par la Gaule vint en Grande-Bretagne en 63 après Jésus-Christ, à Wearyall Hill, il planta son bâton dans le sol, qui devint une aubépine, on l'appellera l'"Epine de Glastonbury" ou "Epine Sacrée".

 

Elle fleurissait deux fois par an, et de nos jours, on peut encore la voir, l'original fleurit toujours en face de l'Eglise de St.John. L'analyse de cette plante à démontré que c'était une variété d'Aubépine poussant normalement en Israël et en Syrie.

 

Alors véritable bâton de Joseph d'Arimathie ou Aubépine rapporté par des croisés de l'Orient, à vous de choisir selon votre coeur.  Mais la légende ne s'arrête pas là!

 

Le roi Anglais Arviragus donna à Joseph la terre où le Christ avait probablement fait sa maison, lorsqu'il était jeune.

 

C'est sur cette terre que l'Ange Gabriel lui apparut et lui ordonna de construire la première église chrétienne d'Angleterre. Joseph d'Arimathie passera les dernières années de sa vie à Glastonbury, bien loin de son Israël natal, en apportant la Bonne Nouvelle aux païens du Nord.

 

Glastonbury par cette histoire singulière est un Haut Lieu spirituel et mystique pour nous Chevaliers de la Table Ronde, mais ce site réserve encore quelques surprises étonnantes.

 

En 1190 des moines de Glastonbury annoncèrent la découverte de la tombe du roi Arthur, lors de travaux de reconstruction de l'Abbaye.

 

Il fut découvert une dalle de pierre ornée d'une croix de plomb, avec l'inscription suivante : Ici repose enterré le célèbre roi Arthur dans l'Ile d'Avalon.

 

Le cercueil était constitué par un tronc d'arbre évidé et contenait les os d'un homme de grande taille, et ceux d'une femme, que les moines identifieront à Guenièvre.

 

800 ans plus tard, entre 1962 et 1963, un archéologue du nom de Raleigh Radford entreprend des fouilles dans l'Abbaye et confirma que les moines avaient bien creusés à l'endroit qu'ils avaient indiqué au XIIe siècle.

 

Il trouva également une pierre formant la paroi d'une tombe importante. Radford voulait prouver la véracité des dires des moines de Glastonbury, malheureusement les reliques d'Arthur et de Guenièvre avaient été placées dans une cassette, les restes furent dispersés après la dissolution de l'Abbaye et disparurent de l'histoire.

 

Le visiteur peut aujourd'hui lire une plaque dans les fondations de l'Abbaye qui mentionne l'endroit où les os avaient été trouvé.

 

Glastonbury a été identifiée à l'Ile d'Avalon, parce que jusqu'au moyen-âge, le site était entouré par de la lagune et des voies navigables, ce sont les moines qui feront un travail colossal d'assèchement extensif.

 

Avant ce travail, la butte s'élevait à 500 pieds au-dessus du niveau de la mer. L'identification de Glastonbury avec l'Ile d'Avalon, dernière demeure d'Arthur est tentante.

 

Glastonbury recèle encore d'autres énigmes, il existerait à Glastonbury un portail avec un autre monde, un monde souterrain, habité par des êtres féeriques.

 

Le lieu serait donc le passage pour ces créatures entre notre monde et le leur. Les britanniques donnent à ce monde souterrain le nom de Annwn.

 

L'Eglise en ruines de St. Michaël qui couronne la butte, aurait été édifiée pour éliminer la réputation païenne du site. Une série de 7 terrasses concentriques encercle la butte.

 

A ce propos des archéologues ont parlé de labyrinthes préhistoriques, car on trouve d'autres sites préhistoriques avec 7 enceintes autour d'une butte. Pour le professeur Philip Rahtz qui a fouillé le sommet de la butte dans les années 60, arriva à la conclusion que c'était bien un labyrinthe préhistorique, remontant à l'époque Néolithique.

 

Nous trouvons au pied de la butte un lieu-dit aux noms évocateurs : Chalice Well ou Bloody Spring.

 

Ces noms évoquent irrésistiblement le Saint-Graal, en ce lieu-dit une source coule qui passe pour avoir des pouvoirs curateurs.

 

Pour être complet il faut signaler que la butte de Glastonbury est le siège d'étranges phénomènes, que l'on peut classer dans la catégorie paranormale.

 

En 1969, quatre équipes de travailleurs de nuit, virent un objet en forme de disque survoler la colline, la même année, d'autres témoins virent une boule lumineuse d'un rouge ardent au-dessus de la butte.

 

En 1970, un témoin de choix en la personne d'un officier de police. Il fit un rapport dans lequel il dit avoir observé huit objets rouges foncé en forme d'oeufs, qui volaient en formation au-dessus de la butte.

 

En 1981, à la Saint-Jean, un groupe de personne se rendant au sommet de la colline, virent à leur plus grande stupeur, une lueur rouge qui affectait la forme d'un dragon, sortir de la tour de l'Eglise en ruine de St. Michaël.

 

Un autre phénomène se produisit fin Janvier 1991, Ciara Mulford et deux de ses amis descendaient de la butte, quand deux d'entre eux prirent peur à la vue d'un flash de lumière orange/rose qui éclaira la tour de la vieille église.

 

Approchant de leur voiture, le petit groupe constata avec crainte que le système de verrouillage centralisé se mit en marche tout seul, se verrouillant et se déverrouillant à plusieurs reprises.

 

Il faut citer également  la découverte par Katharine Maltwood, en 1935, d'un document  à l'Abbaye de Glastonbury s'intitulant Perceval ou la Grande Histoire du Saint-Graal, donne la clé d'un étrange Temple des Etoiles.

 

En effet, Glastonbury posséderait un zodiaque qui couvre une surface de 10 miles de long. Les représentations s'étendent d'un mile à cinq miles, ce qui est considérable, elles sont analogues aux constellations zodiacal du ciel nocturne.

 

Est-il possible qu'en des temps anciens, Glastonbury fut une sorte d'observatoire astronomique? A l'instar de Stonhenge? C'est possible.

 

Nous avons vu qu'a Glastonbury se mêle tradition païenne, judéo-chrétienne, mythe du Saint-Graal.

 

Que ce lieu est connu pour ses étranges phénomènes paranormaux, aucun doute que nous sommes face à un Haut Lieu de la spiritualité et du cycle arthurien.

 

Pour conclure notre travail, nous allons retrouver Joseph d'Arimathie mis en scène par Xavier de Langlais dans son oeuvre médiévale "Le Roman du Roi Arthur", méditons sur ce passage riche en symbolique et en leçon initiatique :

 

- Un jour où il traversait la forêt de Brocéliande, Joseph d'Arimathie ne vit pas venir à lui sans surprise l'émissaire d'un roi païen qui régnait en ce temps-là sur le pays de Rennes. "Au nom du Dieu que vous servez, lui-dit cet homme qui s'appelait Matagran, guérissez mon frère." "Certes, répondit Joseph, la charité du Christ me conseille de me rendre au chevet de ton frère. Toutefois, avant d'accéder à ton désir, j'aimerais te poser une question : je sers le Dieu vivant, vous adorez des idoles; pourquoi ne vous adressez-vous pas à vos dieux de pierre et de bois?... Est-ce à dire qu'ils ne valent rien?" En l'entendant railler de la sorte les superstitions des païens, un chevalier de la suite de Matagran voulut frapper Joseph d'Arimathie de son épée, mais celle-ci se brisa à l'instant même où elle allait trancher la chair du serviteur du Christ qui ne fut qu'effleurée. Joseph, après avoir remercié le Ciel du miracle qu'Il venait de faire en sa faveur, avait alors prophétisé : "Epée, celui qui te rendra ton intégrité sera le meilleur chevalier du monde, le champion célestiel qui mettra fin aux aventures du Saint-Graal.

 

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