L’éthique dite « bio » a sa logique imposée : elle se définit comme un « débat démocratique permanent au sein de la société » (exposé des motifs de la loi bioéthique) et se fonde sur l’obligation de s’adapter aux mœurs du temps. Les nouveaux clercs savent très bien comment imposer ce débat.
Tout d’abord il s’agit d’accoutumer la population aux transgressions existantes dans la société grâce à de puissantes campagnes médiatiques.
Puis d’autoriser une bonne partie de ces transgressions par la voie législative (en prétendant que l’on adopte « un texte d’équilibre »).
Enfin d’inculquer à une jeunesse déboussolée un cadre de pensée qui amalgame le légal et le moral, comme dans l’enseignement moral et civique à l’école qui prétend « transmettre des savoirs et des valeurs » : ainsi, le respect des textes législatifs est vu comme une « valeur », où la « non-discrimination » devient le cœur de la morale.
N’ayant plus aucun rapport avec la morale, il n’est pas étonnant que l’éthique « bio » utilise ses propres méthodes qui passent par la tromperie. Un des principaux mensonges est celui de la « double filiation maternelle » : à l’enfant qui y sera soumis, on fera croire qu’il a deux mères interchangeables avant de lui avouer quelques années plus tard que sa seconde mère n’est que la compagne de sa maman.
Autre discours mensonger : les parlementaires de la majorité affirment que le droit à l’enfant pour toutes les femmes ne conduira pas à la GPA ; et en même temps le gouvernement ferme les yeux sur les activités commerciales servant d’intermédiaire à cette GPA et favorise la principale association qui la promeut (le ministre de la Santé lui a fait octroyer en mai dernier un siège au conseil d’administration de l’Union nationale des associations familiales).