J’aime la liberté Etty, avec laquelle tu oses t’avancer,
Les mains nues,
Vers toi-même et vers nous
J’aime ta douce incandescence
Et ton exacte jeunesse !
J’aime que l’intériorité ne soit jamais pour toi évasion,
Loin des épines douloureuses de ton chemin de vie
Mais toujours combat à hauteur de soi.
J’aime que tu ne charges nul autre du point qui te revient :
J’aime que tu connaisses tes pesanteurs par cœur
Mais sans jamais y succomber,
Ni désirer de repos avant qu’elles ne soient apprivoisées.
J’aime que la flamme de l’esprit
Se lève au creux de tes sentes sinueuses
Par tous les vents contraintes
Sur tes chemins d’offrande et de refus
Comme en tes nuits d’amour.
J’aime que tu ne fuies jamais
Mais que tu t’avances toujours là où tu dois aller,
De toute ta force agenouillée
De toute ta vie balbutiante
De toute ta pauvreté bouleversée.
J’aime que Dieu que tu ne voies pas
Soit aimé de toi en chaque fleur,
En chaque étoile,
En chaque morceau de ciel
En chaque visage dévasté
Et chaque geste de tendresse
Et que tu oses t’adresser à Lui
Et le rejoindre au plus intime de toi.
J’aime que tu sois cette femme
Qui nous est témoin aujourd’hui encore en tant de vies,
Tant d’existences couronnées par la lucidité sans faute
De ton écriture patiente,
Et de tes mains confiées au Chant.
J’aime que ton journal soit devenu poème,
Psaume de lumière,
Ecriture sainte pour tant de pauvres ne sachant plus à qui se confier.
J’aime qu’on te retrouve désormais à l’improviste
Au détour de tant de pages, de tant de livres,
Sans avoir besoin pour autant de pages, de tant de livres Sans avoir besoin pour autant de t’apprendre par cœur
Ni de chercher à t’imiter.
J’aime que dans les conditions les plus inhumaines,
Tu aies ouvert en chacun de nous
Cette possibilité d’accomplir notre propre chemin,
De métamorphoses et d’éclat
Au feu de nos tiraillements.
J’aime que tes gestes s’amenuisent
Jusqu’à cette carte glissée entre les lattes du wagon t’emportant vers la nuit,
Avec ces seuls mots de gratitude
Adressés à l’Unique par qui tu te laisses consumer.
J’aime le silence infini dans lequel ta voie de plénitude et de présence
Finit par tout absorber.
Jean LAVOUE
Mardi 25 Juillet 2017
Chant ensemencé Edition : L’enfance des arbres
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