« Le sens du mot islam est à mettre en relation avec le fait de rester ”sain et sauf” et, pour cela, de ne pas avoir d’intention agressive.
Il n’a donc aucun rapport avec le sens de “soumission” qu’on prête généralement à ce mot.
Le muslim, celui qui fait montre d’islam, ne fait que se mettre “sous la sauvegarde” de Dieu, car c’est Dieu qui protège et garde en sécurité et en vie. Dans le Coran, le mot islam est à comparer avec le mot “imân”, qui a un sens plus fort car il renvoie au fait d’être fidèle mais aussi d’agir en conséquence.
L’idée de soumission n’émerge que plus tard, lorsque la société initiale se transforme en empire et que commence à s’imposer le juridisme du sunnisme, à la fin du IXe siècle. »
« Cette calligraphie est structurée autour d’un cercle, avec un axe au milieu, comme une colonne vertébrale à l’intérieur d’un être humain.
En haut et en bas, deux courbes, de la même largeur, vont dans des directions opposées.
C’est un mouvement que l’on trouve dans de nombreuses œuvres d’art, chez Michel-Ange comme dans le yin et le yang…
Pour moi, il n’y a pas un islam, mais des islams très différents les uns des autres, selon les époques et les pays. Cette ouverture est une manière de montrer que l’islam est pluriel.
Quant au bleu, il vient de la mosquée de mon enfance, dans une ville du désert irakien.
Tout y était de couleur ocre, sauf cet édifice recouvert de céramiques couleur cobalt et turquoise.
C’est un bleu qui reste chaud, comme celui de la mer Méditerranée… »
Recueillis par Élodie Maurot  Hassan Massoudy/ pour la Croix
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