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7 mai 2021 5 07 /05 /mai /2021 19:30

Enraciné en Bretagne, Yvon Le Men écrit et dit de la poésie. Il a aussi voyagé à travers le monde pour y rencontrer ses « frères poètes ». Pour La CroixL’Hebdo, il raconte une vie de poésie, alors que le Printemps des poètes bourgeonne en France jusqu’au 29 mars.

La Baie vitrée (Éditions Bruno Doucey), votre recueil de poèmes né du premier confinement, vient d’être publié. Vit-on différemment l’assignation à résidence quand on est poète ?

Comme tout le monde, j’ai eu peur. Peur pour moi, mes proches, mes amis… Pour la première fois, j’ai commencé un poème en me disant que je ne le terminerais peut-être pas. J’ai dû annuler de nombreux projets, des voyages, mais j’ai tout de suite refusé que cette part de ma vie me soit volée. J’ai voulu faire de la contrainte du confinement un temps d’expérience, un moment pour connaître le monde autrement.

Je n’ai pas à me plaindre : j’ai une maison avec des fleurs et des arbres, au bord d’un bois. Je suis un peu comme un moine dans son abbaye. Je me suis mis dans un autre état, avec des oreilles plus grandes, un cerveau plus attentif, pour essayer de voir les choses au loin. Dans ces moments, soit on s’enfonce, soit on monte d’un étage. Quand on n’a nulle part où aller, il reste à se déplacer à l’intérieur de nous.

Dans ce livre, on entend la voix de nombreux poètes. Ce fut un silence habité ?

Durant ces semaines, je me suis senti plus seul que d’habitude, mais j’ai une grande bibliothèque de 15 000 livres que j’ai littéralement pillée. Quand on ouvre un livre et qu’on trouve un poème qu’on aime, c’est comme être accueilli dans une maison. Ça calme, ça fait du bien…

Avec un poème, on n’est plus seul, même si ceux qui sont avec nous ne sont pas du même siècle ou du même pays que nous. Il y a aussi eu des rencontres. J’ai commencé à voir les oiseaux qui d’habitude ne viennent pas. J’ai compté dix-sept espèces dans mon jardin.

Et puis il y a eu l’accident de la baie vitrée, qui a une place importante dans le livre. Mon volet roulant a été coincé pendant deux jours. Je suis resté plongé dans l’obscurité. Heureusement, un électricien est venu. En temps normal, c’est un artisan qui coûte cher. En temps de Covid, il était comme un messager biblique…

Comment regardez-vous cette crise sanitaire qui dure ?

Aujourd’hui, on doit tout le temps faire attention, être dans une espèce de vigilance d’insomniaque. C’est très étrange. Nous traversons un moment incroyablement difficile. Je pense aux enfants, dont un proverbe africain dit qu’ils ont besoin du village entier de leurs parents pour apprendre à lire, à écrire et à écouter. Je pense aux jeunes amoureux de 20 ans…

Et, à l’autre bout de la chaîne, aux personnes âgées dans les Ehpad qui ont vu – ou pas – leurs enfants derrière une vitre. Et on apprend en plus que, durant cette crise, les riches s’enrichissent et les pauvres s’appauvrissent. C’est obscène, affreux…

Mais j’essaie d’être optimiste. Je suis un optimiste tragique. Pas un pessimiste joyeux, je ne suis pas assez intellectuel pour cela. Mais optimiste oui, comme les petits bateaux dans lesquels les enfants apprennent à naviguer. Je suis un optimiste de cette taille ! Avec cette crise sanitaire, on redécouvre paradoxalement l’importance de l’autre. On sent que communiquer par écrans, ça ne peut pas durer.

Au fond, si on regarde de près ce qui nous manque, on voit que c’est ce qui est poétique en nous : s’aimer, s’embrasser, se toucher, se consoler, s’enchanter, se réunir autour d’un feu… Le plus difficile, pour moi, ce sont les enterrements où on reste les bras ballants, le corps inutile.

Comment êtes-vous entré en poésie ?

J’ai écrit parce que j’étais révolté. J’avais 19 ans, j’étais étudiant à Rennes, militant d’extrême gauche dans le mouvement maoïste. En même temps, j’allais à Taizé, chez Frère Roger, qui venait de publier Violence des pacifiques.

Au début des années 1970, en Bretagne, c’était l’époque des grandes grèves, sur la queue de comète de Mai 68. J’avais passé une année à militer intensément, à parler « liberté », « révolution », « socialisme », mais quelque chose ne me plaisait plus dans les slogans.

C’était trop simple, trop violent. Je me disais : « On veut changer la vie, mais où est la vie ? » Je sentais un problème de rapport entre les idées et la vie, qui porte des contradictions en permanence. J’avais envie de dire « je » et on me répondait que les problèmes personnels n’existaient pas, qu’il n’y avait que des problèmes collectifs. Aujourd’hui, c’est un peu l’inverse… Je voulais « je », et donc aussi « tu » et « nous ».

À ce moment-là, des fêtes étaient organisées en soutien aux ouvriers grévistes du Joint français à Saint-Brieuc et dans des usines du bâtiment. On m’a invité pour dire mes poèmes sur scène, aux côtés de chanteurs, de musiciens, de conteurs.

Dans l’assemblée, il y avait des ouvriers qui ressemblaient aux gens de ma famille, aux frères de mon père, avec des visages fatigués. Là, je parle et ils m’écoutent. Ils m’applaudissent. Ils me disent : « Tu parles de nous… » Ça a été un coup de foudre et je me suis dit : « C’est ma vie. » J’ai arrêté mes études, mon boulot de pion… Je ne voulais plus faire autre chose.

Et ensuite ?

J’ai touché mon dernier salaire et je me suis dit : « Voilà, je suis poète », mais je n’avais pas de boulot. (Rires.) Je vivais dans une petite chambre avec un cageot pour bibliothèque. Je me suis constitué un public petit à petit, en allant dans les bistrots, les MJC (Maison des jeunes et de la culture), par le bouche-à-oreille.

J’ai réussi à vivre comme cela tant bien que mal jusqu’à l’arrivée de la gauche au pouvoir en 1981. Là ont commencé des années que je n’ai pas aimées. En théorie, le changement qu’on espérait était arrivé.

Sauf que je me sentais à l’écart de ce mouvement. Les années 1980, dans le domaine culturel, c’est le développement des scènes nationales dont on était exclu, les grands spectacles où on mettait beaucoup d’argent sur la forme…

Je me sentais anachronique. Je me suis demandé ce que je faisais à écrire des poèmes dans une ferme sans chauffage ni toilettes. Durant ces années, j’ai publié quand même, mais j’ai commencé à avoir des problèmes de santé, de dents. Là, j’ai eu vraiment peur. J’étais fatigué. Ça a duré sept ans…

Mais vous persévérez…

J’avais décidé que je ne ferais pas demi-tour. J’ai été courageux, ce qui n’est pas vrai de tous les endroits de ma vie. J’ai tenu à voir si c’était possible d’aller jusqu’au bout et de vivre de la poésie sans me trahir. Certains peuvent écrire de la poésie tout en travaillant dans un autre domaine. Moi je suis très éponge. Je suis imprégné de tout ce qui est autour de moi. J’avais besoin d’être sur un chemin entier, sinon je n’aurais rien découvert.

Comment êtes-vous sorti de cette période difficile ?

Des amis me sont venus en aide. Ils ont constitué une petite association pour m’aider à obtenir le statut d’intermittent, qui m’a donné une sécurité. Ensuite, Roger Leroux, directeur du Carré magique à Lannion, m’a fait confiance en me confiant une mission « poésie » pour le théâtre, en 1992. J’ai créé les rencontres poétiques « Il fait un temps de poème », qui fêteront dans deux ans leur 30e anniversaire.

Puis, en 1997, Michel Le Bris m’a confié la poésie au festival Étonnants Voyageurs. Avec ces deux ancrages, j’ai rencontré énormément de poètes, et chacun m’a amené d’autres poètes. Cela a fait archipel. J’ai voyagé dans le monde entier, au Mali, en Haïti, en Bosnie, au Liban, en Chine, au Maroc, au Congo… C’était inespéré quand je vois d’où je viens, un petit village breton de quatre maisons.

Dans votre enfance, aimait-on les mots autour de vous ?

Le mot « enfance » est sacré pour moi. L’enfance, c’est un pays, une géographie, une éternité. Ma mère était couturière. Mon père était ouvrier boulanger, mais il avait une tumeur au cerveau et ne pouvait plus travailler près des fours. Il était devenu cantonnier auxiliaire. Mes parents étaient très amoureux. Peut-être parce qu’avec la maladie de mon père, ils vivaient à trois : mon père, ma mère et la mort. Ils vivaient en permanence dans l’impermanence.

Jeune, ma mère avait été très engagée à la JOC, la Jeunesse ouvrière chrétienne, elle y avait fait du théâtre. Elle était douée. Enfant, elle me faisait réciter « en mettant le ton » les fables de La Fontaine que notre instituteur nous lisait après le déjeuner.

Mon père était curieux du monde. Il lisait tout ce qui lui passait par la main, des bandes dessinées, des illustrés, des romans… Il me disait : « Viens avec moi dans le jardin et je te raconte des histoires. » Pendant qu’on désherbait les poireaux et les carottes, il me racontait la Bérézina, Archimède à Syracuse…

Le soir, pendant que ma mère travaillait avec sa machine à tricoter, je me souviens de la voix de mon père lui lisant Le Docteur Jivago. Tout cela fait un climat de mots intéressant…

Ce fut une enfance pauvre, très pauvre même parfois. L’école m’a sauvé. On n’avait pas de livres, mais on en empruntait à la bibliothèque. Ce fut une enfance dure, avec cette inquiétude permanente de la maladie, mais joyeuse. Je n’ai pas connu la gaieté, mais la joie.

Pourquoi avez-vous choisi la poésie et pas une autre forme d’écriture ?

J’ai écrit des poèmes parce que je me pose des questions. Le poème n’a pas les réponses à nos questions mais il ne nous laisse pas tomber seul dans nos questions.

Quand mon père est mort, j’avais 12 ans. Avec la distance, je crois que le poème a été une manière de tracer un chemin entre sa tombe et le ciel. Un roman se lit de gauche à droite, un poème se lit de haut en bas. Le poème augmente le monde. Il console. Il fait attention à ce qu’il dit.

J’ai écrit deux romans, mais dans l’imaginaire, je flotte un peu. Quand j’écris, je suis un peu obsédé par le sens. C’est comme si je n’avais pas de temps à perdre. Le sens me polarise. Dans le même temps, nous sommes des êtres contradictoires. Le génie du poème, c’est d’intégrer les forces contraires pour en faire des points d’équilibre. Ce qui me plaît aussi, c’est l’efficacité du poème.

Il a une force de frappe, une puissance de tir, un effet parfois physique, parfois juste avec quelques mots. Quand dans Demain, dès l’aube, Hugo écrit à sa fille Léopoldine : « Je partirai, vois-tu, je sais que tu m’attends. » Il n’y a là rien qui peut vieillir.

À cause de ce poème, je suis allé à Villequier, sur la tombe de Léopoldine. Il y a exactement ce que raconte le texte. Les gens déposent « du houx et de la bruyère en fleurs ». Elle est morte en 1843 mais on la connaît encore grâce à son père.

Pour moi, la poésie, c’est aussi une question de rythme. C’est un coup de batterie, un arpège… C’est la musique qui trouve le poème. C’est sans doute parce que j’écris par les oreilles que cette forme me convient.

Est-il facile de se dire poète ? N’avez-vous jamais été intimidé par ce mot ?

Intimidé, non, mais toujours étonné. (Rires.) J’ai beaucoup entendu dire que ce n’était pas un métier. « Poète » est un mot chargé, comme « breton » d’ailleurs ! Alors si vous dites « poète breton »… (Rires.) Derrière le mot poète, les gens voient quelqu’un à moitié dans les nuages. Derrière « breton », les bardes et la lande. J’ai été souvent énervé par les projections que le mot induit. C’est toujours trop ou pas assez.

C’est quoi pour vous être poète ? Votre métier ?

Je considère qu’être poète est un métier, mais au sens de « remettre mille fois sur le métier ». C’est une profession, au sens d’une profession de foi. L’un de mes recueils de poèmes s’appelle Le Jardin des tempêtes. J’ai trouvé cette expression à Ouessant.

Elle désigne les jardins qui sont clôturés avec les épaves des bateaux ayant fait naufrage pendant des tempêtes. Elle correspond exactement à ce que je fais. Le jardin, c’est nous, et les tempêtes, c’est la vie. Je cherche à cultiver des fleurs pendant la tempête.

Vous avez sillonné la Bretagne avec vos poèmes. Qu’avez-vous appris de ces rencontres ?

Depuis quarante-neuf ans, je récite des poèmes en public. Il n’y a pas un village de Bretagne où je n’ai dit de la poésie. Je crois que si on dit un poème à quelqu’un, il faut le considérer. Certains poètes pensent qu’il y a 500 lecteurs de poésie en France.

Ce point de vue aristocratique n’est pas le mien. Il y a en chacun de nous une possibilité d’entendre un poème, mais le moment de l’écoute compte. Ce n’est pas une question de diplôme, c’est une question de disponibilité, d’état d’éveil. Le poème s’adresse à plusieurs couches en nous : âme, cerveau, pieds, mains, regard… Il a plusieurs portes d’entrée. Il trouve toujours un chemin.

Pour dire des poèmes devant un auditoire, il faut y aller, être présent. Je connais des personnes qui peuvent écouter Hanouna, mais aussi La Nuit obscure de Jean de la Croix. J’ai dit des poèmes russes, indiens, chinois, mongols, amérindiens à des gens qui, pour certains, ne lisent pas le journal. Si cela a marché, c’est parce qu’il y a eu de la confiance. J’ai eu confiance en eux, et eux confiance en moi.

C’est une foi commune en quelque chose. La Bretagne, je la connais par cœur, et après tant d’années à rencontrer des personnes, je ne suis pas désespéré…

Vous avez fait des résidences dans des quartiers défavorisés. Aujourd’hui, vous préparez un spectacle à Rennes avec des personnes très marginalisées. En quoi consiste cette part de votre travail ?

Dans ces lieux, je ne fais pas un travail de militant. J’y vais pour essayer de comprendre ce que les gens qui sont dans les marges ont à dire. Je cherche quelle est notre part commune, notre humanité commune.

Souvent, ils ne sont pas dans le mouvement du travail. Ils nous regardent vivre. Ils regardent le monde dans lequel nous sommes mélangés comme dans une lessiveuse. Ils ont quelque chose à nous apprendre de ce monde dans lequel on est sous chape. Et puis, ils ont des phrases ! Comme cette femme, qui a eu huit enfants, et qui m’a dit à leur propos : « Je les laisse passer… »

Je suis bouleversé par les gens qui ont du mal à parler. Je vois un corps muet qui implose, car tout mot qui n’est pas dit peut nous détruire. C’est impressionnant le nombre de fois où on m’a demandé d’écrire pour des enterrements.

Confrontés à la mort, les gens disent : « Il n’y a pas de mots pour dire… » Cette phrase m’a toujours remué. Je voudrais répondre : « J’aimerais t’en donner, alors. »

Dans votre poésie, la mort est présente, mais avec douceur…

J’ai perdu mon père à 12 ans, une amie proche à 19 ans, puis une amoureuse à 39 ans. Je suis vivant, eux ne le sont pas. Et je ne sais pas pourquoi…

Pour moi, la dimension spirituelle de la vie est évidente. C’est évident que la vie est plus que la vie historique. Claude Vigée, qui fut un ami, a écrit : « Les morts sont-ils distraits au point de ne plus vivre ? » Le poète murmure que les morts ne sont pas absents. Ils sont distraits, ils ne sont pas réveillés, mais ils vont se réveiller…

Si on accepte de ne pas être contemporains des morts, peut-être qu’ils sont là ? Mais il faut accepter de ne pas être dans le même temps. On peut me dire que ce sont des contes pour enfants. Je réponds : et alors ? Si on réduit la vie à ce qu’elle a de pratique, ça ne m’intéresse pas tellement…

Je crois qu’il y a plusieurs mondes dans le monde. Et je ne suis pas le seul à évoquer la présence des morts. Pas comme Hugo, qui faisait tourner les tables pour parler à Léopoldine. Cela ne m’intéresse pas du tout.

Mais il m’est arrivé de changer de route à cause d’une absente qui surgit dans ma pensée. Cette personne, à cet instant-là, a eu un impact concret sur ma vie… La mémoire pour moi, ce n’est pas ce qui est derrière, c’est ce qui nous entoure. C’est une sorte de globe céleste.

Dans vos poèmes, on croise parfois les Évangiles et Dieu… Quel est votre rapport à la foi et à la spiritualité ?

Pour moi, la foi est une chose très privée, très intime. C’est aussi une question permanente. J’ai écrit, en écho à la grande prière de Xavier Grall Solo, un poème dont le titre est : Est-ce qu’on prie quand on écrit ?

Je pense effectivement qu’on s’adresse à quelqu’un, mais est-ce que ce « quelqu’un » est en face, au-dessus, à côté, en nous ? Je ne prie jamais dans les églises, mais un jour une amie m’a dit : « Tu dis que tu ne pries jamais, mais pour moi tu pries tout le temps. » Sans doute tous les poèmes sont-ils des prières…

Mon rapport à la foi s’enracine dans le sentiment que j’ai connu enfant à Noël : la messe de minuit, l’atmosphère de la crèche… En revanche, je n’aimais pas du tout les fêtes de Pâques, surtout le Vendredi saint avec ses couleurs mauves et noires, qui me rappelaient la mort de mon père. J’aime les christs romans en ascension, pas les christs espagnols souffrants.

La dimension spirituelle est essentielle, malheureusement elle est mal racontée. Elle est la propriété de gens qui en font trop. Dès qu’on parle trop de Dieu, ça me fatigue. Il ne faut pas faire de sa foi une vertu. Si c’est quelque chose, c’est un cadeau…

Ceux qui ont la foi savent que c’est comme une éclaircie, qui dit « tout est parfait ». Il faut être modeste avec la foi, il faut être humble, car c’est quelque chose de chimiquement subtil. C’est une grâce qui n’appelle qu’un merci. On n’a pas à enflammer le monde pour cela, mais à le murmurer éventuellement.

Pourquoi lui ?

Depuis près d’un demi-siècle, Yvon Le Men dépose ses poèmes comme des petits cailloux dans la forêt de la vie. Page après page, il a tracé un chemin de mots sur lequel chacun peut le rejoindre. Des mots simples et délicats, qui font rêver ou sourire. Des mots attentifs et doux, qui n’ignorent pas la dureté de la vie, mais savent capter ses joies.

Pas à pas, Yvon le poète a gagné les cœurs et les esprits, récitant ses textes devant toutes sortes d’auditoires, du fin fond de la Bretagne jusqu’aux confins de l’Asie ou de l’Afrique. « Je cherche quelle est notre part commune, notre humanité commune », confie-t-il dans cette interview.

Sans doute est-ce pour cela que sa lecture est vivifiante. Dans un temps de morcellement intime et social, la poésie d’Yvon Le Men sait rassembler et réunir. En célébrant l’essentiel, elle nous rend plus fraternels.

Élodie Maurot

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