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8 juin 2021 2 08 /06 /juin /2021 19:30
« Seraphima », un très beau conte mystique
« Seraphima », un très beau conte mystique
« Seraphima », un très beau conte mystique
« Seraphima », un très beau conte mystique
« Seraphima », un très beau conte mystique
« Seraphima », un très beau conte mystique
« Seraphima », un très beau conte mystique
« Seraphima », un très beau conte mystique

Ce beau film d'animation a été diffusé en mars en e-cinema. Il sera sans doute un  jour disponible en DVD auprès de SAGE Distribution.

Ci-dessous plusieurs critiques parues dans la presse, la bande annonce et de courts extraits.

Le dessin animé "Le Voyage extraordinaire de Seraphima", d’inspiration orthodoxe, revient sur la période de la Seconde Guerre mondiale en Russie. Une magnifique fiction qui nous permet de découvrir saint Séraphim de Sarov.

Alors que l’armée soviétique prend part à la Seconde Guerre mondiale, une guerre plus silencieuse se trame au cœur du pays.

À cette époque, le régime communiste russe interdit aux prêtres et aux fidèles de pratiquer leur religion.

Ainsi, le père de Seraphima, un prêtre orthodoxe, est arrêté par le régime parce qu’il célèbre la messe. La jeune fille se retrouve alors dans un orphelinat où elle découvre bientôt les secrets du lieu, puis la force de la vérité.

Si Seraphima se retrouve orpheline, elle n’a jamais quitté sa petite croix, toujours autour du cou, qui lui rappelle sa famille et surtout ses origines. L’orphelinat, comme un reflet de la société russe du moment, interdit toute référence religieuse.

Ici, il est même interdit de croire en Dieu sous peine d’être puni ou renvoyé. Nous sommes en 1943 et l’URSS impose sa loi partout. Mais les racines de ce peuple orthodoxe ne sont jamais très loin.

Rejetée par la majorité des pensionnaires, Seraphima trouve en Rita la seule amie avec qui s’évader dans des rêveries d’enfant. Celle-ci lui fait découvrir sa pièce secrète, puis un mystère qu’elle tente de percer avec elle.

C’est en l’entraînant dans cette aventure que Seraphima renoue avec son saint patron, Séraphim de Sarov, qui lui sera fidèle jusqu’à l’initier à son message.

Emportés par l’image qui allie réalisme et onirisme pour mieux nous faire toucher du doigt la lumière de Séraphim de Sarov, on suit les aventures, tantôt tristes, tantôt heureuses, de la jeune résistante. Car Seraphima va devoir assumer sa croix qu’elle gardait jusque là secrète.

Saint Seraphim (1759-1833) est connu pour avoir rappelé que le but de la vie chrétienne est d’acquérir le Saint-Esprit de Dieu et que la foi n’est autre que la manifestation de Sa puissance. Né Prokhore Mochnine, il prend le nom de Séraphim à 18 ans, qui veut dire « le flambeau », quand il entre au monastère de Sarov, à 350 km à l’est de Moscou.

Il vit alors principalement en ermitage, passe sa vie en prières et développe une vie mystique d’une telle profondeur qu’il devient un guide spirituel réputé dans tout le pays avant de fonder plusieurs monastères.

Il ne cesse alors d’enseigner la prière du cœur, l’amour inconditionnel du prochain, l’humilité, le portement de croix, la paix ou encore la douceur.

Des orthodoxes aux catholiques, le monde chrétien tout entier le prie depuis sa canonisation en 1903. C’est donc ce grand saint de Russie qui vient en aide à Seraphima, qui pourra alors mieux comprendre son sort et ceux de ses parents.

Ce voyage mystique, entre passé et présent, est tout à fait judicieux et nous plonge d’autant mieux dans les coulisses de l’histoire d’un pays où Dieu n’a jamais pu être tué.

Accompagnées par le chant des solistes du Théâtre Bolchoï et de l’Orchestre national russe, les aventures de Seraphima nous offrent un instant où tout concourt à la beauté. Le grand message de ce film d’animation est enfin de nous rappeler l’importance de la résistance spirituelle, en soi et dans le monde.

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Séraphima vit dans un orphelinat d’Union soviétique, après avoir
perdu ses parents. Malgré l’opposition des adultes, elle continue de croire en Dieu : elle pourra compter sur le Ciel pour l’aider à dépasser ses difficultés.

Ce film d’ animation de confession orthodoxe est réussi : les dessins sont charmants et lumineux, l’intrigue pleine de tendresse, bien quelle soit très simple.

On pénètre l’univers enchanté de l’enfance, avec ses rêves, ses visions féeriques et ses gentils cauchemars.

On admirera la clarté des enseignements de cette histoire : la fidélité au Christ, à sa Croix, l’intercession des saints pour les enfants qui les prient.

Le fait que Séraphima soit fille d’un pope peut surprendre les enfants - explication des parents à prévoir... Mais le combat des Soviétiques contre la foi constitue une jolie allégorie pour les plus jeunes : assumer sa foi dans un monde qui la refuse n’est pas facile.

La grande simplicité des caractères ou de certaines situations est parfois décevante, mais le spectateur finit par s’attacher aux enfants, et se réjouit avec eux du dénouement pascal heureux.

Philipine Casanova

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Sortie le 27 août 2015 en Russie, Le Voyage extraordinaire de Séraphima a été projeté dans pas moins de 850 salles et a connu un grand succès.

Le spectateur français doit également savoir que ce film d’animation hautement chrétien a reçu le soutien financier du fond caritatif Saint Séraphim de Sarov et de la société cinématographique « Central Partnership », mais surtout du ministère de la Culture de la Fédération de Russie, ce qu’on a beaucoup de peine à imaginer en France !

Film chrétien donc, qui s’ouvre sur une séquence à l’église le jour du dimanche des rameaux, mais qui nécessite quelques explications pour que le spectateur français en apprécie toute la saveur car nous sommes ici dans l’univers de l’Orthodoxie.

Le personnage principale est une petite fille chrétienne, Séraphima, surnommée Sima,  qui pendant la seconde guerre mondiale est séparée de ses parents.

Son père qui est prêtre est déporté et sa mère emmenée on ne sait où. Sima est alors placée dans un orphelinat parmi d’autres filles de son âge d’origines différentes.

Sans dévoiler le récit, la situation devenant difficile pour Sima, elle est aidée par son saint patron, Séraphim de Sarov que nous, catholiques d’Occident, ne connaissons évidemment pas beaucoup et dont il faut dire quelques mots tant il interfère dans le film au point d’en être le second personnage principal après Séraphima.

Saint Seraphim de Sarov (1754-1833) compte parmi les saints les plus populaires de l’Eglise orthodoxe. Il a été moine, eut de nombreuses apparitions de la Sainte Vierge et également du Christ, et commis de nombreux miracles.

Prenant acte de la vénération dont le starets est l’objet, « persuadé de l'authenticité des miracles attribués aux prières du starets Seraphim, et rendant grâce à Dieu glorifié dans ses saints », le Saint-Synode de Russie procède à sa canonisation en 1903 en présence du tsar Nicolas II, d'un clergé nombreux et d'une foule immense.

Un épisode supposé de sa vie qui est montré dans le film est celui de la chute qu’il fit, alors enfant, du clocher d’une église en construction sous la direction de son père. Il arriva indemne au sol aux pieds de sa mère.

Son « don de préconnaissance » est également évoqué au travers d’un autre épisode. Il est au centre de tout le film au travers de la vénération que lui porte l’ancienne propriétaire des murs de l’orphelinat et devenue servante dans ses propres murs sous l’autorité soviétique.

Egalement au travers de l’aide que va lui demander la petite Sima au milieu des difficultés auxquelles elle est confrontée à l’orphelinat.

Le film étant destiné à un public d’enfant russe, c’est là qu’intervient le rôle de l’icône qui, dans la religion orthodoxe sert de support à la prière des fidèles comme les statues de saints pour les catholiques.

L’icône de saint Séraphim de Sarov raconte des épisodes de sa vie et va servir de lien pour faire glisser le film dans des passages oniriques et spirituels à la fois très jolis et émouvants par la paix, la sérénité qu’ils dégagent et qui proposent au spectateur de se laisser transporter aux portes du Paradis.

Les anges sont également très présents et notamment un ange séraphin qui va guider la petite dans son voyage initiatique au bout duquel l’attend une belle surprise.

Difficile d’en dire plus sur l’intrigue au risque de déflorer le sujet. Mentionnons toutefois que lorsque la petite Rita invite Séraphima à aller dans un placard mystérieux sous l’escalier de l’orphelinat pour observer un fantôme, beaucoup de spectateurs feront un rapprochement avec l’armoire magique du livre de C.S. Lewis, « Le Monde de Narnia » (sept tomes) et des trois  films qui en ont été tirés.

Dans les deux cas, c’est bien du franchissement d’une limite qui amène le ou les protagonistes dans un univers mystique. Très intelligemment, le film est à la fois bien ancré dans une réalité historique, celle de 1943 en URSS avec ses horreurs qui ne sont pas éludées, opposant sans complexe le régime stalinien et l’ancien régime, ce qui permet de donner encore plus d’efficacité au contraste introduit par la partie onirique.

Les plus âgés observeront et apprécieront la qualité de la psychologie des personnages, adultes ou enfants, et qui est très nuancée.

Qu’il s’agisse de l’officier handicapé qui a hérité malgré lui de la direction de cet orphelinat et qui est un honnête patriote plus qu’un convaincu de l’idéologie stalinienne, d’Olga Semeniovna, la responsable des études qui est une communiste convaincue, des petites pensionnaires qui sont élevés dans une détestation de la religion… tous sont observés avec une bienveillance bien chrétienne et font éviter au film de sombrer dans le schématisme.

L’autre référence cinématographique qui viendra à l’esprit du spectateur est le film d’animation mexicain Le Grand Miracle (2011) de Bruce Morris qui lui, transportait le spectateur au cœur des mystères et de la profondeur de la Sainte Messe.

Les deux films d’animation proposent une expérience de cinéma mystique. L’égale qualité du dessin, des choix chromatiques et des choix de support musicaux s’ajoute aux qualités précédemment évoquées pour faire de ce Voyage extraordinaire de Séraphima  un film d’animation pour les plus jeunes, non seulement beau sur le plan esthétique mais théophanique.

Bruno de Seguins Pazzis

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Au cœur de l’Union soviétique et en pleine seconde guerre mondiale, la petite Séraphima vit dans un orphelinat. Brimée par certaines de ses camarades et par la surveillante, car fille d’un prêtre orthodoxe et obéissante à sa conscience, sa solitude va la mener à rencontrer la figure de son saint patron, Séraphin de Sarov.

Alors que sa seule amie s’enferme dans ses rêves d’enfants elle se lance dans un voyage onirique mené par saint Séraphin, voyage dont la beauté et la lumière dépassent l’imagination.

Le voyage extraordinaire de Séraphima est un film d’animation adapté pour être regardé en famille. Durant Carême, il pourra être l’occasion d’un beau moment spirituel divertissant vécu ensemble, et de la (re)découverte de la vivante tradition orthodoxe et de son iconographie riche.

En effet, il est très réussi visuellement, mélangeant dessin animé pour les décors de second plan et film d’animation pour les actions au premier plan, ce qui lui donne un aspect très doux. Par ailleurs, il est assez court, et une bonne heure suffira à en accomplir le visionnage complet.

On ressortira de la séance avec l’idée d’un lien fort entre la vie naturelle et la vie surnaturelle, mis en scène par l’intercession active d’un saint qui accompagne celle qui est confiée à son patronage.

L’espérance permet à ceux qui la reçoivent de s’accrocher à Dieu avec foi, malgré les épreuves et les persécutions, jusqu’à la victoire finale.

Comme l’a écrit saint Séraphin : « Tous ceux qui espèrent fermement en Dieu sont élevés vers lui et illuminés par la clarté de la lumière éternelle.

Si l’homme délaisse ses propres affaires pour l’amour de Dieu et pour faire le bien, sachant que Dieu ne l’abandonnera pas, son espérance est sage et vraie. »

Cela se matérialise notamment par le fait que le film commence le jour des Rameaux, et s’achève au matin de Pâques. L’histoire est racontée avec simplicité, et au travers des personnages qui sont des enfants, ce qui rend le message accessible aux plus jeunes.

Enfin, Le voyage extraordinaire de Séraphima nous met au contact de saint Séraphin de Sarov. Ce grand saint orthodoxe du XIXe siècle est l’un des plus populaires en Russie.

Le spectateur découvrira certains épisodes de sa vie qui témoignent de son rayonnement. La vie de Séraphin est entourée de merveilleux, de miracles et de conversions qui sont finalement présentées comme toutes simples, car vécues avec la conviction que Dieu est présent, comment en témoigne le dialogue qui suit, où un malade vient demander à saint Séraphin la guérison :

« -Désolé mais je ne suis pas docteur, vous devez consulter un médecin si vous êtes malade.

-J’ai vu les 3 plus grands médecins de la région, j’ai essayé toutes les méthodes et tous les traitements, il n’y a pas de remède. C’est pour ça que je suis venu vous voir mon Père. J’ai compris que seule la grâce de Dieu pouvait me guérir.

-Vous croyez en Dieu ?

– Oui, j’y crois, mon Père !

-Vous le dites avec conviction et sincérité. Est-ce que vous croyez en Jésus Christ le Fils de Dieu ?

-Oui, j’y crois, mon Père ! J’y crois de toutes mes forces et de toute mon âme.

-Si vous y croyez, cela signifie que vous êtes déjà guéri. Seul, sans l’aide de personne, levez vous et marchez ! »

Comme beaucoup de films de Saje, Le voyage extraordinaire de Séraphima est une fresque qui nous parle à sa manière de notre foi. En l’occurrence, cette fresque est une icône orthodoxe, avec tout ce que cela représente de beauté et de rêve.

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