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24 octobre 2021 7 24 /10 /octobre /2021 19:30

Un film réalisé par Marco Pontecorvo.

Mettant en vedette Harvey Keitel, Goran Visnjic, Sônia Braga. FATIMA est un drame puissant et inspirant sur le pouvoir de la foi.

Le film, qui se déroule à Fatima, au Portugal, suit l'histoire d’une bergère de 10 ans et de ses deux jeunes cousins qui racontent avoir vu la Vierge Marie.

Leurs révélations inspirent les croyants, mais attirent la colère des représentants de l’Église et du gouvernement séculier.

Ces derniers les poussent à se rétracter. Alors que la rumeur de leur prophétie se répand, des dizaines de milliers de pèlerins affluent sur le site dans l'espoir d'être témoin d'un miracle.

Ce qu'ils vivent changera leur vie pour toujours.

 

Synopsis

Dans les années, Soeur Lucia raconte au professeur Nichols ce qui la conduit à devenir nonne. À Fátima, au Portugal, en 1917. La Vierge Marie lui apparaît quand elle a dix ans ainsi qu'à ses deux jeunes cousins, Francisco Marto et Jacinthe Marto. Quand Lucia raconte à sa mère ce qu'elle a vu, celle-ci ne la croit pas et la conjure d'arrêter de mentir. Des croyants arrivent de partout à Fatima pour assister au Miracle du Soleil annoncé aux enfants par la Vierge Marie. Les représentants de l'Eglise demande à la petite fille de se rétracter et le gouvernement laïc veut que cette mascarade cesse...

Critiques

Plutôt positive

En 1917, trois enfants portugais reçoivent la vision de la Vierge Marie qui accomplit quelques petits miracles et délivre des prophéties. Les gamins vont devenir un phénomène populaire. Ce récit des apparitions de Fatima commence sous l'angle du doute (via le personnage d'Harvey Keitel, recueillant le récit d'un point de vue sceptique), et c'est très bien joué par un tas d'acteurs bien menés (toujours un plaisir de retrouver l'excellent Goran Višnjić), et plutôt bien filmé par Marco Pontecorvo, fort de son savoir-faire de directeur photo sur Rome ou Game of Thrones. Mais en fin de compte, Fatima choisit son camp : celui d'un film qui a la foi, envers et contre tout -comme son distributeur, SAJE, spécialiste des « films d'inspiration chrétienne »...

Sylvestre Picard

Plutôt négative

Portugal. 1917, trois jeunes bergers de Fatima racontent avoir vu la Vierge Marie. Leurs révélations vont toucher de nombreux croyants mais également attirer la colère des représentants de l’Eglise et du gouvernement. Ils vont tout faire pour essayer d’étouffer l’affaire et obliger les trois enfants à se rétracter.

C’est une réalisation de l’Italien Marco Pontecorvo. Il a écrit le scénario avec Valerio d'Annunzio et Barbara Nicolosi. Ils se sont inspirés de l’histoire vraie de trois petits bergers, qui affirment avoir vu en 1917 à Fátima, au Portugal, les apparitions mystérieuses d’une « belle dame » identifiée par l’Église comme la Vierge Marie. Deux autres films ont relaté avant Fatima la même histoire : Le Miracle de Fatima en 1952 et Le 13e jour, en 2009.

J’ai trouvé ce drame historique assez mauvais.

Je n’ai pas du tout aimé la manière dont la religion était mise en scène dans ce film. En effet, pour moi c’est quelque chose de personnel et spirituel. Le choix a été fait de représenter tout ça comme un spectacle. On passe totalement à côté de l’aspect profond que contient la foi. La réalisation est très pathos ce qui est rapidement agaçant. J’ai eu du mal à tenir jusqu’au bout. Dommage car je pense que si le côté spirituel avait été abordé, la sensation aurait été largement meilleure.

Pour ne rien arranger, je n’ai pas compris la décision de mettre ce film en anglais. Pour certains ça peut paraître un détail, mais la langue originale fait partie des éléments immersifs. D’autant plus qu’une bonne partie du casting est portugais. Un choix surement dans une optique d’export à l’international. À noter qu’on va avoir la présence de Joaquim de Almeida connu en France pour La Cage Dorée. La prestation de Harvey Keitel aussi se retient. À part cela, le reste du casting est assez fade.

Autre incompréhension, cela fait beaucoup, c’est la partie “recule”. En effet, Lucia, devenue bonne-sœur, va raconter les événements des dizaines d’années plus tard à un professeur faisant un article. C’est cet échange qui va être la trame pour voir les événements de 1917 comme si c’était des grands flashbacks. Cependant, je ne vois pas l’intérêt de faire ça car ces échanges entre Lucia et le journaliste ne vont rien apporter. Cela aurait pu être l’occasion de débattre ou tirer des enseignements pertinents, mais ça restera au stade d’une conversation basique.

Finalement, ce n’est pas surprenant quand on voit la richesse assez pauvre de ce film. Le scénario en est un peu la symbolique. Il va être des plus répétitif. Durant presque deux heures, les mêmes événements vont se répéter. Au début c’est intrigant, mais aux troisièmes apparitions j’en avais un peu marre car les réactions ne changent pas. D’un côté les croyants persuadés du miracle, et de l’autre les antireligions qui font de grandes menaces.

Dois-Je Aller le voir ? son profil sur AlloCiné (allocine.fr)

Fatima raconte l’histoire de trois petits bergers portugais, Lucia dos Santos, âgée de dix ans, et ses cousins Francisco (9 ans) et Jacinta Marto (7 ans). En 1917, ils croient avoir vu les apparitions mystérieuses d’une « belle dame » finalement identifiée par l’Église comme la Vierge Marie, la mère de Dieu.

L’un des principaux messages que lesfants ont reçus est un appel à prier pour la paix. A cette époque, le Portugal est plongé dans la Première Guerre mondiale et la violence est à son paroxysme en Europe. Les enfants sont alors chargés de transmettre le message de la Vierge Marie à tout le peuple Portugais pour qu’ils se détournent du mal, se convertissent et reviennent à Dieu.

Comenme le révèle le film, les enfants ont subi de nombreuses épreuves à cause de leurs visions mystiques. Ils ont été accusés de mentir sur les apparitions, aussi bien par leurs parents que par les autorités de l’Église et le maire de la ville. Ils résistent et ne changent pas leur version, ils ont la foi, ce sont des « voyants ». Au fur et à mesure des apparitions, la foule des pèlerins, qui espère surtout de l’aide, des miracles, n’en finit pas de grandir. Au moment du « miracle du soleil » ils sont plus de 70000 et de nombreux témoignages des présents attestent de ce phénomène surnaturel.

Marco Pontecorvo, le réalisateur, ne prend pas parti, miracle, supercherie ou diablerie il laisse le choix au spectateur. Le dispositif est simple, il présente différents points de vue, celui des enfants, la caméra montre La Vierge, une belle jeune femme (Joana Ribeiro) parlant aux enfants, celui des parents et de la foule des pèlerins pour qui la figure céleste est invisible et celui de Lucia (Stephanie Gil), des gros plans de son visage innocent avec parfois un bien étrange sourire sur les lèvres.

Marco Pontecorvo a commencé comme chef opérateur, en 2008 il devient réalisateur avec un premier film Pa-ra-da, suivent plusieurs films pour la télévision et le cinéma, il remporte de nombreux prix. Fils du célèbre Gillo Pontecorvo, réalisateur de La Bataille d’Alger (La Battaglia di Algeri) 1966 qui ressortira bientôt au cinéma le 13 octobre et Queimada 1969 disponible depuis le 21 septembre en dvd et Blu Ray chez Rimini Editions, Fatima est le troisième film de cinéma de Marco Pontecorvo.

Son passé de chef opérateur est flagrant, la caméra virevolte, mobile et sûre dans ses mouvements, accompagnée par un montage énergique et maîtrisé, qui met en valeur sa virtuosité. La scène du Miracle du soleil est impressionnante, la caméra se déplace avec une légèreté incroyable sous la pluie, dans la boue, au milieu de milliers de figurants.

De facture classique le film se déroule au Portugal, malheureusement l’ambiance rurale perd de son réalisme en raison du choix de tourner en anglais malgré un casting majoritairement portugais et européen, les trois enfants sont espagnols, le prêtre Joaquim De Almeida portugais, ainsi que Lucia Moniz, mère de la petite Lucia, sauf les deux stars internationales, Harvey Keitel dans le rôle du professeur Nichols qui interroge Lucia au couvent devenue une sœur âgée, interprétée par Sonia Braga.

Le film fonctionne par flash back entre les années 1990 avec le couple professeur Nichols et Lucia adulte, et les années 1917 où elle n’est qu’une enfant rejetée par sa mère persuadée que sa fille lui ment, aux deux époques c’est la force de conviction de Lucia qui domine. L’ambiguïté reste présente, le même sourire se dessine sur le visage des deux Lucia. Marco Pontecorvo ne dévoile pas le mystère, croire ou pas, il laisse parler les faits.

 Valérie Mochi

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