Certains préfèrent parler de « prière à Jésus ». Je pense que c'est là se méprendre sur la raison pour laquelle on parle de « prière de Jésus ». Cette prière n'est pas simplement une prière adressée au Christ. Beaucoup d'autres prières, dans les livres liturgiques ou dans les manuels de prière, sont adressées au Christ. Elles n'en sont pas pour autant la « Prière de Jésus ».
Le propre de la prière de Jésus, c'est d'être principalement composée du nom de Jésus, qui en est comme la substance. C'est précisément pour cela qu'on l'appelle « prière de Jésus ». « Seigneur Jésus-Christ, aie pitié de moi », disent simplement, inlassablement, les moines grecs de la Sainte Montagne.
Le nom de Jésus est comme une « icône verbale ». Dès lors en effet qu'une icône proprement dite représente la personne du Christ, de la Mère de Dieu ou d'un saint, elle devient comme le relais de leur présence de leur rayonnement et de leur intercession en notre faveur.
L'icône, assurément, n'est qu'une planche de bois, elle n'a absolument rien de divin en elle-même ; mais du fait qu'elle représente soit le Christ, soit sa Mère toute sainte, soit tel ou tel saint, nous bénéficions par son intermédiaire soit de l'irradiation spirituelle, de l'énergie du Christ ressuscité, soit de la présence miséricordieuse du saint ou de la sainte qui intercède pour nous d'une façon toute particulière quand nous vénérons leur image.
De même, quand nous disons la prière de Jésus, le nom de Jésus que nous prononçons est en quelque sorte une icône du Christ, et à travers ce nom divin, bien qu'il ne soit qu'une parole humaine en sa substance, l'énergie déifiante du Christ ressuscité nous atteint.
C'est une sorte de sacrement, de réalité sensible toute pénétrée de la présence agissante du Christ. De là vient la force, le pouvoir de l'invocation de ce Nom très doux de Jésus.
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