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DANS L’EGLISE CATHOLIQUE (CONCILE DE TRENTE)
LES TROIS POUVOIRS DU PRÊTRE
Notre Seigneur Jésus-Christ à ses apôtres : « Tout pouvoir m’a été donné au ciel et sur la terre. Allez donc, enseignez toutes les nations ; baptisez-les au nom du Père et du Fils et du Saint-Esprit ; enseignez-leur à observer tout ce que je vous ai commandé. Voici que je suis avec vous tous les jours, jusqu’à la consommation du siècle. » (S. Mt 28, 18)
AU CENTRE ET AU SOMMET DES POUVOIRS DU PRÊTRE : L’UNION AU CHRIST PAR LES SACREMENTS
Le pouvoir central est la sanctification, par les sacrements dont le premier est le baptême et dont le sommet est l’Eucharistie.
Se rappeler tout ce que nous avons enseigné sur l’union à Dieu par Jésus-Christ, sur l’Eucharistie sommet des sacrements parce que sacrement de l’union à Dieu.
L’ENSEIGNEMENT
Dans l’Eucharistie, nous nous donnons à Dieu qui nous saisit encore faut-il avoir la foi. Primauté de l’enseignement de la foi pour arriver à la communion. L’homme est d’abord une intelligence.
LE GOUVERNEMENT DES CHRÉTIENS
C’est la conséquence. Celui qui est uni à Dieu doit diriger sa vie vers Dieu. Cela aussi s’apprend.
Formation à la liberté des enfants de Dieu. Importance aujourd’hui.
LA SOUMISSION DU PRÊTRE À L’ÉVÊQUE
Ce que nous venons d’exposer montre qu’il y a deux pouvoirs chez le prêtre : celui d’ordre qui est le pouvoir essentiel, qui est le pouvoir sur le corps physique du Christ. C’est la définition du prêtre.
Et le pouvoir sur le corps mystique, c’est le pouvoir de juridiction qui comprend l’enseignement et le gouvernement.
En soi, le pouvoir d’ordre n’est pas dans la dépendance de l’évêque. Dès que le prêtre est prêtre, il célèbre validement la messe, c’est-à-dire que sa messe est vraiment le sacrifice eucharistique.
Mais son pouvoir d’ordre est inapplicable aux individus sans la juridiction, c’est-à-dire sans un pouvoir sur le corps mystique, pouvoir qui lui est conféré non par l’ordination, mais par une délégation de l’évêque.
Car le prêtre reçoit par l’ordination le pouvoir de consacrer le sacrifice eucharistique, mais il ne reçoit pas de troupeau, pas de responsabilité directe sur les âmes.
C’est l’évêque dont la fonction première est d’être pasteur. Son sacre a pour objet premier de lui confier un troupeau.
Les deux pouvoirs sont liés : le pouvoir de juridiction est au service du pouvoir d’ordre, au service du sacrifice du Christ qui fait la société. Voilà pourquoi l’évêque est aussi prêtre.
Et le prêtre participe au gouvernement de l’évêque sur la part du troupeau qui lui est confiée, par l’enseignement et en transmettant aux fidèles la direction donnée par l’évêque.
Sans cela, ses sacrements seraient illicites.
LES POUVOIRS DU PRÊTRE DANS LA CRISE
Importance de ne pas suivre n’importe quel prêtre ou n’importe quel évêque, à cause de l’enseignement et de la direction donnée, même si le pouvoir d’ordre n’est pas en question. Et donc même si les sacrements sont valides.
Les Pères et le pouvoir du prêtre
Jean 20: 21-23 (LSG)
21 - Depuis que Christ a été envoyé pour pardonner les péchés, et il a envoyé les apôtres pour pardonner les péchés.
22 Et après avoir dit cela, il souffla sur eux et leur dit: Recevez le Saint-Esprit:
23 Ceux qui pèchent ceux à qui que vous les remettez, ils leur sont remis; et ceux dont vous retenez les péchés, ils leur sont retenus.
Pour que les apôtres puissent exercer ce don de pardonner les péchés, les pénitents doivent leur avouer oralement leurs péchés parce que les apôtres ne sont pas des lecteurs d'esprit. Le texte le montre très clairement.
Mt. 16 a écrit :
Je te donnerai les clefs du Royaume des Cieux : tout ce que tu auras lié sur la terre sera lié dans les cieux, et tout ce que tu auras délié sur la terre sera délié dans les cieux.
Voici le passage entier de la Catena (Chaîne d'or) de Saint Thomas d’Aquin commentant ces versets :
S. Chrysostome. (hom. 54.) Le Sauveur donne ensuite une autre prérogative à Pierre, en ajoutant : " Et je vous donnerai les clefs du royaume des cieux. " C'est-à-dire : De même que mon Père vous a fait la grâce de me connaître, je vous accorderai aussi une faveur particulière, c'est-à-dire les clefs du royaume des cieux.
Raban. Celui qui a reconnu et confessé le roi des cieux avec plus d'ardeur que tous les autres reçoit aussi d'une manière plus particulière que tous les autres les clefs du royaume des cieux, afin qu'il fût bien démontré pour tous que sans cette confession et sans cette foi, personne ne peut entrer dans le royaume des cieux. Les clefs du royaume des cieux sont la puissance et le droit de juger : la puissance, pour lier et délier, le pouvoir de juger, de discerner ceux qui sont dignes et ceux qui ne le pas. – La Glose. " Et ce que vous lierez, " c'est-à-dire celui que vous aurez jugé indigne d'absolution pendant sa vie, en sera jugé indigne devant Dieu lui-même. " Et ce que vous aurez délié, " c'est-à-dire celui que vous aurez jugé digne d'être absous ici-bas, recevra de Dieu la rémission de ses péchés.
Origène. Voyez quelle grande puissance a été donnée à cette pierre sur laquelle l'Église est bâtie ; ses jugements sont irrévocables, comme si Dieu lui-même les avait prononcés par sa bouche.
S. Chrysostome. (Hom. 54.) Voyez aussi comme Jésus-Christ inspire à Pierre une haute idée de sa personne il promet de lui donner ce qui n'appartient qu'à Dieu seul, c'est-à-dire le pouvoir de remettre les péchés et de rendre l'Église immuable au milieu de toutes les tempêtes, des persécutions et des souffrances.
Raban. Quoique le Seigneur paraisse donner exclusivement à Pierre ce pouvoir de lier et de délier, il l'accorde également aux autres Apôtres (Mt 18, 18) et maintenant encore à toute l'Église dans la personne des évêques et des prêtres ; mais Pierre a reçu d'une manière plus particulière les clefs du royaume des cieux et la primauté du pouvoir judiciaire, afin que tous les fidèles répandus dans l'univers comprennent que du moment où, de quelque manière que ce soit, on se sépare de l'unité de la foi ou de la société de Pierre, on ne peut être délivré des liens du péché, ni voir ouvrir devant soi les portes du royaume du ciel.
La Glose.
Notre-Seigneur a donné d'une manière particulière ce pouvoir à Pierre pour nous inviter à l'unité ; il l'a établi prince des Apôtres afin que l'Église eût au-dessus de tous les autres un seul vicaire de Jésus-Christ, auquel tous les membres de l'Église pussent recourir si la division venait à s'introduire parmi eux ; s'il y avait plusieurs chefs dans l'Église, le lien de l'unité serait rompu.
Quelques-uns prétendent que cette expression : " Sur la terre " signifie que ce pouvoir de lier et de délier ne lui a été donné que sur les vivants et non sur les morts, car celui qui exercerait ce pouvoir sur les morts ne l'exercerait pas sur la terre.
Conc. de Constant. Comment s'en trouve-t-il qui osent dire que ce pouvoir ne doit s'exercer que sur les vivants ? Ignorent-ils donc que la sentence d'anathème n'est autre chose qu'une sentence de séparation ?
On doit toujours éviter tout commerce avec ceux qui sont esclaves de crimes énormes, qu'ils soient du nombre des vivants ou parmi les morts, car on doit toujours se séparer de ce qui est coupable et nuisible.
D'ailleurs nous avons d'Augustin, de pieuse mémoire, et qui jeta un si vif éclat parmi les évêques d'Afrique, plusieurs lettres où il enseigne qu'il faut anathématiser les hérétiques même après leur mort. Les autres évêques d'Afrique ont conservé cette tradition ecclésiastique, et la sainte Église romaine elle-même a anathématisé aussi quelques évêques après leur mort, quoique leur foi n'eût pas été incriminée pendant leur vie.
S. Jérome. Quelques évêques et quelques prêtres qui n'ont pas l'intelligence de ce passage, affectent en quelque sorte d'imiter la conduite orgueilleuse des pharisiens en condamnant les innocents et en s'imaginant qu'ils peuvent absoudre les coupables, lorsqu'ils devraient savoir que Dieu tient compte non tant de la sentence des prêtres que des dispositions des coupables.
Nous lisons, dans le passage du Lévitique qui ordonne aux lépreux de se présenter devant les prêtres (chap. 13 et 14), que, s'ils sont atteints de la lèpre, ils soient alors déclarés impurs par le prêtre, non pas que ce soient les prêtres qui les rendent lépreux et impurs, mais parce qu'ils connaissent les caractères qui distinguent le lépreux de celui qui ne l'est pas, celui qui est pur de celui qui est impur.
De même donc que dans l'ancienne loi le prêtre déclarait le lépreux impur, ainsi l'évêque ou le prêtre exercent le pouvoir de lier et de délier, non pas à l'égard de ceux qui sont innocents et purs, mais dans ce sens qu'après avoir entendu la confession des diverses espèces de péchés, ils savent quels sont ceux qu'ils doivent lier et ceux qui méritent d'être déliés.
Origène. Celui donc qui exerce le pouvoir de lier et de délier de manière à être jugé vraiment digne d'exercer ce pouvoir dans le ciel est irrépréhensible.
Or, les clefs du royaume des cieux sont données aussi comme récompense à celui qui par ses vertus peut fermer les portes de l'enfer.
En effet, lorsqu'un homme commence à pratiquer toutes les vertus chrétiennes, il s'ouvre à lui-même la porte du royaume des cieux, c'est-à-dire que le Seigneur la lui ouvre par sa grâce, de manière que la même vertu est tout à la fois la porte et la clef de la porte.
Peut-être même pourrait-on dire que chacune des vertus est le royaume des cieux.
Anima nostra sicut passer erepta est de laqueo venantium
Laqueus contritus est, et nos liberati sumus
Notre âme s'est échappée comme un passerau du filet de l'oiseleur,
Le filet s'est rompu, et nous avons été délivrés.
Ps. 123
Sermon ~ L'ordre 2 ~ Les pouvoirs du prêtre, ordre et juridiction - Site de M. l'abbé Pivert
Mes bien chers Frères, L'Église, par le catéchisme du concile de Trente, demande que l'on expose au fidèles ce qu'est le sacrement de l'ordre qui les concerne, bien que les fidèles ne soient p...
https://abbe-pivert.com/sermon-ordre-2-pouvoirs-du-pretre-ordre-et-juridiction/
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Abbott Tryphon
Je suis allé dans une ville Il y a quelque temps, j'ai lu une description des devoirs et des responsabilités du prêtre orthodoxe. Ils ont été divisés en trois parties en utilisant l'analogie de l'Église comme image.
Le prêtre orthodoxe doit
1. attirer la grâce de Dieu sur l'autel en respectant les commandements de l'Evangile et en se repentant et en absorbant les prières et les sacrements de l'Eglise
2. instruire ses paroissiens et entendre leurs confessions
3. témoigner de la plénitude de l'expérience de la grâce de Dieu envers ceux qui sont à l'extérieur de l'Église dans le narthex et à l'extérieur des portes de l'Église proprement dite et au monde en général du mieux qu'il le peut
Chaque prêtre est particulièrement attiré par un de ces aspects de la prêtrise, pour moi c'est surtout le troisième aspect qui est mon charisme.
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