L’heure où le Fils de l’homme va être élevé
dans sa gloire est venue (Jean 12,23).
Bien-aimés frères et sœurs en Christ,
Et si nous comparions l’entrée de Jésus à Jérusalem à son entrée dans notre cœur ?
Après tout, saint Paul nous demande, « Ne le savez-vous pas, votre corps est le temple du Saint-Esprit ? » (1 Cor 6,19).
Il y a donc en quelque sorte deux Jérusalem : la Jérusalem qui a crucifié Notre-Seigneur, et notre Jérusalem, notre temple, où le Christ est si souvent crucifié.
Jésus est entré dans la Ville Sainte sur le petit d’une ânesse, considérée comme un animal impur par les Juifs.
Sommes-nous si purs, malgré nos mauvais désirs satisfaits, que Jésus puisse entrer joyeusement en nous ?
Il vient plutôt dans l’humilité pour combattre l’orgueil de l’humanité blessée par le péché. Il porte le joug de notre péché.
Saint Jean Chrysostome dit que l’homme — « souillé de toute passion, irraisonné » — est assimilés à des animaux impurs.
Beaucoup « méprisent leur Créateur comme s’il était une créature, et adorent l’œuvre de leurs propres mains, comme s’il s’agissait de leur Créateur ».
Et pourtant le Christ ne vient plus enseigner ses disciples : il vient prendre possession de notre âme. Déjà, dans l’Ancienne Dispensation, on nous dit : « Voici ton roi vient à toi » (Zacharie 9:9).
Il veut régner sur nos cœurs. Nous sommes ses enfants et devons le recevoir comme des enfants. Il dit, « Mon fils, donne-moi ton cœur » (Prov 23,26).
« Mon temple sera appelé une maison de prière pour toutes les nations, » dit Jésus (Mc 11,17).
Nous ne voulons certainement pas faire de sa maison un repaire de voleurs, n’est-ce pas ?
Il est de la plus haute importance que nous prions et prions avec insistance.
Saint Silouane dit, le jour « qu’il n’y aura plus d’hommes de prière sur la terre, ce sera la fin du monde ; de grandes calamités s’abattront sur la terre. »
Compte tenu des temps de danger titanesque et de corruption dans lesquels nous vivons, nous, chrétiens, ne devons pas regarder Sodome derrière nous comme l’a fait la femme de Lot (Gen 19,26).
Nous sommes censés être le sel de la terre (Mt 5,13), pas des statues de sel.
Les vrais chrétiens ne regardent pas le chaos moral derrière eux, mais plutôt vers notre Dieu Très-Saint qui « a souffert pour nous, nous laissant un exemple, afin que [nous] suivions ses traces » (1 Pierre 2,21).
Le christianisme aujourd’hui est comparable à la ruine de Jérusalem. Jésus est entré, mais n’a pas été reçu. Il a été crucifié.
O Seigneur, nous ne te crucifierons pas en nous. Faites plutôt de nous de grands hommes et femmes de prière afin que le monde soit sauvé.
Puissions-nous être tes instruments, ton corps sur la terre, comme le dit sainte Thérèse d’Avila :
« Le Christ n’a plus de corps maintenant que le vôtre.
Pas de mains, pas de pieds sur terre à part les vôtres. Vous êtes les yeux à travers lesquels il regarde avec compassion sur ce monde.
Vôtres sont les pieds avec lesquels il marche pour faire le bien.
Vous êtes les mains par lesquelles il bénit le monde entier.
Vôtres les mains, vôtres les pieds, vôtres les yeux, vous êtes son corps.
Le Christ n’a plus de corps sur la terre que le vôtre. »
Oui, Seigneur Jésus, tout ce que nous avons est à toi, tout ce que nous sommes est toi-même pour nos frères et nos sœurs !
Amen.
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