Le dogme, cancer de l’Eglise catholique ? article paru en 2016 de Jacques Meurice, ancien prêtre-ouvrier et écrivain. Auteur de « Adieu l’Eglise. Chemin d’un prêtre-ouvrier », Paris, L’Harmattan.
Extrait
« L’Eglise catholique est malade, gravement. C’est un cancer qui la ronge. Ce cancer c’est le dogme. Le dogme, pour celui qui le professe, c’est une certitude. La certitude de posséder la vérité, ou au moins un morceau de celle-ci. Un dogme cela ne se discute pas. Avant sa proclamation, peut-être, après plus jamais. Cela s’accepte ou se rejette. Quand un groupe d’êtres humains se lance dans la pratique du dogme, il se prépare à se séparer de beaucoup d’autres êtres humains qui, pour diverses raisons, ne s’y soumettent pas. Le dogme entraîne l’exclusion. Le dogme se multiplie aussi. Un dogme en entraîne d’autres presque à l’infini, comme des ganglions. Le grand tort de l’Eglise catholique, c’est de ne pas s’être méfiée du dogme.
[...]
Sans chimiothérapie, le dogme va continuer à étouffer l’Eglise. Le dogme ne laisse aucune place à la discussion, il s’oppose au relativisme. Or, toute la vie des hommes est relative, elle tient compte des changements de société, elle s’adapte aux nouvelles politiques, elle évolue avec la pensée, les idées, et Jésus l’avait bien compris, déjà ! Alors ? Il faut chercher, apprendre à recommencer, démonter et reconstruire, douter bien sûr, redire les choses autrement, accepter de reconnaître l’erreur et l’impasse, se projeter dans l’avenir, inventer, oser…
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Le dogme, cancer de l’Eglise catholique ? - Appelés à la liberté... (kestenig.fr)
Ma réponse à cet article
Un texte intéressant mais qui est cérébral et rationnaliste.
Le dogme ne se discute pas, il se médite. Il ne peut pas être "relatif", il caractérise la Vérité.
Dire par exemple que Dieu est un en trois personnes ou que le Christ est Dieu et homme et le Verbe incarné ou que Marie est Vierge avant, pendant et après la naissance de Jésus et mère de Dieu est une révélation évangélique, un mystère non pas à raisonner mais à méditer ce qui était une évidence reçue par la grace de l'Esprit par les Pères de l'Eglise réunis en concile.
Ces derniers ont formalisé le mystère pour affirmer ce qu'était la révélation chrétienne face aux opinions et raisonnements divers et variés de chaque époque.
Ce n'est bien sûr pas la vérité dans toute sa plénitude inaccessible à l'homme fini mais le manteau qui la voile et la révèle partiellement.
Les dogmes fixent ce qui fonde la foi chrétienne dans le sol de la connaissance divine et ils sont comme des phares sur le chemin de la vérité et du salut.
Chacun est libre d'y adhérer ou pas.
Ce qui est étonnant ce sont les personnes qui remettent en cause ces fondements qui établissent les Eglises catholiques, orthodoxes, copte, éthiopienne etc.
Réfléchir sur les dogmes, les réinterpréter, les explorer avec un regard nouveau c'est le rôle des théologiens, des saints et de chaque baptisé mais sans les remettre en cause.
Désirer modifier ou faire disparaître les dogmes c'est s'exclure naturellement de la communauté des croyants de son Eglise.
Appartenir à une Eglise c'est accepter ses dogmes qui crèent une communauté de foi.
Sans les dogmes une Eglise disparait.
Ceux qui veulent faire disparaître les dogmes veulent sans le savoir la fin de l'Eglise.
Pourquoi restent-ils alors dans l'Eglise qu'ils récusent?
Qu'ils crèent leur propre organisation avec leurs fondements sans dogmes.
A coup sûr ils savent inconsciemment que cette construction mourra car il lui manquera les points d'appui voulus par Dieu sinon pourquoi n'émerge pas ce nouveau christianisme qu'ils appellent de leurs voeux.
Pourquoi ne redéfinissent-ils pas la notion de christianisme à leur aune?
Difficile sans dogmes, sans conscience de l'absolu de Dieu. Le relativisme spirituel n'est pas de Dieu mais de l'homme sans Dieu.
Même les protestants les plus critiques avec les Eglises traditionnelles ont des dogmes.
Et sur quoi pourrait-on fonder le christianisme sans que cela soit sur un dogme? Et quel dogme : L'amour universel? La simple croyance en Dieu et en Jésus comme sauveur ?
Réfléchir à une évolution de la parole du christianisme au sein des Eglises est sans doute nécessaire pour atteindre le coeur des hommes en recherche.
Il y a plusieurs pièces dans la maison du Père.
Si cette réflexion est une manifestation de la Vérité il y a place pour une autre forme de christianisme si Dieu le veut mais non pas pour détruire les autres christianismes ni les réformer au niveau du dogme mais les compléter comme une autre voie d'annonce de la Bonne Nouvelle.
Encore faut-il pour ouvrir cette voie répondant aux besoins actuels de notre temps des saints fondateurs inspirés par l'Esprit et non des intellectuels plus intéressés par les concepts que par le discernement de leurs péchés, le repentir et l'obéissance à la volonté de Dieu.
Et de toute façon ils ne mettront pas en cause les principaux dogmes chrétiens.
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