Neuf « Giorgi » à l’Euro

En Géorgie, Giorgi, inspiré du grec « Geôrgios » qui désigne « agriculteurs » ou « travailleurs de la terre », est le prénom masculin le plus répandu. Et de très loin.

Cette singularité s’explique par le patrimoine religieux, très important dans ce pays très pieux de l’ex-URSS (3,7 millions d’habitants).

Au IVe siècle, dans la religion chrétienne, saint Georges de Lydda (« Giorgoba »), connu pour son courage et son dévouement, mourut martyr en l’an 303.

Objet de culte, il devint le saint patron de nombreux peuples dont les Peuple géorgien, qui arborait la croix de Saint-Georges sur son drapeau.

Au fil des décennies, de nombreux rois de Géorgie ont porté le nom de Giorgi, symbole de protection, de puissance et de courage.

Dans un pays très pieux où l’Église orthodoxe joue encore un rôle important, le prénom Giorgi reste, encore aujourd’hui, très populaire.

La preuve avec la sélection de Willy Sagnol.

Les Géorgiens, quant à eux, commémorent le martyre sur la roue de ce chrétien victime des persécutions de l’empereur Dioclétien en l’an 303. Soit le 10 novembre pour le calendrier julien, celui de l’église locale, et le 23 novembre dans notre calendrier.

On sait peu de chose de Georges, hormis qu’il était militaire, converti au christianisme et originaire de Cappadoce.

Quoi de plus naturel pourrait-on penser que les Géorgiens aient de la Saint-Georges, selon la date locale, leur fête la plus populaire.

En réalité, le nom du pays, Sakartvelo (საქართველო) n’a rien à voir avec le saint.

Ce sont les Grecs qui voyant cette contrée lointaine comme un pays de paysans (Γεωργία, géorgia, l’agriculture) ont forgé le nom de ce pays pour les Occidentaux.

Cela dit, dans l’Antiquité, les habitants de ce pays caucasien étaient plutôt appelés les Ibères, sans aucun lien avec les Espagnols.

Manuscrit géorgien du XVIIe siècle décrivant la vie et le martyre de saint Georges

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