Le mot ne doit pas nous effrayer. La contemplation n’est pas synonyme de hautes spéculations intellectuelles ou d’idées extraordinaires qui sont la particularité de certaines âmes rares et
élues.
Selon les « classiques » de la vie spirituelle, la contemplation commence avec la « prière de simplicité » ou « la prière du simple regard ».
La prière de simplicité consiste à se mettre en présence de Dieu et à s’y maintenir un certain temps, dans un silence intérieur aussi complet
que possible, tout en se concentrant sur l’objet divin et en ramenant à l’unité la multiplicité de ses pensées et sentiments, et en faisant tout son possible pour « rester calme », sans paroles, sans raisonnements.
Cette prière de simplicité est différente de la méditation, qui est une
opération intellectuelle, et de la « prière affective » qui consiste en des effusions et aspirations du cœur qui n’ont pas été réduites à une union silencieuse avec Dieu.
La prière de simplicité est la frontière et le degré le plus élémentaire de la contemplation.
Ce n’est pas difficile. N’importe qui, habitué, ne fut-ce qu’à un moindre degré, à la prière est certain d’avoir fait l’expérience de cette forme de contemplation pendant quelques minutes au moins.
C’est merveilleusement fécond. Elle ressemble à une averse bienvenue qui tombe dans le jardin de l’âme et donne une aide très précieuse aux efforts que nous faisons dans l’ordre moral pour éviter le péché et accomplir la volonté divine.
« Le pasteur de nos âmes » de Lev Gillet, YMCA-Press, p. 174
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