Ma mère m'a donné ce conseil: " Si tu hésites entre deux voies possibles, choisis toujours la plus difficile: c'est certainement la meilleure!"
Savez-vous ce qu'est un "aventurier" dans le langage maritime? C'est un bateau qui quite un convoi pour suivre sa propre route...Vive l'aventure!
"Qui peut être sûr qu'il n'y aura jamais de pesée des âmes?"
Un grand mystique musulman disait: "Dieu c'est la négation de la négation." Je me retrouve bien dans cette affirmation qui ne cherche pas à enfermer Dieu dans une définition. Que dire de plus de Dieu? Peut-être la première phrase du Credo: "Je crois en un seul Dieu", "Credo in unum deum". En arabe la formule est impressionnante: "Il n'y a de Dieu que Dieu".
La communion des saints, "j'y crois. C'est une manière de dire que rien n'est perdu. Un mot, un geste, un sourire, le moindre pas que nous faisons reste gravé quelque part pour l'éternité. Il n'y a pas d'espoir dans le silence des autres. Croire à la communion des saints, c'est croire que la parole reste mystérieusement vivante, audelà de l'espace et du temps...C'est croire que le moindre geste, le moindre mot que nous proférons au long de notre vie est, ou sera utile. Rien n'est perdu. Tout ce que nous avons vécu se retrouve rassemblé "quelquepart".
Le père de Théodore Monod, qui était pasteur protestant, définissait ainsi l'existence: "La vie est une barque prêtée"...
Vivre c'est essayer de garder le pied marin sur ce frêle esquif...
Jean-François Deniau
extraits de l'article "Parfois la nuit je crois..." paru dans Panorama N° 420 avril 2006