Reprenons ces trois mots.
D'abord « le Règne ».
En contemplant la croix du « roi des juifs » devant nous dans l' église, nous comprenons que ce Règne est d'entrer à la suite du Fils dans l'intimité du Père, lequel « a tellement aimé le monde qu'il a donné son Fils unique ».
Pour comprendre « la Puissance », rappelons-nous que nous disons : « Je crois en Dieu le Père tout puissant, créateur... » La puissance de Dieu est donc liée à son rôle de père et de créateur. A l'inverse du mot impuissant, le mot puissant signifie ici : celui qui peut donner la vie et faire exister ce qui n'existait pas. Découvrir la puissance du Père, c'est donc exprimer notre émerveillement d'exister, d'avoir été aimés par lui de toute éternité, d'avoir été tirés du néant, d'avoir reçu la vie et la capacité d'aimer à notre tour.
Et « la Gloire ? » j'ai trouvé récemment une parole de saint Augustin qui écrivait : « La Gloire, c'est la capacité d'aimer sans limites. » Si la Gloire de Dieu c'est sa capacité d'aimer sans limites, les trois mots prennent alors tout leur sens et nous plongent dans l'amour du Père. Oui, vraiment, laissons-nous aller à dire avec l'assemblée cette finale du Notre Père, elle va peu à peu entrer en nous... au-delà des mots.
Père Dominique Fontaine
Panorama Décembre 2008