23 janvier 2009
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Ce qui me pousse à t'aimer, ô Dieu,
ce n'est pas le ciel que tu m'as promis;
et ce n'est pas l'enfer si redouté
qui me pousse à ne te point faire offense.
C'est toi qui m'y pousses, Seigneur,
c'est de te voir cloué sur la croix et insulté;
c'est de voir ton corps blessé,
ce sont tes affronts et ta mort.
C'est ton amour enfin,
en sorte que je t'aimerais n'y eût-il pas de ciel
et que, n'y eût-il pas d'enfer, je te craindrais.
Tu n'as rien à me donner pour que je t'aime,
car même si je n'espérais ce que j'espère,
comme je t'aime je t'aimerais.
ce n'est pas le ciel que tu m'as promis;
et ce n'est pas l'enfer si redouté
qui me pousse à ne te point faire offense.
C'est toi qui m'y pousses, Seigneur,
c'est de te voir cloué sur la croix et insulté;
c'est de voir ton corps blessé,
ce sont tes affronts et ta mort.
C'est ton amour enfin,
en sorte que je t'aimerais n'y eût-il pas de ciel
et que, n'y eût-il pas d'enfer, je te craindrais.
Tu n'as rien à me donner pour que je t'aime,
car même si je n'espérais ce que j'espère,
comme je t'aime je t'aimerais.
Anonyme espagnol (XVIe siècle).