9 juin 2009
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Je Le fuyais, au long des nuits, au long des jours;
Je Le fuyais, au long des arches des années;
Je Le fuyais au long des labyrinthes de mon propre esprit;
Et sous la bruine des larmes je me cachais de Lui
ou bien sous un rire fou.
Je fonçais au galop dans des trouées d'espoir...
Je m'élançais tête baissée au profond de ténèbres géantes
Dans des abîmes de crainte...
Pour fuir ces pieds puissants qui me suivaient, qui me poursuivaient :
D'une poursuite sans hâte,
D'une allure imperturbable,
D'une vitesse calculée,
Avec une instance pleine de majesté,
Ils frappaient le sol,
— et une Voix frappait, plus instante encore que les pas :—
« Tout te trahit, toi qui Me trahis. »
[...]
Il s'arrête tout près de moi, ce pas :
Mes ténèbres après tout, ne serait-ce pas
L’ombres de Sa main qui s'étend sur moi comme une caresse ?
« Ah ! Mon enfant si aimé, si aveugle et si faible!
Je suis Celui que tu cherches
Tu repoussais l'amour, toi qui me repoussais. »
Je Le fuyais, au long des arches des années;
Je Le fuyais au long des labyrinthes de mon propre esprit;
Et sous la bruine des larmes je me cachais de Lui
ou bien sous un rire fou.
Je fonçais au galop dans des trouées d'espoir...
Je m'élançais tête baissée au profond de ténèbres géantes
Dans des abîmes de crainte...
Pour fuir ces pieds puissants qui me suivaient, qui me poursuivaient :
D'une poursuite sans hâte,
D'une allure imperturbable,
D'une vitesse calculée,
Avec une instance pleine de majesté,
Ils frappaient le sol,
— et une Voix frappait, plus instante encore que les pas :—
« Tout te trahit, toi qui Me trahis. »
[...]
Il s'arrête tout près de moi, ce pas :
Mes ténèbres après tout, ne serait-ce pas
L’ombres de Sa main qui s'étend sur moi comme une caresse ?
« Ah ! Mon enfant si aimé, si aveugle et si faible!
Je suis Celui que tu cherches
Tu repoussais l'amour, toi qui me repoussais. »
FRANCIS THOMPSON.
Le lévrier du ciel
http://www.biblisem.net/meditat/thomlevr.htm