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15 février 2008 5 15 /02 /février /2008 11:55

Notre faiblesse est si grande, et ceux qui nous font la guerre si malins et si forts, qu'il ne faut pas s'émerveiller d'être parfois vaincus, mais bien plutôt d'être parfois vainqueurs.

Et, en vérité, nous ne sommes jamais vainqueurs, mais le Christ est vainqueur en nous, lui le Lion de Juda : et s'il nous abandonnait, nous serions aussitôt engloutis par nos ennemis, comme dit David. Mais non, il ne nous abandonne pas, et si parfois, il se cache, ce n'est pas qu'il s'en va, mais qu'il regarde par les fentes, comme un époux jaloux, pour voir ce que fait cette âme quand il n'est pas là pour l'embrasser !

Et il surveille particulièrement notre confiance, car il veut qu'elle soit tellement enracinée en nous, qu'aucune tempête de tentation ne puisse l'arracher, mais qu'elle en sorte renforcée au contraire : nous devons croire que plus nous sommes tentés, plus nous sommes aimés ; plus nos ennemis nous persécutent, plus Dieu nous regarde, car ses soins et sa vigilance pour nous défendre sont sans comparaison supérieurs aux astuces de nos ennemis pour nous tromper.

Pourquoi cela ? Parce que Dieu nous aime plus que le démon nous déteste, et il est plus fort que notre chair n'est faible !


Saint Jean d'Avila (1499-1569)   Lettre 59

proposé par François-Xavier

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