27 août 2012
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KIBEHO: 27EME ANNIVERSAIRE DES APPARITIONS DE LA VIERGE (28 novembre 1981)
Documentaire tourné à la veille du 3eme anniversaire, le 27 novembre 1984 (un peu moins de 10 ans avant le génocide de 1994)
La Vierge s’est présentée avec le nom de “Nyina wa Jambo”, qui dans la langue locale signifie « la Mère du Verbe »
La Vierge apparaît à des pensionnaires du collège de Kibého, tout d'abord à Alphonsine Mumureke, qui a alors quinze ans et voit la Vierge pour la première fois le 28 novembre 1981, dans le refectoire, puis à Nathalie Mumukamazimepaka, et ensuite à Marie-Claire Mukangango (†).
Selon Marie-Claire, l’apparition se présente comme « Notre-Dame des Sept Douleurs », et demande de sortir de l'oubli le « chapelet des Sept Douleurs de la Vierge », dévotion ancienne parmi les servites de Marie, et de le prier.
Le 15 août 1982, la « Vierge Marie pleure », selon le témoignage des voyantes.
Le 19 août 1982, les voyants ont des visions terrifiantes qui préfigurent la guerre civile.
Le 15 août et le 28 novembre 1983, l’apparition demande à Alphonsine qu’une chapelle soit construite en son honneur. Le nom qui lui sera donné est "Sanctuaire de Notre-Dame des Douleurs".
Malgré la guerre civile qui va troubler toute la décennie suivante, les fruits du pèlerinage à Kibého sont nombreux et variés : conversions, guérisons, vocations religieuses en nombre, une vitalité de foi dans les Mouvements D'Action Catholique, Légion de Marie, Ligue du Sacré-Coeur de Jésus etc...
Mais les massacres de 1994 n’épargnent pas Kibeho. Un millier de personnes réfugiées dans l’église ont péri dans son incendie. Un autre massacre a suivi. Mais, certaines personnes ont attendu la mort en prière, unies à la Mère de Dieu, la priant pour le pardon des péchés personnels et celui des autres, en particulier celui des agresseurs. Certains furent conduits à la mort en chantant leur joie d'imiter la Passion de Jésus, d'autres la Bible en mains, dans l'attente de rejoindre bientôt le séjour des Bienheureux.
Le culte public a été autorisé en 1988.
Le 1er janvier 1988, l’archevêque de Kigali consacre le Rwanda à la Vierge et confie une commission d’enquête au père Augustin Misago, supérieur du séminaire de Butaré, entouré des théologiens de cette institution. Ses conclusions sont positives. Mgr Jean-Baptiste Gahamanyi, évêque de Butaré, autorise le culte public le 15 août 1988.
Kibeho (Agence Fides)- “La Vierge m’a appris à prier la couronne du Rosaire des 7 douleurs parce qu’elle disait que se préparait une tragédie pour le Rwanda”. Ainsi Nathalie Mukamazimpaka, l’une des trois voyantes de Kibeho, au Rwanda, rappelle-t-elle l’avertissement de la Vierge lors de ses apparitions. Le 28 novembre, a été inaugurée l’Année jubilaire en souvenir de la première apparition de la Vierge Marie dans la petite ville rwandaise (cf Fides 29 novembre 2006). Les apparitions de la Vierge commencèrent le 28 novembre 1981 et se terminèrent le 28 novembre 1989.
« La Madone nous a demandé de changer notre style de vie, d’aimer les sacrements, de faire pénitence, de prier sans cesse en récitant le Rosaire des 7 douleurs pour la conversion du cœur de ceux qui se sont éloignés de Dieu, et d’être humbles en demandant pardon et en pardonnant » ajouta Nathalie.
« Le pardon est un élément central du message évangélique » commente à Fides Mgr Augustine Misago, Evêque de Gikongoro. « Sans le pardon en effet on ne peut construire une société fondée sur l’Evangile. Sans le pardon il ne peut y avoir de société saine mais seulement une société déchirée ».
Mgr Misago rappelle la stupeur et l’inquiétude générées par le récit des voyantes : « Maintenant nous pouvons dire qu’il y a eu une prédiction du drame rwandais, mais je me souviens que le 15 août 1982, à la fête de l’Assomption, les voyantes au lieu de voir la Vierge pleine de joie, ont été témoins de terribles visions, effrayantes, de cadavres d’où jaillissaient d’abondants flots de sang, laissés sans sépultures sur les collines. Personne ne savait ce que signifiaient ces terribles images. Maintenant on peut relire les événements et penser qu’elles pouvaient être une vision de ce qui est arrivé au Rwanda mais aussi dans la région des Grands Lacs où le sang coule, au Burundi, en Ouganda, et dans la République Démocratique du Congo ».
L’Evêque de Gikongoro ajoute que le message de la Vierge à Kibeho concerne toute l’humanité. « Il faut une conversion des cœurs pour obtenir une plus grande justice. Nous vivons dans une situation de déséquilibre mondial où les riches continuent à s’enrichir et les pauvres à s’appauvrir. C’est une situation honteuse que chacun devra évaluer selon sa conscience ».
(L.M.) (Agence Fides 30/11/2006)
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