28 mars 2010
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Nous étions assis sur un banc, sur la rive du lac tranquille. Des petits nuages, blancs et délicats comme une dentelle nageaient dans le ciel bleu. Le soleil se couchait. Les troncs des grands sapins brûlaient comme des cierges dorés géants dans les rayons du soleil couchant. Le lac, tout d'or, encadré dans la verdure des forêts, brillait comme un miroir. Partout régnait le silence du Grand Nord.
- Voilà, ami, remarqua le Père Dorofey. Lorsque votre coeur sera comme ce soir, en silence et en paix, alors vous serez illuminé par la lumière du soleil qui jamais ne se couche ; alors vous comprendrez par expérience ce que veut dire la prière pure.
- Dites-moi, Père Dorofey, lui ai-je demandé après un long silence, comment peut-on connaître la volonté de Dieu sur nous ?
- Nos pères spirituels nous disent que les circonstances elles-mêmes nous indiquent le bon chemin. Nous pouvons aussi, avec foi, demander ce qu'il convient de faire à un Staretz ou à un homme sage. Nous pouvons aussi juger l'inclination de notre coeur. Priez alors trois fois le Seigneur de vous indiquer sa volonté, juste comme le Sauveur a fait au jardin de Gethsémani. Et ce que votre coeur vous conseillera, faites-le.
Hiéromoine Dorofey
Cité par Serge Bolshakoff in Rencontres avec la prière du coeur
AD SOLEM
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