Que le soleil, les astres, la terre et les mers
Retentissent de l'avènement du Dieu très-haut ;
Que le riche et le pauvre unissent leurs chants
Pour célébrer le Fils du Créateur suprême !
Sa naissance précède l'étoile du matin :
C'est le Sauveur promis jadis à nos pères,
Le fruit glorieux d'une Vierge,
Le Fils du Dieu puissant.
C'est le Roi de gloire
Qui devait venir régner sur les rois,
Fouler sous ses pieds l'ennemi cruel,
Et guérir le monde malade.
Que les anges aussi s'en réjouissent ;
Que tous les peuples tressaillent de joie :
Le Très-Haut vient dans l'humilité
Pour sauver ce qui périssait...
Que les prophètes élèvent leurs voix et prophétisent :
L'Emmanuel est déjà près de nous !
Que la langue des muets se délie,
Et vous, boiteux, courez à sa rencontre (cf Is 7,14 ; 35,6)...
Toutes les nations et les îles,
Acclamez ce grand triomphe,
Courez comme accourent des cerfs :
Voici le Rédempteur qui vient.
Que les yeux des aveugles,
Jusqu'ici fermés à la lumière,
Apprennent maintenant à percer les ténèbres de la nuit,
Et s'ouvrir à la lumière véritable...
Louange, honneur, puissance et gloire
À Dieu le Père, et à son Fils
Dans l'unité du Saint Esprit
Pour les siècles éternels !
Liturgie latine
Hymne du 9ème siècle pour l'Avent (trad. cf Guéranger, Année liturgique 1934, t. 1, p. 135)