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11 août 2012 6 11 /08 /août /2012 22:14

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On attribue souvent à Pythagore l'origine d'une musique établie rationnellement par l'étude des sons émis par des cordes tendues (lyres, cithares), le son étant d'autant plus aigu que la corde et raccourcie. Rappelons que la fréquence fondamentale du son émis est inversement proportionnelle à la longueur de la corde.

Des siècles durant, la musique n’était pas écrite, mais uniquement improvisée. Ce n’est qu’à partir du Moyen-Âge qu’apparait la notation musicale notamment grâce à la notation neumatique. Dans les pays latins, nous devons une grande part de la notation moderne à Guido d’Arezzo, un moine bénédictin italien. Ce dernier enseignait le chant et cherchait un moyen de rendre l’apprentissage plus simple pour ses élèves, un système usant de moyens mnémotechniques. Il mit en place le nom des notes ainsi que le principe de portées actuel (hexacorde).

Les gammes : 

Du grec gamma (g), 3ème lettre de l'alphabet grec (bien connue des physiciens et des mathématiciens !) qui fut utilisée initialement au moyen âge par le moine bénédictin Guido d'Arezzo (990?-1050) pour en désigner la première note. 

Plus tard en 1028, pour nommer les notes de musique, il utilisa la première syllabe des vers de l'hymne pour la fête de Saint Jean Baptiste du poète lombard Paul Warnefrid moine du Mont-Cassin, diacre d'Aquilée (740-801) que l'on chantait vers par vers en montant d'un ton :

Ut queant laxis  

Resonare fibris  

Mira gestorum  

Famuli tuorum  

Solve pulliti  

Labii reatum

Sancte Iohannes

Traduction :

Afin que tes serviteurs puissent chanter tes merveilles à gorge déployée, purifie nos lèvres de toute souillure, ô Saint Jean.

L'histoire qu'on en raconte est particulièrement touchante. Honoré de l'ordre sacré dont le titre allait rester inséparable de son nom dans la suite des âges, Paul Warnefrid, l'ami de Charlemagne et l'historien des Lombards, fut un jour désigné pour bénir le cierge triomphal dont l'apparition annonce à l'Eglise, chaque année, la résurrection prochaine de l'Epoux ; mais pendant qu'il s'apprête à remplir la plus solennelle des fonctions réservées aux lévites de la nouvelle alliance, sa voix, auparavant claire et sonore, s'éteint soudain, le laissant impuissant à envoyer au ciel les notes joyeuses du glorieux Exultet. Dans cette extrémité, Paul se recueille ; et se tournant vers Jean, patron à la fois du peuple lombard et de l'église bâtie par Benoît au sommet de la sainte montagne, il invoque celui dont la naissance mit fin au mutisme d'un père, et qui garde le pouvoir de rendre aux fibres vocales leur souplesse perdue. Le fils de Zacharie exauça son dévot client. Telle serait l'origine des strophes harmonieuses qui composent aujourd'hui les trois Hymnes de  la fête.

La gamme s’établit alors de la façon suivante : ut, ré, mi, fa, sol et la, ce qui est très proche de celle que nous connaissons.

Sa méthode connut un franc succès et améliora considérablement l’apprentissage de nouveaux chants. Il mit également en évidence le demi-ton naturel entre le « mi » et le « fa » et en prit compte dans la notation.

La note « si » apparaît à la fin du XVIe siècle grâce Anselme de Flandres, un moine français qui n’a fait que suivre l’exemple de Guido d’Arezzo avec le vers suivant :

Sancte Ioannes.

Il est coutume de croire qu’au XVIIe siècle Giovanni Maria Bononcini est à l’origine du « do », qui était bien plus simple à solfier, en prenant la première syllabe du nom du musicien italien Giovanni Battista Doni mais cela est inexact. L’utilisation du « do » à la place de « ut » se faisait déjà en 1536 dans l’œuvre de Pierre l’Arétin, un écrivain italien. Giovanni Battista Doni n’était pas encore né.

Qu’importe le nom que peuvent bien porter les notes de musique, le système de portées reste le même. À partir du moment où on sait le déchiffrer, partout dans le monde, il est possible d’interpréter ! D’ailleurs, il semblerait que la clé de sol soit issue d’un G auquel on aurait ajouté quelques fioritures.

Sources diverses dont Wikipedia

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