" C'est le coeur qui sent Dieu et non la raison. Voilà ce que c'est que la foi : Dieu sensible au coeur, non à la raison. " Pascal
[...] Le coeur est le centre de l'être humain, l'union de la chair et de la raison, de la sensibilité et de la volonté. C'est le moteur de l'agir, tout ce qui fait la personne humaine au plus intime, un être unique tissé d'un entrelacs complexe.
Dans la notion pascalienne du coeur, on peut tout autant investir celle d'intuition, au sens de Bergson, que, surtout, la métaphore biblique. Sans cesse, dans les Écritures saintes dont Pascal était féru, le « coeur » désigne le lieu où Dieu parle à l'homme et où l'homme parle à Dieu, le lieu de la pensée et du cri d'exultation comme de détresse. C'est mon coeur qui, avec la prière des psaumes, s'adresse à Dieu, « de Toi mon coeur a dit : "Cherche Sa face". C'est Ta face Seigneur que je cherche » (psaume 27, 8). C'est mon coeur qui prend une décision importante et mûrement réfléchie.
Finalement, le terme « tripes » pourrait évoquer le même sens, si l'on ne s'arrête pas à sa connotation vulgaire.
Nous touchons ici au mot clef de la rhétorique de Pascal. C'est au coeur, au point le plus abyssal de la personne, qu'il s'attache. Il y voit comme la trace indélébile de l'empreinte de Dieu.
Soeur Emmanuelle
Vivre, à quoi ça sert
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