21 décembre 2009
1
21
/12
/décembre
/2009
12:20
Comme le dit un terrible verset de l'Apocalypse, les hommes passent pour vivants (cf. Ap 3, 1), ils ont l'air éveillés, ils parlent, ils travaillent, ils font grand bruit. Mais en fait ils dorment.
Or ils n'ont plus le droit de dormir. Hier, avant-hier, peut-être avaient-ils des excuses. Maintenant il leur faut ouvrir les yeux, s'arracher aux rêves, bons ou mauvais. « La nuit est bientôt finie, explique saint Paul, le jour est tout proche. » Debout ! Voici le jour de Dieu, la lumière de Dieu. Car Dieu vient.
Des excuses ? Oui, ils se donnent des excuses. Certains mettent en avant (comme tout le monde peut le faire) l'accaparement des soucis, l'usure des tâches quotidiennes, l'engrenage où l'on se trouve pris du matin au soir, l'impossibilité de penser à l'essentiel.
D'autres s'abritent derrière cette existence bousculée, mais ce n'est qu'un alibi. Nous l'avons déjà remarqué, ils sont attachés à ce qui les distrait de Dieu, ils n'ont pas envie de voir le jour se lever, ils tiennent à leurs ténèbres, c'est-à-dire à leur tranquillité, à leurs petits bonheurs égoïstes.
Le père Carré
« Demeurez en ma Parole » (Cerf 1980, p. 14-15)