Seigneur Dieu,
En Jésus-Christ ressuscité des morts,
Tu m’as donné une espérance vivante
Qui oriente ma vie
Et donne sens même à ma mort.
Je me souviens devant toi
De ceux qui se sont endormis
Dans la foi en ton amour.
Je te rends grâce pour toute bénédiction,
Pour l’amitié que j’ai reçue d’eux,
Pour la paix, la fraternité
Qu’ils m’ont apporté.
Qu’en ta présence,
Ils puissent voir ce qu’ils ont cru.
Que ta parole console et fortifie
Ceux qui sont affligés par leur départ.
Rends nous confiants par la foi en ton Fils
Qui a vaincu la mort.
Merci, Seigneur,
de semer ton esprit en nos cœurs.
Merci pour ta parole
Qui éclaire notre route,
Qui éclaire notre mort,
Et sans laquelle nous ne pourrions pas
Garder l’espérance.
Ensemble, vivants et mort,
Nous attendons que ton règne vienne
Selon ta promesse.
Prière de Frédéric Westphal : en mémoire des personnes décédées
« Livre de prières » éd Société Luthérienne 2 novembre p : 369.
Certaines confessions issues de la Réforme protestante en Occident ne prient pas pour les défunts. On croit que le sort éternel du défunt est fixé définitivement au moment de son décès que ni le défunt lui-même, ni les vivants, ne peuvent rien faire après le décès pour changer ou influencer son statut dans l’au-delà.
Au XVI° siècle, Luther rejette l'extrême onction et toute cérémonie entourant la mort au motif que le Christ n'a institué que deux sacrements (baptême et sainte cène) et seulement pour les vivants. La Réforme transforme ainsi l'attitude devant la mort : les défunts étant dans la main de Dieu, il est impossible pour les vivants d'influencer le sort des morts et il n'y a pas lieu de prier pour eux. La mort et l'enterrement se placent en dehors de l'Eglise.
Plus sévères encore que les luthériens dans leur rejet des pratiques catholiques, les réformés vont jusqu'à interdire l'éloge du défunt. Calvin exigera d'être enterré dans un lieu ignoré de tous.
Sous la pression des familles et pour éviter des conversions au catholicisme, une évolution s'est produite à la fin du XIX° siècle : depuis cette époque, les pasteurs président les cultes de service funèbre au temple, ou dans un autre lieu, mais ces services s'adressent aux vivants, ils ont pour but d'annoncer l'Evangile en vue de la consolation des affligés, de l'édification de l'Eglise et de l'évangélisation. On ne prie pas pour le mort,toutefoisla liturgie luthérienne du service funèbre comporte une remise du défunt à Dieu, qui est une sorte de bénédiction du mort.
La prière pour les défunts est à la notion d’une " purification " nécessaire des âmes des défunts après le premier " jugement particulier " et le retour du Christ à la fin des temps et le jugement dernier. Dans la tradition de l’Église romaine cette idée de purification a mené à la doctrine du " purgatoire ", un lieu où séjournent les âmes de ceux qui ne sont pas suffisamment purs pour être admis immédiatement à la béatitude des saints et des anges devant la présence divine, et où les âmes subissent un châtiment par lequel elles sont purifiées ou " purgées ", par le " feu ", de leur péchés mineurs ou les péchés non suffisamment repentis pendant leur vie.
L’Église orthodoxe n’accepte pas l’idée du purgatoire ou d’une purification par le feu, tout en reconnaissant la nécessité d’une purification après la mort. Sans préciser d’avantage, l’Église orthodoxe enseigne que les prières des vivants pour les défunts contribuent à leur bien-être : Dieu agit selon son bon vouloir, en réponse à les prières des fidèles.
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