Chaque pierre m'apprend qu'elle porte le ciel
Mon sang jette à la nuit sa couleur étoilée
Le royaume est en moi comme un cri de clarté
Le royaume je sais qu'il tient dans mes prunelles.
Je marche sur la mer qui s'avance à mesure
Même morte la mer est encore une idée
La mort comme la mer éprouve la durée
Je donnais à mon corps l'adresse et la droiture
Ce corps à la terre il me faut l'abandonner.
Le royaume est en moi comme un cri de clarté
Comme l'haleine d'une bête familière
Par la souffrance offerte à mon âme de chair
J'arrache le vieil homme aux limbes du péché.
Charles Le Quintrec
publié dans "Jeunesse de Dieu" en 1974