Toutes les fleurs, et les fruits, et les simples, tous les trésors de l’univers, les eaux pures et délicieuses, les montagnes faites de précieuses gemmes, les ravissantes solitudes des bois, les lianes éclatantes de leur parure de fleurs, les arbres dont les branches plient sous le poids des fruits, les parfums des mondes divins et humains, les arbres aux souhaits et les arbres de pierreries, les lacs ornés de lotus et agrémentés du chant des cygnes, les plantes sauvages et les plantes cultivées, et toutes les nobles parures répandues dans l'immensité de l’espace, toutes ces choses qui n’appartiennent à personne, je les prends en esprit et les offre aux Grands Saints et à leurs Fils. Qu’ils les acceptent, eux qui sont dignes des plus belles offrandes ; qu’ils aient compassion de moi, eux les Grands Compatissants !
7. Je suis sans mérite, je suis très pauvre ; je n’ai rien d’autre à offrir. Daignent les Protecteurs, qui ne songent qu’au bien des autres, accepter ceci pour mon bien, grâce à leur puissance !
8. Et je me donne moi-même aux Vainqueurs, sans réserve et tout entier, ainsi qu’à leurs Fils. Admettez-moi à votre service, Êtres sublimes. Je me fais avec dévotion votre esclave.
9. Admis à votre service, je suis maintenant sans peur ; je travaille au bien des êtres ; j’échappe aux péchés anciens et je n’en commets plus de nouveaux.
10-11. Dans les salles de bains parfumées, qui enchantent les yeux par leurs colonnes resplendissantes de joyaux, leurs éblouissantes courtines brodées de perles, leur pavé de pur et brillant cristal ; avec de nombreuses urnes incrustées de nobles gemmes, pleines de fleurs et d’eau odorante, je prépare le bain des Buddhas et de leurs Fils, au son des chants et de la musique.
12. Avec des étoffes incomparables, imprégnées d’encens et lavées de toute tache, j’essuie leur corps et je les revêts ensuite de robes brillantes et embaumées.
13. De vêtements célestes, doux, fins, éclatants, d’ornements variés je pare Samantabhadra, Ajita, Mañjughosha, Lokeçvara et les autres Bodhisattvas.
14. Avec des parfums exquis dont l’arôme pénètre l’immensité de l’univers, j’oins les corps de tous les Buddhas, étincelants comme l’or épuré, poli, lustré.
15. Avec toutes les fleurs délicieusement odorantes — érythrine, lotus bleu, jasmin. — avec des guirlandes d’une forme enchanteresse, j’adore les très adorables Buddhas.
16. Je les encense avec des nuages d’encens qui ravissent le cœur de leur parfum riche et pénétrant, je leur fais hommage d’aliments mous et durs et de breuvages variés.
17. je leur offre des flambeaux de pierreries rangés sur des lotus d’or, et au long du pavé enduit de parfums, je sème une jonchée de fleurs charmantes.
18. J’offre à ces Miséricordieux une foule de chapelles aériennes ornées de festons de perles,étincelantes parures du visage des régions cardinales, retentissantes d’hymnes mélodieux. Je présente aux grands Saints de hauts parasols de pierreries au manche d’or, à la forme gracieuse, incrustés de perles, d’un éclat rayonnant.
20. Et maintenant, qu’ils s’élèvent, les nuages d’offrandes qui charment le cœur, les nuages de chants et de musique qui réjouissent tous les êtres !
2 1. Que sur tous les Joyaux de la Bonne Loi, sur les stupas et les statues tombent sans cesse des pluies de fleurs, de joyaux et d’autres substances précieuses !
22. Comme Mañjughosha et les autres Bodhisattvas adorent les Vainqueurs, ainsi j’adore les Buddhas tutélaires avec leurs Fils.
23. Par des hymnes, océans de rythmes harmonieux, j’exalte ces océans de mérites ; que ces nuages de pieux accords s’élèvent vers eux sans dévier de leur route !
24. Autant qu’il y a d’atomes dans tous les « champs de Buddha », autant de fois je me prosterne devant les Buddhas des Trois temps, devant la Loi et l’Église.
25. Je salue tous les stupas et tous les séjours des Bodhisattvas ; je rends hommage aux maîtres spirituels et aux ascètes vénérables.
26. Je prends mon refuge dans le Buddha jusqu’au Trône de la Bodhi ; je prends mon refuge dans la Loi et dans la foule des Bodhisattvas.
27. Je m’adresse aux Buddhas qui résident dans toutes les régions et aux très miséricordieux Bodhisattvas, et je leur dis les mains jointes18.
28-29. Tout le mal que j’ai fait ou causé, comme une brute stupide, dans l’éternité des transmigrations ou dans la vie présente, tout le péché que, dans mon aveuglement, j’ai approuvé pour ma perte, je le confesse, brûlé de remords.
30-31. Toutes les offenses que j’ai commises par outrage contre les Trois joyaux, contre mon père et ma mère et les autres personnes ayant droit à mon respect, soit en acte, soit en parole, soit en pensée ; tout ce que, pécheur vicié de multiples vices, j’ai commis de péchés pernicieux, tout cela je le confesse, ô Conducteurs !
33. Comment échapper à mon péché ? Hâtezvous de me sauver ! Que la mort n’arrive pas trop vite avant qu’il ne soit effacé!
34. La mort ne s’attarde pas à considérer ce qui est fait ou reste à faire. C’est par notre confiance qu’elle nous atteint. Que personne ne se fie à elle, bien portant ou malade ; la mort est un coup de foudre.
35. Le plaisir et le déplaisir ont été maintes fois pour moi des occasions de péché, j’oubliais qu’un jour il faudrait tout laisser là et partir.
36. Ceux qui me déplaisent ne seront plus, celui qui me plaît ne sera plus, moi-même je ne serai plus, et rien ne sera plus.
37. Les objets que je perçois ne seront plus qu’un souvenir, comme les choses qu’on voit en rêve passent sans qu’on les revoie jamais.
38. Tandis que je demeure en ce monde, beaucoup en sont partis, amis ou ennemis ; mais le péché dont ils furent l’occasion est toujours là, menaçant devant moi.
39. je suis un étranger sur la terre : voilà ce que je n’ai pas compris. L’égarement, l’affection, la haine m’ont fait commettre bien des fautes.
40. Nuit et jour, sans interruption, la vie se dépense et aucun gain ne l’accroît : n’est-il pas inévitable que je meure ?
41. Ici même, couché sur mon lit, au milieu des miens, je devrai souffrir seul toutes les souffrances de l’agonie.
42. Quand on est saisi par les messagers de Yama, que peuvent parents ou amis ? Le bien seul est un moyen de salut, mais je ne l’ai pas pratiqué.
43 Par attachement à cette vie éphémère, par ignorance du danger, par frivolité, j’ai fait beaucoup de mal, ô Protecteurs !
44. Le condamné qu’on emmène pour lui couper un membre se contracte d’horreur, la soif le dévore, sa vue affaiblie ne reconnaît plus le monde.
45. Que sera-ce lorsque les affreux messagers de Yama prendront possession de moi, dévoré d’épouvante et de fièvre, souillé de mes propres ordures ?
46. Mes regards effrayés chercheront de tous côtés un moyen de salut. Quel être de bonté viendra me tirer de cet immense péril ?
47. Voyant l’espace vide de tout secours, replongé dans l’affolement, que ferai-je alors, en présence du lieu terrible ?
48. Dès maintenant j’ai recours aux puissants Gardiens du monde, qui s’évertuent à protéger le monde, qui dissipent toutes les terreurs, aux Vainqueurs !
49. J’ai recours de toute mon âme à la Loi par eux atteinte, qui détruit le danger des transmigrations, et à la foule des Bodhisattvas.
50. Éperdu de crainte, je me donne à Samantabhadra ; je me donne moi-même à Mañjughosha.
51. Au protecteur Avalokita, dont tous les actes sont dominés par la compassion, je jette mon cri de détresse et d’effroi : « Qu’il me garde, moi pécheur ! »
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