Que personne donc ne rougisse des signes de notre salut, qui sont si dignes de vénération et d'adoration ; la croix du Christ est la source de tout bien.
C'est par elle que nous vivons, que nous sommes régénérés et sauvés. Portons donc la croix comme une couronne de gloire.
Elle met son sceau à tout ce qui nos conduit au salut : quand nous sommes régénérés par les eaux du baptême, la croix est là ; quand nous nous approchons de la table sainte pour y recevoir le Corps et le Sang du Sauveur, elle est là ; quand nous imposons les mains sur les élus du Seigneur, elle est là.
Quoi que nous fassions, elle se dresse là, signe de victoire pour nous. C'est pourquoi nous la mettons dans nos maisons, sur nos murs, sur nos portes ; nous la traçons sur notre front et notre poitrine ; nous la portons dans notre cœur.
Car elle est le symbole de notre rédemption et de notre libération et de la miséricorde infinie de notre Seigneur.
Saint Jean Chrysostome (v. 345-407), prêtre à Antioche puis évêque de Constantinople, docteur de l'Église
Homélies sur l'évangile de Matthieu, n°54